La route des thés oscille entre nomadisme et sédentarité, elle est faite d'étapes, comme autant de points d'attache dans un mouvement perpétuel. Elle symbolise le voyage. Les buveurs de thé sont une confrérie dont fait partie la grande voyageuse Lucie Azema.L'autrice parcourt l'histoire de ce breuvage millénaire, des premières caravanes aux colonisations, de ses usages à ses significations. Elle explore cette tension entre arrêt et mouvement, qui nous incite à embrasser nos propres errances et nos ancrages, à approcher une philosophie du voyage par étapes, à naviguer en suivant les aléas des chemins et des rencontres, à emprunter des routes aussi bien physiques qu'imaginaires.
Un manifeste féministe pour larguer les amarres.
Pendant qu'Ulysse parcourt le monde et enchaîne les exploits, Pénélope demeure immobile, tisse et détisse son ouvrage, restant au passage fidèle à son époux. Quand l'homme part, la femme attend son retour. Les femmes étant historiquement des êtres captifs, le voyage est l'un des moyens les plus symboliques pour qu'elles s'affranchissent de leur condition. S'inspirant des histoires vraies de la littérature de voyage et de son expérience personnelle, l'autrice dénonce la vision masculine de l'aventure et rappelle les récits flamboyants de célèbres exploratrices. Un essai passionnant qui s'adresse aux femmes qui sont déjà parties et à celles qui n'oseraient pas encore.
Voyageuse au long cours, Lucie Azema a vécu au Liban, en Inde et en Iran. Elle vit désormais entre la France et la Turquie.