Petit blanc mâle quinqua sans emploi, rejeté par ses enfants et quitté par sa femme, Alain est un homme « en fin de droits », aussi bien pour son assurance chômage que dans sa vie conjugale.
Il a décidé de se venger des trois personnes auxquelles il estime devoir sa chute : le cadre sup qui a harcelé sa femme au travail ; l'homme politique responsable de l'effondrement de sa ville ; la psychologue qui a introduit des idées d'émancipation féministe dans le cerveau de son épouse.
Chacun à leur tour, Alain va les enlever et les séquestrer, bien décidé à leur faire passer une mauvaise nuit. Leur dernière. Seulement voilà, c'est plus difficile que prévu...
Tout à la fois monologue de l'assassin à ses différentes victimes, one-man show du bourreau et hommage aux pulps qu'il détourne, VNR ajoute une nouvelle couleur, plus grinçante, plus sombre et plus sociale, à la palette de Laurent Chalumeau dont on retrouve avec bonheur les prouesses stylistiques et le talent narratif.
Georges Clounet, qui n'est pas servi par son nom, se retrouve un peu contre son gré patron du Kif, une boîte de la Côte d'Azur, rouage de tous les circuits de corruption possibles. Mais Georges est incorruptible, et se heurte donc à une faune haute en couleurs mais potentiellement dangereuse. Dans ce contexte interlope et explosif, l'apparition d'une mallette de billets va mettre le feu aux poudres.
Au départ, juste un plan « presse people » ordinaire : fenêtre sur couple. Violation intime. Paparazzo en planque pour coincer une vedette et son nouvel amant. Mais ça dérape. Et grave ! Patrice Corso assiste à un carnage. Que faire de ces images susceptibles d'embraser le pays ? À qui confier ces preuves qui lui brûlent les doigts ? Police ? Justice ? Politiques ? Médias ? Tous pourris ? Tous de mèche ? Vraiment ?
Dans ce thriller vaudeville qui passe en revue (et à la moulinette) nos élites mâles et blanches, Laurent Chalumeau tire les ficelles tranchantes de ses marionnettes et mêle, en les détournant, les genres policiers le film de série Z, l'épisode des Experts ou la politique-fiction paranoïaque.
Quand la partie de Cluedo se déroule chez les VIP, on jubile.
VIP, very inventif prosateur. Le Monde.
Décoiffant. Un vrai feu d'artifice langagier. Elle.
Un polar éblouissant mené à un rythme diabolique. La Croix.
Du grand art romanesque. La Provence.
Si le capitalisme véreux était une discipline olympique, Jean-Rémy Felliaire serait champion de triathlon : délit d'initié, fraude fiscale et corruption active. Avec son parachute doré et ses millions planqués au Liechtenstein, il pensait couler des jours paisibles sur la Côte d'Azur.
Oui mais voilà, il a fait des envieux, décidés à lui pourrir la vie et lui piquer son magot. Bien mal acquis profite toujours à quelqu'un - mais à qui ?
Une femme libre, ça ne paraît pas grand-chose. Mais pour certains, c'est déjà trop. Comme un vice à corriger.
C'est ce que va découvrir Esperanza Running-Wolf, 45 ans, directrice de musée vivant sur la côte Ouest des Etats-Unis, femme indépendante, fraîchement séparée du père de sa fille, lequel s'apprête à devenir procureur général de son Etat. Quand le roman s'ouvre, elle profite de sa liberté retrouvée, sort et couche avec qui elle veut, notamment ce chanteur aux airs de bad boy dont le physique compense le manque de subtilité. Elle vient aussi de rencontrer Nick, un photographe avec qui elle entretient une relation épistolaire et numérique a priori sans ambiguïtés (il est marié et vit à l'autre bout du pays) mais pas moins intense. Seulement les choses vont s'emballer et celle qui pensait tout contrôler va se retrouver en danger : le flirt virtuel devient une histoire d'amour impossible et Nick une obsession pénible ; le bad boy tombe amoureux et se fait menaçant. Et si ce type sympa qui la courtise était finalement le meilleur choix ? L'un d'eux finira par vouloir la faire payer. Mais lequel ? Et pourquoi déjà ?
Comme toujours, Laurent Chalumeau vise juste et tape fort en s'emparant d'un sujet brûlant dans notre société, la place de la femme, sa liberté, pour l'incarner dans un roman mené tambour battant. On y retrouve ce qui fait son succès : un récit à plusieurs fils, une intrigue tendue nette, une langue jubilatoire, des personnages tranchants, du rythme, et une bonne dose de country music, B.O unique de ce roman explosif, tout à la fois thriller psychologique, polar féministe, comédie romantique réaliste et vice ô combien jouissif.
Pour Manu, la cambriole, c'est fini ! Après avoir passé trois ans au trou pour vol, il ne demande qu'une chose : profiter pépère de la vie et de son job de prof de tennis pour bourgeoises frustrées. Seulement voilà, tout ce que Nice compte de pourris, de pue-le-fric et d'apprentis gangsters voudraient le faire replonger. Puis il y a Nadj, la jolie beurette au grand coeur... Un dernier petit casse ?
