C'est un moment rare lorsque s'ouvre une nouvelle bibliothèque d'histoire de l'art. Elle nous offre un nouvel espace, plus: un nouvel outil. Un nouveau rapport au temps, au savoir, à la pensée. Fût-ce avec l'héritage combiné de fonds d'ouvrages déjà constitués avant et ailleurs, elle inaugure, par sa configuration inédite et son fonctionnement, de toutes nouvelles possibilités pour la recherche, pour la connaissance et la pensée sur les images, sur leur histoire. Une nouvelle bibliothèque d'histoire de l'art serait donc, à strictement parler, un ouvroir d'histoires de l'art potentielles (il faut évidemment écrire histoires de l'art au pluriel, puisque qui dit potentialité dit aussi multiplicité des possibles).Georges Didi-Huberman
" Les images votives sont organiques, vulgaires, aussi désagréables à contempler qu'elles sont abondantes et diffuses.
Elles traversent le temps. Elles sont communes à des civilisations fort disparates. Elles ignorent le clivage du paganisme et du christianisme. En réalité, cette diffusion même constitue leur mystère et leur singularité... "
A Bâle, la Fondation Beyeler consacre une grande rétrospective à Gerhard Richter (15/05/2014-07/09/2014). Elle présente des natures mortes, des paysages, des portraits et ses toiles inspirées de photographies. Elle met surtout un accent particulier sur ses oeuvres conçues comme des cycles, des séries ou des environnements spatiaux. Cet ouvrage, accompagné de textes de Hans-Ulrich Obrist et de Georges Didi-Huberman présente pour la première fois certaines séries dans leur intégralité, notamment S. and Child, variation sur le thème traditionnel de la Vierge à l'Enfant.