«Pour dire vrai, la relation entre le cheval et l'homme est une bizarrerie, une anomalie, une étrange affaire puisqu'elle consiste en un rapprochement entre deux espèces que tout oppose, une alliance presque contre nature:celle d'un carnivore avec un herbivore, d'un chasseur avec un gibier. Cela a été souvent souligné, mais jamais avec suffisamment d'insistance, car cette particularité détermine la vie orageuse de ce couple insolite, improbable ou, à tout le moins, mystérieux.»Oublier notre condition animale, nous croire libérés des contraintes naturelles. Jamais dans l'histoire, il n'a été aussi nécessaire de se rapprocher des chevaux, pour ne pas perdre complètement nos repères. Par leur vitalité, leur énergie, leur spontanéité, leur générosité, les chevaux peuvent nous aider à renouer avec notre propre animalité.Depuis plus de dix ans, inspiré des turbulences d'une époque en pleine ébullition, Jean-Louis Gouraud exerce une fonction de sentinelle en tenant dans le mensuel Cheval Magazine une chronique dans laquelle il essaie d'attirer l'attention sur ce qui va bien ou moins bien, non seulement dans le monde du cheval - mais aussi, et surtout, dans le monde tout court. Un formidable coup de sabot sur notre société contemporaine.
C'est une petite collection de ces curieux gravats idéologiques, glanés au hasard de mes pérégrinations que je propose ici, en faisant mienne la célèbre phrase d'un autre cancre que moi, auquel je suis très reconnaissant d'avoir su formuler mieux que je n'aurais su le faire ce que je ressens aujourd'hui : « Heureux qui, communiste, a fait un beau voyage ».
« Il y a eu d'abord l'arrivée de Gorbatchev à la tête du Comité Central du Parti Communiste de l'Union Soviétique, en 1985, puis sa fameuse perestroïka (restructuration), la glasnost (transparence), la chute du Mur de Berlin (novembre 1989) puis, en juin 1990, la proclamation de la souveraineté de la Russie par Boris Eltsine, qui a entraîné l'éclatement de l'URSS et l'effondrement de son organe de direction, le PCUS.
J'ai suivi toute cette succession d'épisodes de près. Et même de très près puisqu'en août 1991, au moment du putsch pitoyable tenté par un quarteron d'apparatchiks alcooliques pour renverser Gorbatchev et sauver ce qui restait à sauver de l'Union Soviétique, j'étais à Moscou !
L'onde de choc est considérable et s'étend sur toute l'Europe, où les partis frères sont, pour le moins, ébranlés. Premier parti communiste du monde occidental et deuxième formation d'Italie (derrière la Démocratie Chrétienne), le PC italien est dissous en 1991. La même année, le Parti Communiste de Grande-Bretagne cesse d'exister. En Belgique, le Parti se scinde en deux (francophones d'un côté, flamands de l'autre). Ailleurs, certains préfèrent continuer leur activité sous un nouveau nom. Il n'y a qu'en France où, apparemment, rien ne change. Le Parti Communiste Français reste le Parti Communiste Français.
Ainsi, après avoir volé en éclats dans les conditions décrites un peu plus haut, le communisme soviétique a-t-il eu, ici ou là dans le monde, on le voit, des retombées parfois aberrantes. J'en ai trouvé des traces un peu partout où je me suis rendu : en Russie même naturellement, et dans ses anciennes possessions d'Asie centrale, mais aussi en Chine, en Mongolie, en Corée et même beaucoup plus loin, très loin de l'épicentre de la déflagration : au Congo, au Burkina, en Algérie, en Libye, au Moyen-Orient ainsi que, bien sûr, en Europe. Chez, comme dirait l'autre, les prolétaires de tous les pays.
En parcourant le monde, parfois à pied, souvent à cheval, Jean-Louis Gouraud voulait découvrir quelles fonctions occupe auprès des différents peuples cet animal pas comme les autres qu'est l'«equus caballus», avec l'intime conviction qu'il n'y pas de chevaux sans hommes. Aller les observer partout dans le monde, de l'Orient à l'Occident, c'était avant tout pour lui une façon de partir à la rencontre des populations qui les élèvent, les exploitent, les entourent, les chérissent.
Le cri d'alarme que lance ici Jean-Louis Gouraud n'est pas une simple récrimination contre l'idéologie qui sous-tend l'action, parfois violente, de ceux qui recommandent le non-emploi du cheval. C'est aussi, et surtout, un rappel de quelques vérités fondamentales qui construisent depuis des temps immémoriaux la relation de l'homme à l'animal.
