Le sport n'est plus ce qu'il était. Que ce soit sur un court de tennis, un terrain de football ou une piste d'athlétisme, exit la beauté du geste et le panache sportif, place à la tyrannie du biceps, du résultat et de l'argent. Les scandales de toutes sortes se multiplient autour du sport. Le dopage sévit toujours dans le cyclisme, l'athlétisme et la natation. Le rugby est gangrené par la violence. Les incidents se succèdent dans le monde du football, où les joueurs touchent des salaires indécents. La FIFA est devant les tribunaux et la Coupe Davis est dans les choux. Aux ravages du « sport-business » s'ajoute la distorsion technologique : les voiliers ne naviguent plus, ils volent. La liste est sans fin... Gilbert Grellet et sa plume caustique, sans concessions, dénoncent les dérives du monde sportif tel qu'on le connait aujourd'hui. L'occasion également, face à ce constat, de proposer des solutions : comment ramener un peu de décence et d'élégance dans le sport de haut niveau, retrouver la beauté du jeu
De tout temps, l'humanité a aimé organiser des fêtes pour rendre hommage aux dieux, célébrer les récoltes et la fertilité, marquer le passage des saisons ou commémorer des victoires.
On trouve l'écho de ces manifestations centenaires dans les Fêtes de la Saint-Jean ou les Nuits de Walpurgis toujours organisées en Europe. En Asie, la fête indienne des couleurs de Holi, celles du Têt au Vietnam ou du Nouvel An chinois perpétuent d'anciennes traditions liées au passage du temps.
Mais, dans la deuxième moitié du XXe siècle, l'idée de fête a évolué et s'est démultipliée. Chaque saison apporte désormais son lot de carnavals, festivals, parades, bals, «ferias», «jamborees», célébrations et commémorations, qui mêlent joyeusement dans notre monde globalisé populations locales et touristes internationaux.
Si bien qu'en ce début du XXIe siècle, les amoureux de la fête n'ont que l'embarras du choix : trinquer avec des milliers de Bavarois à la Fête de la bière à Munich, danser au rythme des batucadas du Carnaval de Rio ou courir devant les «toros», le coeur en panique, à la Feria de Pampelune.
On peut aussi se défouler dans une incroyable bataille de tomates chaque été en Espagne, assister à la Semaine sainte à Séville ou admirer les rassemblements nautiques dans les grands ports européens. Écouter, enfin, les musiques du monde à Coachella en Californie ou à Glastonbury dans la campagne anglaise.
Les photographes de l'AFP forment un réseau mondial à qui rien n'échappe. Bien implantés dans les pays dont ils connaissent les us et les coutumes, ils travaillent au coeur de ces fêtes et en tirent chaque année de magnifiques clichés, réunis dans ce livre.
À l'été 1936, les troupes nationalistes du général Franco, avec l'appui d'avions allemands et italiens, remontent du sud de l'Espagne vers Madrid. C'est une véritable « colonne de la mort », formée de légionnaires et de mercenaires marocains. En chemin, ils multiplient les massacres de civils et assassinent les responsables politiques d'une République espagnole fragile, qui avait appelé au secours le gouvernement français du Front populaire.
Indifférentes à ces crimes de masse, la France de Léon Blum, l'Angleterre de Churchill et l'Amérique de Roosevelt ont refusé d'intervenir pour aider les démocrates espagnols, alors que les régimes fascistes prenaient fait et cause pour Franco et les militaires putschistes.
Le livre de Gilbert Grellet est le récit de cette faute impardonnable, qui allait meurtrir le peuple espagnol et accroître l'appétit de conquête d'Hitler et de Mussolini, préfigurant Munich et la Seconde Guerre mondiale. A l'heure où se repose la question des interventions extérieures, cette leçon d'histoire sonne comme un avertissement. L'attentisme et la démission sont inexcusables dans les situations extrêmes.
Il y a un siècle (décembre 1911) le Norvégien Amundsen arrivait au Pôle Sud, ultime étape de la conquête du monde par l'homme. Elle clôt une cinquantaine d'années passionnantes, qui s'étaient ouvertes par la découverte des sources du Nil (1862). Une époque qui fut aussi celle de la colonisation et de la " ruée " des Européens vers l'Afrique. L'incomparable revue française Le Tour du monde, lecture favorite de Jules Verne, a chroniqué, entre 1860 et 1914, cette dernière grande période d'exploration du globe. Un trésor historique : des centaines d'explorateurs, militaires, journalistes ou simples voyageurs y ont décrit leurs expéditions aux confins du monde connu. Fourmillant d'anecdotes et d'histoires inédites, Aux frontières du monde retrace cette épopée de l'exploration en s'inspirant des articles du Tour du Monde, une véritable " bible " des voyages et de l'aventure. Le livre met en scène les grandes personnalités, parfois controversées, qui ont marqué cette période : Livingstone, Stanley, Brazza, Garnier, Peary, Amundsen, Scott par exemple. Mais aussi beaucoup d'autres, Français et Françaises notamment, moins connus et tout aussi intrépides : Lejean, Crevaux, Mouhot, Bonvalot, Charnay, Jane Dieulafoy, mais aussi l'Autrichienne Pfeiffer ou le Belge de Gerlache.
Il jette par ailleurs un regard neuf sur de multiples évènements liés à cette ultime " conquête du monde ", la confrontation avec les " sauvages ", la fin de l'esclavage, mais aussi sur un certain nombres de polémiques liées à l'exploration comme la fausse découverte du Pôle Nord par Peary et Cook ou le fait que Gorée au Sénégal n'a jamais été la porte de sortie de millions d'esclaves noirs vers l'Amérique.
Autres points à relever :
- le livre revisite la confrontation entre Stanley et Brazza au Congo: l'Anglais n'était pas l'aventurier brutal souvent décrit et le Franco-Italien n'était pas si idéaliste que ça.
- les missionnaires ont souvent joué un rôle négatif, voire nuisible, dans ce processus d'exploration et de conquête, quand ils n'établissaient pas de véritables " théocraties " dans le Pacifique.
- le pillage par l'Occident des richesses archéologiques et artistiques, surtout au Proche-Orient, n'a nulle part été aussi bien décrit que dans le Tour du Monde (un sujet plus que jamais d'actualité: cf. l'affaire des manuscrits coréens ou de Néfertiti réclamée par l'Egypte).
- dès la fin du 19ème les voyageurs notaient qu'il était vain de songer à envahir et occuper la Mésopotamie ou l'Afghanistan pour y apporter la " civilisation " occidentale.
- on le sait peu, mais l'île de Pâques a été largement opprimée par des aventuriers et missionnaires français à la fin du 19ème avant de passer sous contrôle chilien en 1888.
- la France a aussi été " explorée " à cette époque, notamment par Edouard Martel, le père de la spéléologie moderne.
- de multiples appréciations anti-musulmanes ou anti-juives, reflétant les sentiments de l'époque, parsèment les pages du Tour du Monde.
Gilbert Grellet, écrivain et journaliste, propose un ouvrage exceptionnel sur le sport, illustré de 70 clichés de quatre grands photoreporters de l'AFP. Jeux olympiques, championnats, coupes du monde, tournois, rallyes... autant de moments forts dans l'histoire récente du sport qui sont commentés ici, à travers anecdotes et souvenirs, par les auteurs des photographies.