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Judith Perrignon
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L'insoumis ; l'Amérique de Mohamed Ali
Judith Perrignon
- Le Livre De Poche
- Documents
- 24 January 2024
- 9782253101536
Le nom de Mohamed Ali évoque à lui seul le combat des hommes. C'est pourquoi il fascine tant, jusqu'aux générations qui n'étaient pas nées, et jusqu'au bout du monde. L'histoire avance puis recule. Ali est mort. Ali est vivant. Il revient hanter le rap sous forme de punchline, les stades quand les sportifs américains s'agenouillent au moment de l'hymne national. Il reviendra sans cesse avec le ressac des colères noires. Je suis partie sur ses traces, vers des voix et des mémoires où l'histoire d'Ali décante encore : le journaliste du New York Times qui l'a suivi depuis son premier titre de champion du monde poids lourd, ses anciens compagnons de Nation of Islam devenus imams, Captain Sam qui l'entraîna tout jeune à la mosquée de Miami, ses copains d'enfance restés à Louisville... Pour replonger dans une époque folle, dangereuse, clivée et rêveuse, qu'aujourd'hui préférerait oublier. J. P.
Ce bouquin vous accroche dès la scène d'ouverture. Passionnant. L'Équipe magazine.
Un texte puissant, intelligent. Une oeuvre à la fois originale et utile. Challenges. -
Detroit : le vacarme des usines, le son Motown sur lequel on chaloupe, les choeurs d'une communauté que l'on sacrifie sur l'autel du capitalisme... C'est aux bruits de cette ville que Judith Perrignon offre un écho dans ce roman choral fort et bouleversant.
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« Michel Louise. Née le 29 mai 1830 à Vroncourt. Profession institutrice. Religion idolâtre. Matricule 9. Coupable 1/ de Port d'armes apparentes étant revêtue d'un uniforme, pendant un mouvement insurrectionnel. 2/ d'avoir fait usage de ces armes. » Ainsi s'ouvre le dossier pénitentiaire de celle qui fut embarquée et encagée vers le bagne de Nouvelle Calédonie en 1872, où elle vivra presque dix ans, avant de revenir en métropole poursuivre son combat. Ce n'est que le premier des dossiers instruits contre elle. Toute sa vie, cette figure puissante de la Commune, féministe et anarchiste qui a dédié sa vie à la révolution, sera placée sous surveillance par la République et sa police, et plusieurs fois arrêtée. C'est en prison, qu'elle rédige ses mémoires.
Dans la lignée de sa série pour France Culture, Judith Perrignon nous offre le destin de cette femme exceptionnelle, en même temps qu'un voyage dans les archives officielles. Des procès, des rapports, des courriers, des rumeurs d'indics, des filatures, pour creuser au-delà d'une biographie, le sillage des révolutions jusqu'à la Commune, cette guerre civile française jamais nommée, si peu enseignée dans les classes, et parvenir à ce moment fondateur de la fin du 19ème siècle, « ce qu'on appelle la République française », ricanait Louise Michel dans une lettre envoyé depuis le bagne à ceux qui l'y avait envoyée. « Au revoir messieurs, à bientôt ! » signait-elle.
Portrait d'une femme, d'une époque agitée par l'idéal et les idées : Judith Perrignon fait entendre avec puissance et émotion les voix d'alors. -
Vibrez de la ferveur et de la fureur de Paris, vivez les funérailles de l'Immortel.
Le poète vient de rendre son dernier souffle et, déjà, la nouvelle court les rues, entre dans les boutiques, les ateliers, les bureaux. Paris est pris de fièvre. Chacun veut rendre un dernier hommage et participer aux obsèques nationales qui mèneront l'Immortel au Panthéon. Deux millions de personnes se presseront sur le parcours du corbillard en ce jour de funérailles intense et inoubliable.
D'un événement historique et en tout point exceptionnel naît un texte intime et épique où tout est vrai, tout est roman.