«Immobiles, l'homme et le cheval semblent vouloir s'imbiber de la beauté grandiose du paysage, humer sa douceur sauvage, s'imprégner de son silence. Une légère détonation, soudain, les fait sursauter. Affolés, des oiseaux, par centaines, s'envolent en piaillant, dans un vacarme d'ailes battant les eaux du fleuve ou effleurant les feuillages. Coup de tonnerre lointain? Certainement pas : le ciel est uniformément bleu».
Un homme et son cheval au coeur de l'immensité russe. Voilà le dénominateur commun de ces deux romans épopées, Serko et Riboy, dont le cadre a tout pour éblouir l'imaginaire du lecteur.
À l'origine de Serko, un fait-divers de la fin du XIXe siècle : exalté par l'exploit d'un de ses pairs, un modeste officier en poste aux confins de la Russie décide de rallier Saint-Pétersbourg à cheval - soit neuf mille kilomètres en six mois, avec la même monture. De cette prouesse, l'auteur tire un «vrai-faux roman», où un valeureux cosaque décide d'aller en personne présenter une requête au tsar, dût-il traverser tout l'empire pour cela... Le véritable héros de son périple, ce sera son cheval, Serko. Un cheval à qui l'auteur prêtera ensuite un double, Riboy. Apprivoisé par un musicien échappé du goulag, cet extraordinaire petit cheval bigarré saura guider celui-ci sur la route de la liberté.
Allah prit une poignée de vent, raconte la légende, et en créa un cheval auquel il dit : " j'ai attaché aux crins de ton front le succès, je t'établis roi des quadrupèdes domestiques.
" l'orient est en effet le berceau de quelques-uns des meilleurs chevaux : l'akhal-téké en asie centrale, le barbe en afrique du nord et, bien sûr, l'archétype de l'espèce, le pur-sang arabe. de marrakech à samarcande, le cheval, symbole de noblesse, de droiture et de bravoure, devint l'infatigable auxiliaire des conquérants, l'idéal compagnon d'armes, de chasse et des jeux princiers. paré de toutes les vertus, objet parfois de superstitions, il a inspiré une abondante littérature arabe - poésie ou manuels d'hippiatrie dits traités de furûsiyya -, et de riches miniatures, principalement persanes ou mogholes.
Au xviiie siècle, l'occident est à son tour conquis : tout en contribuant à la création ou à l'amélioration d'autres races, les chevaux d'orient font leur entrée dans les plus grandes cours d'europe, avant d'inspirer les peintres orientalistes par l'élégance de leurs formes. aujourd'hui comme hier, c'est dans le respect des traditions ancestrales que les orientaux continuent à célébrer ces nobles coursiers, " buveurs de vent ".
C'était il y a vingt ans, c'était il y a un siècle.
Le 1er mai 1990, Jean-Louis Gouraud quitte la région parisienne avec deux chevaux - deux trotteurs français -, Prince de la Meuse et Robin. Il emporte avec lui très peu de bagages, mais quantité de papiers - permis, visas, certificats vétérinaires, sanitaires et douaniers - car il doit franchir de nombreuses frontières : traverser les deux Allemagne, la Pologne et pénétrer, enfin, en URSS. Premier «Occidental» autorisé à entrer à cheval en Union Soviétique, il arrive à Moscou le 14 juillet 1990 après un parcours de 3 333 kilomètres en soixante-quinze jours, soit en moyenne 45 kilomètres par jour ; sinon un record, au moins une performance.
Arrivé à destination et comme il s'y était engagé, il offre ses deux chevaux à Mikhaïl Gorbatchev qui lui avait personnellement autorisé son passage en ces terres - mais les reprend rapidement, dans des conditions quelque peu rocambolesques, dès que ce dernier est renversé pour laisser place à Boris Eltsine. En vingt ans, Jean-Louis Gouraud a souvent refait le voyage - pas toujours à cheval - et revu ceux qui l'ont accueilli lors de son premier parcours.
Certes, rien n'est plus comme avant : l'Allemagne a été est réunifiée, la Pologne intégrée à l'Union européenne, l'URSS remplacée par des républiques qui ne croient plus au communisme et pas tout à fait encore au libéralisme. Mais qu'est-ce qui a vraiment changé ? Les nombreuses notes prises par Jean-Louis Gouraud au cours de ses allers et retours vont bien au-delà de l'anecdote. Il ne s'agit pas ici du simple récit d'un exploit équestre, mais du portrait équestre d'un empire.
