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Prix
Malegue Joseph
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L'heure est venue de redécouvrir Joseph Malègue, célébré comme le Proust catholique dans les années 1930, écrivain lu avec ferveur par le pape Paul VI comme le conteur de l'histoire de l'âme , et par le pape François comme le grand romancier moderne des classes moyennes de la sainteté . De 1876 à 1924, des monts d'Auvergne aux boulevards de Paris, de la France rurale des clochers à la France urbaine des usines et des universités, c'est tout un monde qui disparaît, marqué par la séparation de l'Église et de l'État, puis par la Grande Guerre, et que traverse Augustin Méridier, héros déchiré entre la foi et le doute, la transmission et la sécularisation, l'espérance et la mélancolie. De cette destinée tourmentée, hantée par les femmes, et de ce temps de convulsion, qui oppose les hommes, Malègue dresse superbement la double chronique où l'abandon à la transcendance ordinaire s'impose comme le seul héroïsme. Un magnifique roman-univers, d'une confondante actualité, sur la crise religieuse des sociétés d'abondance.
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La Mort d'Adam de Joseph Malègue est un roman publié en 1933. Il fait partie de la trilogie romanesque intitulée Augustin ou Le Maître est là, qui explore la vie d'Augustin, un personnage inspiré par la figure de Saint Augustin, un des grands penseurs chrétiens de l'Antiquité.
L'histoire se déroule dans la France du XXe siècle et suit la vie d'Augustin, un homme qui, malgré sa foi religieuse profonde, traverse des épreuves et des questionnements existentiels. Le titre La Mort d'Adam évoque le thème de la chute originelle d'Adam et Ève dans le jardin d'Éden, mais dans le contexte du roman, il fait référence aux luttes intérieures d'Augustin et à son désir de transcendance spirituelle.
Le roman explore les thèmes de la foi, du doute, de la quête de sens et de la rédemption. Augustin est un personnage complexe qui lutte avec les questions philosophiques et religieuses tout au long de sa vie.
La Mort d'Adam est une oeuvre littéraire qui se situe à la croisée de la philosophie, de la théologie et de la fiction. C'est une réflexion profonde sur la condition humaine, la foi et la recherche de la vérité spirituelle. -
Pénombres : Glanes et approches théologiques
Joseph Malègue
- L'Homme Nouveau
- 5 June 2024
- 9791097507367
Comment évangéliser un monde apostat ?
N'est-ce pas une difficulté à laquelle
aujourd'hui tout baptisé soucieux de vivre
pleinement sa mission est confronté ? Cette
question n'est pas nouvelle car l'apostasie est
constitutive du monde moderne. Et il se
pourrait que Joseph Malègue fût un de ceux
qui se la soient posée avec le plus de rigueur
et d'acuité. Les quatre textes qui constituent
le volume sont de facture et de genre
différents : deux essais, une méditation et
une nouvelle. Malgré cette diversité, ils sont
au service d'une même finalité : faire entrer
le lecteur plus avant dans le souci du salut. -
Dans le deuxième roman de Joseph Malègue, Pierres noires : Les Classes moyennes du Salut, réalise une « fresque historique » de l'installation de la III e République : laïcité, déclin des notables liés à la Monarchie, l'Église, l'Empire, montée d'une classe nouvelle qui les supplante dans une ville d'Auvergne imaginaire, emblématique d'une mutation de la France toute entière. Malègue observe le déclin de cette classe sociale à laquelle sa famille petite-bourgeoise était liée avec le sens proustien du temps qui passe et la distance du sociologue, sans regret ni révolte. Il se préoccupe surtout du drame spirituel des « classes moyennes du Salut ». Soit les chrétiens attachés à l'évangile, mais peu désireux de lui sacrifier, le cas échéant, leur bonheur terrestre.
Comme dans Augustin ou le Maître est là, Malègue s'y rapproche encore plus de Proust par l'abondance de ce qu'il enregistre, décrit puis dissèque longuement et finement : beauté de la féminité, mais aussi divisions sociales implacables, fortunes détruites, mariages ratés, suicides illustrant la fin des notables catholiques. Pierres noires est considéré par les critiques comme supérieur à son premier roman (Augustin).
Les « pierres noires » sont les pierres volcaniques d'Auvergne et du Cantal avec lesquelles sont construites de nombreuses maisons de ces régions. Les « Classes moyennes du Salut » sont les chrétiens médiocres (où Malègue se situait lui-même), non « classes moyennes de la sainteté ».