Quand le scoop est une bombe et le voyeur un témoin... Au départ, juste un plan "presse people" ordinaire : fenêtre sur couple. Violation intime. Paparazzo en planque pour coincer une vedette et son nouvel amant. Mais ça dérape. Et grave ! En lieu et place de "sexe chez les riches et célèbres", il assiste à un carnage. Que faire de ces images susceptibles d'embraser le pays ? A qui confier ces preuves qui lui brûlent les doigts ? Police ? Justice ? Politiques ? Médias ? Tous pourris ? Tous de mèche ? Vraiment ? Dans ce thriller vaudeville qui passe en revue (et à la moulinette) nos élites mâles et blanches, Laurent Chalumeau tire les ficelles tranchantes de ses petites marionnettes et mêle, en les détournant, tous les genres policiers - du film de série Z à l'épisode des Experts en passant par la politique fiction paranoïaque.
Quand la partie de Cluedo se déroule chez les VIP, on jubile.
Sur la nationale 98 qui longe la Côte d'Azur de Cannes à Thésauris, dans une 307 CC, deux ex-taulards s'apprêtent à rendre visite à Martial, le propriétaire du restaurant Aline Roc.
Fringand, le proxénète magouilleur, et Mazini, le cogneur crétin, sont partis pour faire le coup du siècle... qui tourne, à leur plus grande surprise, à la catastrophe du millénaire...
Le premier roman de Laurent Chalumeau est américain. Plus exactement : le regard d'un Européen sur les mythologies américaines et sur une mythologie fortunée entre toutes, la musique. "Là où une chanson de trois minutes est plus instructive que dix ans d'école, on est ce qu'on écoute. C'est tout dire de ceux qui n'écoutent rien." Maîtrisant son sujet avec allégresse et virtuosité, Laurent Chalumeau slalome entre le jazz "dixieland", le rock, le folk, le hip-hop, le rap, brossant l'hilarante fresque d'une génération nostalgique, celle qui fredonne le king Elvis, et novatrice, celle qui se déhanche au rythme des inventions du ghetto noir. L'auteur écrit comme le cinéaste noir américain Spike Lee tourne : en brefs chapitres scandés, rappés, nerveux, d'une insolence réjouissante.
Fasciné par l'oeuvre d'Elmore Leonard, qui a profondément influencé deux générations d'écrivains et de scénaristes américains, Laurent Chalumeau a voulu comprendre pourquoi cet auteur, qui a connu le succès mais sans compter parmi les plus grands best-sellers de son temps, revêt une importance aussi particulière pour autant de monde - et depuis si longtemps. La réponse est à chercher dans sa manière d'écrire unique, qui s'est diffusée dans toute la culture populaire à travers le cinéma, la télévision ou la bande-dessinée, et qui a fait de lui le pape du « pulp » et le mentor de vedettes comme Tarantino.
A partir de sa propre expérience d'écrivain, de sa connaissance intime de l'oeuvre et de ses entretiens avec l'auteur, Laurent Chalumeau réussit à dévoiler l'essence de la « magie Leonard », pour le plus grand bénéfice de tous ceux que l'écriture intéresse et qui sont fascinés par ses mystères.
Règle numéro un quand on est délinquant : s'en tenir à ce qu'on sait faire. Règle numéro deux : ne jamais mélanger le business et les affaires de coeur. Deux règles que les protagonistes du dernier Festival Chalumeau vont hélas oublier au cours de leur séjour sur la Côte d'Azur. Le décor, donc : un somptueux palais cannois, qui voit défiler, sous les yeux d'un directeur veule et cupide à souhait, tout un gratin de milliardaires en goguette, de rock stars, de vedettes hollywoodiennes. et d'escrocs en tout genre. Parmi ces derniers : Jorge Gomez, petit arnaqueur frais émoulu de prison et reprenant du service ; un mystérieux baron au lignage et au carnet d'adresses plus que douteux ; une comtesse italienne et fatale, Rita Hayworth réincarnée au milieu d'un parterre de truands tous plus crétins et dangereux les uns que les autres ; le chef d'une improbable association de malfaiteurs ; des Ukrainiens louches ; Bono, le chanteur de U2, en vacances et qui n'avait rien demandé ; une culturiste lesbienne au coup de poing facile ; ou encore un ex-flic psychopathe, adepte de la torture. au chalumeau ! Héros de ce casting dément, Jorge Gomez et le Baron (également connu sous le nom de « grand con ») vont bientôt se retrouver soupirants rivaux de la comtesse Monica et partenaires malgré eux dans une trépidante chasse au magot. Jeu de dupes, jeu de doubles et de rôles, faux et contrefaçons tous azimuts - dans ce roman mené pied au plancher et mettant en scène avec une cruauté jouissive les frasques de quelques spécimens d'humanité aussi inquiétants qu'affligeants, le soleil de la Riviera fait griller les cervelles et hurler de rire le lecteur. Chalumeau, d'une plume inimitable, entre tontons flingueurs et frères Coen, entre Amicalement vôtre et La Main au collet, signe un polar jubilatoire, diaboliquement construit (façon puzzle) et diaboliquement drôle.
