Qu'est ce qui fonde les relations entre philosophie et musiqueoe Qu'est-ce qui légitime leur proximité et leur désaccordoe Peut-on parler d'une esthétique musicale en vigueur dans l'histoire de la philosophie antique, classique, moderne et contemporaineoe Ce recueil a pour vocation d'interroger les modalités de réflexions et de représentations de ces deux disciplines unies depuis l'Antiquité par ce que l'on pourrait appeler une intimité résonnante et absolument singulière.
Tout en demeurant l'ensemble qui a fondé l'histoire de la musique spectrale, l'Itinéraire souhaite maintenir une tension et une utopie créatrice qui excèdent les questions théoriques ou les simulacres de liberté et cherche à préserver la possible diachronie entre réflexion et composition.
Il s'agit de réfléchir à la question des " convergences et divergences esthétiques " en abordant l'art par ses dimensions les plus inactuelles, à savoir diachroniques, transhistoriques, non réductibles à l'objet lui-même. La plupart des textes attirent l'attention sur l'importance de renouer avec des modèles thématiques qui tentent de dépasser l'opposition traditionnelle entre le registre cognitif et le registre émotif. Une contribution à déceler ce qui dans l'art fait événement.
L'ensemble de ce volume se présente comme une réflexion croisée sur une double thématique qui ne cesse d'interpeller les théoriciens, les artistes et les musiciens : récit et représentation. Qu'est-ce que représenter ? Qu'est-ce qui permet d'aborder une oeuvre d'art, en particulier musicale, à partir du concept de représentation ? Les théories philosophiques et la musicologie permettent-elles d'appréhender ce phénomène souvent dissimulé derrière des procédures qui en effacent l'accès.
Ce volume, préparé dans les arcanes d'une tournée musicale européenne qui réunissait de jeunes compositeurs, est né du désir de chacun d'entre eux d'interroger les raisons pour lesquelles ils ne se sentent plus autant portés par une mouvance dite contemporaine que leurs prédécesseurs.
L'art "total", c'était la grande utopie wagnérienne selon laquelle l'opéra, rassemblant de façon quasi fusionnelle la musique, le drame, les arts plastiques, la littérature, aurait du opérer une synthèse supérieure. C'est aussi l'utopie revendiquée par certains cinéastes persuadés que le cinéma finirait par purement et simplement remplacer le théâtre, le roman, la peinture, l'opéra. Au delà de "l'art total" conçu selon un mode synthétique, c'est le champ des décloisonnements, des différentes modalités de la confrontation et de l'interaction antre les arts qui nourrissent cette réflexion.
Luciano Berio est mort le 26 mai 2003. Ce volume de textes rend hommage à un des plus grands compositeurs de sa génération, dont les traces indélébiles ont fondé un véritable langage et une véritable pensée du XXe siècle. Luciano Berio a désenclavé au plus haut niveau l'oeuvre musicale de sa Tour de Babel, en s'inscrivant au coeur de la réflexion esthétique et des pratiques transversales. D'où son lien indélébile avec le théâtre, la poésie, la littérature, la scène, la technologie et la philosophie.
Ce volume regroupe un ensemble de rencontres, dialogues et causeries avec des compositeurs de toutes tendances esthétiques : Georges Aperghis, Antoine Bonnet, Gualterio Dazzi, Pascal Dusapin, Luc Ferrari, Gérard Grisey, Michaël Jarrell, Michaël Levinas, Philippe Manoury, Tristan Murail, François Paris, Fausto Romitelli, Kaija Saariaho, Marco Stroppa, Yannis Xenakis.
Ces textes démontrent une volonté de définir, une fois pour toutes, la logique qui accompagne la plupart des mouvements compositionnels - comme si la cohérence de ces mouvements pouvait relever d'un ordre. D'où la tentation d'interroger la puissance propre du mot Loi au lieu même où se nouent les interrogations que partagent ensemble ou séparément compositeurs, musicologues, interprètes et philosophes.
En novembre 1998 disparaîssait un des compositeurs les plus importants de sa génération, Gérard Grisey. Ce volume collectif qui lui rend hommage, nous invite à une expérience quasi proustienne de la musique. L'oeuvre de Gérard Grisey, profondément arrimée à la perception et aux lois acoustiques du phénomène sonore, élabore ce que l'on pourrait appeler une écriture du temps et de l'écoute, devenue une des esthétiques les plus irréductibles dans les années quatre-vingt. Gérard Grisey concevait le son "comme une nouvelle peau. Comme une zone de contact presque tactile entre l'auditeur et l'oeuvre".
En quel sens la musique est-elle une langue, et en quel sens les langues sont-elles différentiables musicalement ? A l'aide de la terminologie musicale, des techniques et les pratiques du chant, avec un recul historique, ce livre nous invite à une immersion. Une première partie nous convie à découvrir avec Aristote, Darwin, Roland Barthes, la ou les manières dont la voix se dit en langues. Une seconde sur la disparité des lexiques de la voix.