Histoire, littérature, élevage, religion : rien n'échappe à la curiosité du globe-trotteur, qui alimente ainsi sa réflexion sur un voyage dans le temps et l'espace. Après avoir sillonné en tous sens les immensités russes, de la Carélie à la Bouriatie, de la Volga au Baïkal, de la Kalmoukie à la Iakoutie, pour y voir, toujours, des chevaux, Jean-Louis Gouraud rend ici hommage à l'un des plus grands nouvellistes russes, Nicolas Leskov, auteur d'un chef-d'oeuvre connu en France sous le titre du Vagabond enchanté, qu'il aurait préféré voir traduit autrement : Le Pérégrin émerveillé, par exemple.
Ses pérégrinations, en tout cas, l'ont amené à s'intéresser à d'autres pérégrins, dont le plus illustre est le sulfureux Raspoutine, dont il a découvert un texte étrange qui, curieusement, n'avait jamais été traduit, et dont il donne ici la primeur.
L'histoire et la politique, les arts et la littérature, le sexe et la religion : ce n'est sans doute pas pour rien que les hommes ont mêlé les chevaux à toutes leurs activités, leurs croisades, leurs folies. Dans les savoureuses chroniques qu'il a rassemblées ici, Jean-Louis Gouraud part du cheval pour arriver à l'homme.
Avec Chevaux, le célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand présente un panorama des races chevalines, du plus petit spécimen existant - le « morettino » - au plus grand, un « shire ». Cet agenda perpétuel propose tout au long de l'année de découvrir ces montures d'exception et permet de noter ses rendez-vous ou l'anniversaire de ses proches.
En (presque) un quart de siècle, Jean-Louis Gouraud a publié une bonne centaine de livres consacrés aux chevaux.
Tantôt comme auteur, tantôt comme anthologiste, tantôt comme éditeur. A l'occasion du vingtièmeanniversaire de caracole, première collection entièrement et exclusivement vouée au cheval, à l'équitation, à l'hippologie, qu'il a fondée en 1986, il a réuni ici ce que Raymond Queneau aurait appelé ses " texticules " (de cheval) : préfaces, articles, contributions diverses - pour composer une " compil " à la fois instructive et divertissante, ludique et savante, drôle et sérieuse, féroce et tendre.
Comme son auteur qui, lorsqu'on lui demande pourquoi tant de livres sur le cheval, répond : " pour la gloire ".
Pour empêcher un massacre de chevaux, quelque part au fin fond de la Sibérie, un cosaque décide de faire appel au tsar lui-même.
En novembre 1889, il quitte son village, traverse tout l'empire russe, et parvient à Saint-Pétersbourg en mars 1890: près de 9 000 km en moins de 200 jours, sans changer de monture I Le véritable héros de ce prodigieux exploit, c'est un cheval. II s'appelle Serko. Du roman que Jean-Louis Gouraud a tiré de cette histoire vraie, Joël Farges a fait un film. Un livre collector avec de nombreux bonus - making-of du film que Joël Farges a tiré de Serko : l'histoire de l'histoire, le casting des chevaux (comment on choisit les chevaux comédiens, combien de chevaux pour un seul rôle, etc.) - deux ciné-romans du même auteur : Riboy, qui a inspiré à Bartabas son film Chamane : l'étrange pérégrination d'un violoniste et de son extraordinaire petit cheval bigarré.
Ganesh, où l'on découvre que le facétieux petit dieu hindou à tête d'éléphant peut réincarner un homme en cheval ou un cheval en homme.
Au moment où l'humanité tout entière s'engouffre avec enthousiasme dans le troisième millénaire, saute à pieds joints dans un XXIe siècle qui sera forcément meilleur que les précédents, la Russie, elle, amorce un mouvement inverse : avec calme et détermination, elle s'achemine...vers le XIXe siècle.
Témoin privilégié de cette marche à reculons : le cheval. Retour, dans les campagnes, à la traction animale ; engouement, chez les nouveaux riches, pour des pratiques équestres aristocratiques ; résurgence de cérémonies hippico-religieuses ; réhabilitation de races équines en voie de disparition ; héroïsation d'un passé cosaque pourtant pas toujours reluisant : par tous les moyens, la Russie de Poutine cherche à renouer avec celle de Raspoutine...
Il n'est d'ailleurs pas tout à fait certain qu'elle ait tort.