C'est un livre sur la France.Tout comme Fuck passait en revue les mythologies et les grands et petits axes de la culture américaine Anne Franck 2 : le retour ! examine dans le "détail" le paysage intellectuel de la société française d'aujourd'hui.A partir et à propos des "liens" qui semblaient exister entre René Bousquet et François Mitterrand (de la protection que le second aura assurée au premier), le présent roman se demande si la collaboration de l'un et la "compréhension" de l'autre, cinquante and plus tard, ne sont pas, d'une certaine façon, inhérentes à un certain "Esprit français".Esprit français des élites (sociales, politiques, économiques, idéologiques), mais aussi l'Esprit français qu'entretiens ce bouillon de culture où une même sensibilité peut accomoder Proust, Céline, Gérard de Villiers, Catherine Deneuve, Charles de Gaulle et Michel Audiard.Esprit français : esprit gaulois donc, puisque sont encore passées au crible, avec toute la crudité requise, ces choses qui font notre fierté et notre réputation internationale : la bouffe, le vin, la haute couture, et, bien sûr, la Fesse à la française.A l'arrivée, les incarnations de la francité qui sortent indemnes de ce jeu de massacre ne sont pas celles qu'on aurait pu penser.
Après avoir sauvé Neuilly-sur-Seine, les agents spéciaux Rock et Roll vont sauver la France et la démocratie. En effet, tout va mal : les élections approchent et le PN (Parti Nationaliste) est crédité par les instituts de sondage de 30% des intentions de vote. En six mois, l'extrême droite a gagné près de quinze points et personne, pas même les agents spéciaux du Département NPA, ne sait à quoi attribuer cette progression-éclair, ni comment l'enrayer ! Pendant que la République prie pour un miracle, nos deux héros se voient confier une mission de routine (remonter les filières de l'approvisionnement en drogue du Paris branché) qui les conduit à enquêter au siège de TVC, la chaîne de télévision commerciale la plus regardée du pays. Or, on le sait bien : la télé privée sait être un univers impitoyable. Les deux agents spéciaux vont en faire l'expérience ; après avoir mis Disneyland-Paris à feu et à sang, et être passés par une Lorraine sinistre et sinistrée, c'est dans les coulisses de la chaîne qu'ils trouveront finalement ce qui fait grimper le PN : des images subliminales diffusées aux heures de grande écoute, à l'insu de la direction de TVC, par des agents provocateurs au service d'une mystérieuse organisation anti-française...
{Neuilly brûle-t-il?} raconte ce qui se passerait si, à l'issu d'un pillage des Champs Elysées qui dégénère, Neuilly-sur-Seine, cette paisible municipalité protégée, se trouvait envahie par des bandes de loubards... Deux sortes de banlieusards bien différents, les nantis et les desperados, vont alors se retrouver face à face et se renifler la truffe... Comment les émeutiers se retrouvent-ils là ? A qui profite tout ce désordre ? Qui est derrière cette agitation qui met en péril l'équilibre de la société française ? Comment libérer Neuilly et faire rentrer les pillards chez eux ? C'est aux agents spéciaux Rock et Roll, du département NPA (Né pour l'action), qu'il incombe d'agir... {Neuilly brûle-t-il ? }est délibérément écrit à la façon d'un roman de gare, tour à tour délirant, violent, pornographique : une farce amère et drôle.
Quiconque ne croit pas aux chansons magiques peut immédiatement reposer ce livre. Car ces pages veulent comme lecteur celui qui sait comment, conjugués, des rimes, une mélodie et le timbre d'une voix humaine peuvent produire une éphiphanie supérieure à la somme de ses parties. Me & Bobby McGee est d'abord une chanson que, sans toujours le savoir, tout le monde ou presque connaît, puisque, depuix trente-cinq ans, tout le monde ou presque l'a chantée : au départ, juste de la country signée Kris Kristofferson, devenue l'hymne « baba » grâce à Janis Joplin. Mais Moi & « Bobby McGee » est aussi un grand roman d'errance libre, de jeunesse insouciante et d'amour passionnel. C'est un road movie que l'Amérique traverse, plus encore que l'inverse. C'est un rosebud, un signe de connivence tribale et générationnelle. Combinant les ressorts de l'exégèse, de l'étude de texte et de la stand up comedy, ce petit livre « déplie » les deux strophes d'une chanson et remonte le cours de la vie de Kistofferson pour raconter toute une histoire de l'Amérique où se lit à la fois le conflit des races, des générations, des cultures et des rythmes.