Cet ouvrage a reçu le prix Révélation de la SGDL et le prix Tour Montparnasse -
«J'ai pensé dire quelques mots. Mais je n'ai pas pu, j'ai bafouillé des remerciements, rien de plus. Le docteur Gachet s'en est chargé. Il pleurait, lui aussi. Il a dit l'essentiel. Que tu étais un homme honnête, un grand artiste, qu'il n'y avait que deux buts à ta vie, l'humanité et l'art. Et que c'est l'art que tu chérissais au-dessus de tout, qui te ferait vivre encore. Moi, simple marchand des peintres morts et trop peu des vivants, je ne sais rien de ce présage. J'aurais voulu ajouter : c'était mon frère.» Théo n'a pas survécu plus de six mois à la mort de Vincent... Au jeune frère, Judith Perrignon a emprunté sa voix et ses souvenirs pour écrire une histoire en forme de compte à rebours, un court moment où le nom de Vincent Van Gogh évoque un homme parmi d'autres et pas encore un mythe.
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Les Faibles et les forts
Judith Perrignon
- Le Livre de Poche
- Litterature
- 20 August 2014
- 9782253179979
Ils sont un point minuscule sur une route bordée de champs de coton. Mais les voix d'une immense fatalité américaine. Ils sont partis pique-niquer à la rivière comme presque chaque jour tant il fait chaud l'été, en Louisiane. Ils sont partis après une descente de la police qui a fouillé au corps Marcus, le fils aîné, et retourné la maison. Ils sont partis noués, serrés les uns contre les autres dans la voiture. Arrivés au bord de la Red River, les plus grands se sont jetés joyeusement à l'eau. Ils n'en sont pas ressortis vivants. Ce livre s'inspire d'un drame survenu en août 2010 à Shreveport, en Louisiane. Six adolescents sont morts noyés sous les yeux de leurs proches. Chacun voulait sauver l'autre. Aucun ne savait nager. Pourquoi les Noirs ne savent pas nager ? s'interrogeait-on à la radio le lendemain...Atroce fait divers dont, là encore, Judith Perrignon sait extraire la très horrifique moelle. Didier Jacob, Le Nouvel Observateur.
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« Le Royaume-Uni des années 1980. Les années Thatcher. Elles sortent toutes de là, les voix qui courent dans ce livre, elles plongent au creux de plaies toujours béantes, tissent un récit social, la chronique d'un pays, mais plus que cela, elles laissent voir le commencement de l'époque dans laquelle nous vivons et dont nous ne savons plus comment sortir.
C'est l'histoire d'un spasme idéologique, doublé d'une poussée technologique qui a bouleversé les vies. Ici s'achève ce que l'Occident avait tenté de créer pour panser les plaies de deux guerres mondiales. Ici commence aujourd'hui : les SOS des hôpitaux. La police devenu force paramilitaire. L'information tombée aux mains de magnats multimilliardaires. La suspicion sur la dépense publique quand l'individu est poussé à s'endetter jusqu'à rendre gorge. La stigmatisation de populations entières devenues ennemis de l'intérieur.
Londres. Birmingham. Sheffield, Barnsley. Liverpool. Belfast. Ancien ministre. Leader d'opposition. Conseiller politique. Journaliste. Ecrivain. Mineur. Activistes irlandais. Voici des paroles souvent brutes qui s'enchâssent, s'opposent et se croisent. Comment ne pas entendre ces quelques mots simples venus aux lèvres de l'ancien mineur Chris Kitchen comme de l'écrivain David Lodge : une société moins humaine était en gestation ?
Comment ne pas constater que le capitalisme qui prétendait alors incarner le monde libre face au bloc soviétique en plein délitement, est aujourd'hui en train de tuer la démocratie ?
Quand la mémoire prend forme, il est peut-être trop tard, mais il est toujours temps de comprendre. »J.P. -
La revue Portrait, le monde en têtes numéro 5
Julie Bonnie, Pauline Guena, Gloria Steinem
- Les Editions Du Portrait
- Revue Portrait
- 19 October 2018
- 9782371200159
Des interviews d'écrivains américains par des auteures françaises qui font ressortir des questionnements autour de la problématique de l'identité et des identités, dans un contexte de mondialisation qui tend à annihiler les différences culturelles, conduisant chacun à revendiquer ses propres singularités. Les participants opposent les particularismes forgés aux formatages imposés.
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La revue Portrait, le monde en têtes numéro 2
Julie Bonnie, Pacôme Thiellement
- Les Editions Du Portrait
- Revue Portrait
- 2 October 2014
- 9782371200012
N'avez-vous jamais pensé : « C'est fou, c'est le hasard qui m'a fait rencontrer cette personne. Elle a changé ma vie.« On se laisse souvent charmer par l'idée que le hasard préside à un amour, à une amitié, à un changement de carrière. Comme si ce mot dispensait, en douceur, d'identifier et de comprendre le cheminement des événements.