Voici sept ans que, mois après mois, Jean-Louis Gouraud réagit (parfois un peu violemment) aux événements heureux ou malheureux qui secouent le monde du cheval. Sept ans qu'il tient, dans Cheval magazine, « le premier mensuel équestre d'Europe », une chronique à l'intitulé imagé : RUADES.
On trouvera ici l'intégralité de ces croupionnades qui, souvent, ressemblent à des bonds de gaîté qu'à des méchants coups de pieds.
Poésie, contes, romans, épopées, théâtre : le cheval a envahi le champ immense de la littérature de tous les temps et tous les pays. Personnage principal ou secondaire, vénéré ou redouté, symbolisant parfois la vie, parfois la mort, cet animal à la fois fort et fragile, masculin et féminin, hante notre imaginaire, sans discontinuer, depuis l'Antiquité, jusqu'à nos jours : « de Homère à Homéric », résume Jean-Louis Gouraud qui, depuis un bon demi-siècle, fréquente avec autant d'assiduité les manèges que les bibliothèques.
En ces lieux cohabitent harmonieusement des personnages aussi différents que Xénophon et Buffon, Montaigne et La Varende, Flaubert et Tolstoï, AbdelKader et Apollinaire, Du Bartas et Bartabas.
On retrouvera ces compagnons indispensables, et d'autres, dans les pages de ce livre.
Un ensemble d'articles, d'essais et de nouvelles sur le thème des pur-sang et des différentes races de chevaux.
Une revue littéraire et historique fondée sur l'amour des chevaux. Avec de nombreux contributeurs. Rédacteur en chef, Axel Kahn.
Avec ce quatrième (et dernier) volume, jean-louis gouraud achève son tour du monde (du cheval).
Après nous avoir entraîné en russie, en afrique, en asie centrale, ce globe-trotteur impénitent nous fait découvrir ici les fastes et les misères de l'orient. un orient dont il dessine avec précision les contours : un orient qui va de marrakech à delhi, de l'atlantique au golfe du bengale, de l'atlas à l'himalaya. berbère, arabe, turc ou persan, cet orient "compliqué" offre, certes, bien des contrastes, mais aussi une communauté très forte : outre l'islam, c'est la passion du cheval.
Un animal dont, c'est vrai, on use et on abuse. un animal, à l'inverse, qu'on admire, qu'on maquille, qu'on respecte (jusqu'à l'enterrer), qu'on honore (jusqu'à le sacrifier). un animal qu'on va même, parfois, jusqu'à diviniser. en tout cas, la plus belle créature du dieu unique et de tous les dieux d'orient.
Médecins et vétérinaires sont du même avis : non, ce n'est pas une maladie grave, mais le problème est qu'on ne sait pas la soigner. L'hippomanie fait partie de ces quelques maladies rares, dites orphelines, qui, touchant peu de gens, ont été très peu étudiées. L'objet de ce livre est de combler cette lacune, et de faire le point sur l'état des connaissances en la matière. Nul n'était mieux placé pour réaliser ce travail salutaire que Jean-Louis Gouraud, qui en est atteint depuis sa plus tendre enfance. L'hippomanie, autrement dit l'amour du cheval, est une affection (c'est le cas de le dire) qui consiste principalement à rechercher en permanence et de façon quasi obsessionnelle, la compagnie des chevaux, à éprouver le besoin viscéral de les sentir, les toucher, les fréquenter. Dans sa forme la plus grave, elle amène celui qui en est atteint à voir des chevaux partout. Et même, lorsqu'il n'y en a pas, à en inventer, en rêver : le cheval est leur fantasme. Parfois, c'est vrai, le cheval rend fou. L'exemple le plus célèbre est celui de Nietzsche qui, en janvier 1889, alors qu'il se promenait tranquillement à Turin, assista à une scène somme toute assez banale : un cocher rossant son cheval pour le faire avancer. Nietzsche, alors, ne supporte pas le spectacle : il pète les plombs, se rue sur le cocher, l'invective, avant de sombrer dans une démence profonde. Il en perd la parole, et meurt peu après. La psychanalyse s'est penchée à diverses reprises sur le phénomène. Tous les freudiens connaissent le cas du petit Hans (4 ans et 9 mois) auquel la vue d'un cheval donnait l'irrésistible envie, c'est du moins ce que Freud insinue, de jouer à touche-pipi. Rassurons-nous, rien de tel chez Gouraud, dont la compulsivité hippomaniaque se manifeste tout autrement : par une boulimie de voyages, à la recherche des cultures et civilisations équestres ; par une frénésie de découvertes et d'études sur la présence du cheval dans la politique, les arts, la poésie, les religions ; par une production littéraire proliférante et multiforme, enfin. Non content de remplir en effet les bibliothèques de ses semblables, Jean-Louis Gouraud a également envahi la presse écrite, publiant ici ou là d'innombrables billets, chroniques, enquêtes ou reportages dont on trouvera ici le meilleur (et le pire). Ces propos cavaliers, ces récits hippiques, ces préfaces et postfaces, ces petits textes, Gouraud aime les désigner sous le nom de texticules, de cheval, évidemment. Freud, après tout, n'a peut-être pas toujours tort.
