Au coeur d'un cimetière pour animaux de compagnie, une patte émerge des profondeurs : Puppy se réveille, revenu d'entre les morts. Débarrassé de son enveloppe de chair, désormais à l'état de mort-vivant, le petit chien jovial arpente avec maladresse les allées lugubres, sautillant, claudiquant, tombant parfois sur un os. Rex, Vicky, Fritz, Cindy, Charlie... les sépultures qu'il croise sont tout autant des souvenirs qui résonnent dans sa mémoire qu'un terrain de jeu illimité. Jusqu'au moment, où le chiot se retrouve malgré lui projeté dans le monde étrange que les humains ont laissés derrière eux...
Dans un exercice de style sans parole rappelant autant l'esprit des comic strips américains des années 1930 que l'esthétique burtonien de L'Étrange noël de Monsieur Jack, Luz nous embarque dans un univers sombre, dystopique, poétique, absurde et émouvant, où il laisse exploser son trait expressif et virtuose.
Il n'y a que de bonnes raisons de s'enfiler : c'est une forme d'expression qui procure des endorphines bénéfiques pour la santé, ce qui est mieux que d'attraper un cancer ou des brûlures d'estomac en s'indignant des injustices du monde, c'est moins dangereux que de se révolter, souvent plus efficace et moins salissant que la kalachnikov ou la ceinture d'explosifs, et, avec les moyens à notre disposition, on ne risque ni maladies, ni enfants. Cerise sur le gâteau, grâce à la médecine moderne, cette activité peut maintenant se prolonger jusqu'à 93 ans. Même si aujourd'hui les raisons de s'enfiler sont moins nettes qu'hier, la pire des attitudes, ne l'oubliez jamais, c'est l'abstinence. La plus honorable, c'est la fornication. Alors, n'hésitez pas ! Enfilez-vous !