Les auteurs, les photographes et les illustrateurs de PORTRAIT continuent de questionner, en filigrane, le rôle joué par le hasard dans la vie de celles et de ceux qu'ils ont rencontré. Dans la nouvelle de ce numéro, In virus veritas, Julie Bonnie (1) écrit : «Le hasard n'a aucune raison d'intervenir s'il n'y a pas de charge émotionnelle. Des inconnus se croisent à longueur de journée, et personne n'en parle.» Il me semble aussi que le hasard a à voir avec les émotions, ces petites voix de l'âme, au langage si complexe.
1- auteur de Chambre 2 aux éd.Belfond
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Il n'y a plus trace de rien là-bas. On a vissé des balançoires, planté des arbres et décrété l'insouciance. Mais sous le sable de ce square parisien se cachent les secrets d'une prison de femmes. La Petite Roquette. Tout le monde a préféré l'oublier. Sauf Angèle. Nul ne lui avait jamais dit qu'elle était née ici, quelque part sous les balançoires. Mais sa mère, Helena, vient de mourir. Elle laisse des lettres, un vieil article de presse, et le nom de l'homme qu'elle aimait. Alors le passé ne demande qu'à surgir. Il voudrait comprendre et emprunte toutes les voix ; celle d'Angèle, celle de Mila sa grand-mère, celle d'un vieux journaliste qui en sait beaucoup plus long que ce qu'il avait écrit, et même celle de l'homme qui s'est enfui. Tous racontent l'histoire d'Helena. Son chagrin. Leurs chagrins.
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Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou.
" Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des Juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette duperie que fut mon éducation. À vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. L'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. " Un autoportrait bouleversant traversé par l'antisémitisme, les secrets de famille, l'art, la folie et l'amour. -
Et tu n'es pas revenu
Marceline Loridan-Ivens, Judith Perrignon
- Le Livre De Poche
- 24 August 2016
- 9782253095064
« J'ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l'ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T'écrire m'a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m'enserre le coeur.
Je voudrais fuir l'histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. » Le 29 février 1944, Marceline Loridan-Ivens a quinze ans lorsqu'elle est arrêtée avec son père lors d'une rafle. Déportée à Birkenau, elle subit l'horreur des camps et parvient à survivre. Son père, lui, ne reviendra jamais d'Auschwitz. Soixante-dix ans plus tard, elle lui adresse une lettre, rédigée avec la journaliste et écrivain Judith Perrignon, où elle raconte sa captivité, son retour, sa vie d'après.
Plus qu'un témoignage, c'est une oeuvre littéraire. Des pages qu'on lit en retenant son souffle. François Busnel, L'Express.
Une lettre poignante. Nicolas Ungemuth, Le Figaro magazine. -
L'intranquille ; autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou
Gérard Garouste, Judith Perrignon
- Le Livre De Poche
- Ldp Litterature & Documents
- 5 October 2011
- 9782253156741
Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. A vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. G . G.Un livre qui a la puissance d'un roman, traversé par l'antisémitisme, les secrets de famille, l'art, la folie et l'amour. Un autoportrait bouleversant.La voix est juste, la langue magnifique, le livre renversant. Olivia de Lamberterie, Elle.
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« Le téléphone sonne. C'est Charlotte qui m'appelle d'Israël. Nous étions dans la même classe à Montélimar. Elle a été arrêtée après moi, mais je ne l'ai pas croisée à Birkenau.
- Qu'est-ce que tu fais en ce moment ? demande-t-elle.
- Je travaille sur l'amour.
Un silence alors, comme si le mot amour s'égarait, se cognait dans sa tête. Elle ne sait qu'en faire.
- L'amour au camp ou quoi ?
- Après les camps.
- Ah, c'est mieux. L'amour au camp, j'en ai pas vu beaucoup. » Comment aimer, s'abandonner, désirer, jouir, quand on a été déportée à quinze ans ?
Retrouvant à quatre-vingt-neuf ans sa « valise d'amour », trésor vivant des lettres échangées avec les hommes de sa vie, Marceline Loridan-Ivens se souvient...
Un récit merveilleusement libre sur l'amour et la sensualité. -
Un face-à-face intimiste entre René Frydman, le célèbre obstétricien, et une femme qui attend un enfant. Sous la forme d'une longue lettre écrite lors de leurs rendez-vous neuf mois durant, il lui raconte le bébé qui grandit en elle, et son émotion devant le miracle de la vie. Un texte rare et bouleversant.