L'Asie Centrale mérite bien son nom.
D'abord parce qu'elle se trouve, en effet, au centre de l'Asie. Mais aussi parce que les jeux des grandes puissances en ont fait, à plusieurs reprises, le centre du monde. Ce que montre ici Jean-Louis Gouraud, c'est que cette vaste région de steppes et de déserts, berceau du cheval de Prjevalski et de l'akhal-téké, de Gengis Khan et de Tamerlan, peut également être considérée comme le centre du monde...
Du cheval. En tout cas, comme un des principaux foyers de création et d'expansion de variétés chevalines et de techniques équestres. Simultanément creuset de civilisations et théâtre d'affrontements sanglants, carrefour du commerce entre l'Orient et l'Occident (par les fameuses Routes de la Soie) et champ de batailles ininterrompues, l'Asie Centrale fut à la fois l'enfer et le paradis des hommes - et de leurs chevaux.
Mongolie et Mandchourie, Afghanistan et Turkménistan, Sinkiang et Ferghana, Kirghizie et Kazakhstan : ces noms résonnent comme une litanie, un poème, une incantation dans l'imaginaire de tout cavalier, tout amateur de chevaux, tout voyageur. C'est là que nous entraîne cette fois Jean-Louis Gouraud, " globe-trotteur " impénitent, qui nous avait déjà promené, dans ses ouvrages précédents (parus dans la même collection), à travers le monde pittoresque du cheval : Russie, des chevaux, des hommes et des saints (Belin, 2001), puis L'Afrique, par monts et par chevaux (Belin, 2002).
Un hommage aux chevaux du monde entier.
"J'ai voulu dans ce livre raconter quelques-uns de MES GALOPS.
« Jean-Louis Gouraud, le plus galopin des galopeurs. » Jérôme Garcin « Jean-Louis Gouraud, chevaucheur de rêves, rueur de feu, qui saute les méridiens comme de banals oxers et enchante la littérature de ses escapades poético-équestres. » Bernard du Boucheron « Le cheval est un dieu, l'équitation une religion et Jean-Louis Gouraud en est le pape. » Sylvie Brunel « Jean-Louis Gouraud est un galopin qui met son hyperactivité, son érudition et ses réseaux au service d'une noble cause : la défense du cheval. » Sylvain Tesson « Jean-Louis Gouraud mériterait d'être à son tour inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. » Bruno de Cessole « Dieu créa le cheval, puis, pour s'en occuper, il créa Gouraud. » Gilbert Comte Mais comment, après de tels éloges, ne pas être un peu MÉGALO ?
"
Grand voyageur, l'écrivain Jean-Louis Gouraud (Le Pérégrin émerveillé, prix Renaudot / Poche 2013 ; dernier livre paru : Mes galops) a glané au cours de ses cavalcades sur tous les continents des dizaines, des centaines - en tout cas un bon millier ! - de proverbes, maximes, sentences, dictons et autres aphorismes relatifs au cheval.
Fabuleuse accumulation de formules pittoresques, cet inventaire met en évidence le fait que le cheval n'est pas qu'une monture, un compagnon de travail ou de loisirs, mais aussi l'inspirateur d'une philosophie issue de l'expérience cavalière.
Souvent pleines d'humour, spécialement lorsqu'il s'agit de comparer le cheval à l'âne ou - plus contestable - à la femme ( !), ces mille petites phrases ciselées au cours des siècles, définissant le bon (et le mauvais) cheval, constituent parfois d'utiles conseils aux cavaliers d'aujourd'hui en matière de soins, d'alimentation ou de dressage... et aux non-cavaliers sur la façon de mener leur vie.
Réunis ici pour la première fois, ces proverbes provenant de toutes les régions, toutes les civilisations du monde montrent aussi l'universalité de ce qu'il est convenu d'appeler la sagesse populaire.