«Une écriture juste et beaucoup d'émotion. Toutes, nous avons dévoré ces 65 pages de grâce et de beauté. » Elle.
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Après L'Intranquille (avec Gérard Garouste), Judith Perrignon signe un nouveau récit à l'Iconoclaste.
Sonia Rykiel est une icône de la mode.
En mai 68, elle crée sa marque avec l'envie de libérer les femmes des diktats de l'époque. Le succès est immédiat.
Elle règne sur le quartier Saint Germain des Prés à Paris et est connue dans le monde entier.
Il y a 15 ans, elle apprend qu'elle est atteinte de la maladie de Parkinson.
Longtemps, elle a voulu le cacher, enfouir ses mains qui tremblaient dans ses poches. Pour la première fois, elle décide d'en parler. D'où ce portrait, fait de confidences et de mensonges, qui interroge la beauté, la séduction, le temps qui passe, la fragilité de la femme.
Le portrait d'une reine de mode, d'une rebelle, d'une séductrice.
« Sonia Rykiel avait lu L'Intranquille et pensait que je pouvais l'aider. J'ai questionné l'enfance, la maternité, les hommes, le désir absolu de plaire. J'ai deviné sur le dessus une femme enviée et comblée et au dessous totalement déchirée. Je me suis installée entre elle et son personnage. »
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Une série de meurtres secoue la sphère politico-industrielle. Lira, journaliste russe, Félix, greffier niçois, et Nwankwo, de la brigade financière nigériane, découvrent des connexions occultes. Lancés sur la piste d'un obscur et inquiétant oligarque, déterminés à unir leurs forces contre le crime organisé, leur survie va se jouer entre Lagos, les îles Féroé et un hameau perdu au coeur des Cévennes.
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Un thriller sur trois continents.
Trois femmes libres face à la raison d'État.
En France, le lendemain d'un premier tour serré entre le Président sortant et son challenger d'extrême-droite, le ministre de l'Industrie est retrouvé pendu dans son bureau.
La presse invoque le chagrin. Ce fidèle du chef de l'état aurait été inconsolable après la mort de son fils dans un accident de moto. Malgré l'évidence, sa fille refuse ce scénario.
Au Nigéria, des groupes islamistes sèment la terreur et attaquent les ouvriers d'une mine d'uranium.
À New York, un trader prépare sa sortie pour rejoindre son ami, petit prince déchu de Wall Street, emporté dans un scandale.
À Paris, c'est la fin d'un règne, la fin d'un monde.
Un thriller puissant et formidablement construit : vous ne verrez plus jamais le pouvoir comme avant.
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N'oubliez pas que je joue
Sonia Rykiel, Judith Perrignon
- Pocket Documents Et Essais
- 4 July 2013
- 9782266241328
Aujourd'hui, la créatrice iconoclaste dévoile ses cartes.
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C'est au coin de l'avenue des Champs-Elysées que Nicolas Sarkozy a fêté sa victoire. Sa femme a choisi le Fouquet's, vieux repère clinquant de la renommée. Ce soir-là se trouvaient réunis autour de lui des fortunes colossales, des patrons de presse, des vedettes, le box-office. Ce sont les amis du président. Ils disent beaucoup de lui et de ce qu'il fera demain.
En une nuit, un lieu, une affiche, s'est écrite la scène primitive du sarkozysme. -
« Arnold Duplancher croise la vie de Marianne Denicourt en 1990. Il n'est alors qu'un aspirant du cinéma qui cherche des acteurs pour son premier film. Elle vient faire des essais devant sa caméra, installe son fils et ses petits soldats dans un coin, puis commence. Duplancher, qui a appris à se souvenir des lieux, des gens, de ce qui se dit, connaît son histoire. Il est en manque d'histoire. C'est un chasseur de fantômes. Elle ne le comprendra qu'après, bien après. » Mauvais génie est la réponse de Marianne Denicourt au prochain film de cet Arnold Duplancher, qui cache à peine la figure d'un réalisateur français en vogue. Il a fait des épisodes dramatiques de sa vie la trame grossière de son scénario. Elle y a retrouvé la mort à vingt ans du père de son enfant, l'agonie de son père, le visage de son fils. Alors elle lui répond, déshabille ce « prodige » du cinéma français de son verbe, de ses postures, de ses bons sentiments, et lui taille un costard.