Les «Qatar Papers» révèlent la cartographie du prosélytisme en France et en Europe mené par Qatar Charity, la plus puissante ONG de l'Émirat.Au terme d'une enquête dans six pays européens et une douzaine de villes de l'Hexagone, les auteurs exposent des documents confidentiels, divulgués pour la première fois, détaillant les divers projets de financement de mosquées, écoles et centres islamiques, au profit d'associations liées à la mouvance des Frères musulmans. Ils dévoilent le salaire de Tariq Ramadan, figure de l'islam politique que Doha sponsorise hors de ses frontières, dénoncent la politique de l'autruche menée par nos élus, par électoralisme ou par ignorance, et pointent l'absurdité de la situation:avec le seul argent des fidèles comme subside, comment les mosquées en France pourraient-elles se priver des aides venues de l'étranger?Un voyage dans les coulisses d'une ONG richissime et opaque liée au sommet de l'État qatarien, comme le révèle son financement par plusieurs membres de la famille régnante, les al-Thani.Une contribution essentielle au débat sur les ramifications étrangères de l'islam en France.
20 août 2004 - 21 décembre 2004. Pendant 124 jours, la France, solidaire dans l'espérance, a vécu au rythme des annonces quotidiennes qui scandaient les noms de Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Et pendant ces mêmes 124 jours, quelque part dans un Irak déchiré, deux hommes souffrent, connaissent peurs et espoirs, tentent de saisir dans les yeux et la voix de leurs gardiens le sort qui leur est réservé. Ballottés de cache en cache au coeur de la planète Ben Laden, oscillant entre les espoirs toujours déçus et les périodes de profond découragement, résistant aux pressions pour qu'ils se convertissent à l'Islam, témoins des violences de la guerre au quotidien, ils vivent ainsi pendant ces quatre mois une expérience unique qui leur fait parcourir toute la gamme des sentiments humains. Ce que le sort leur impose, ils le vivent en pleine lucidité, sans le moindre regret.
Tout cela, ils le racontent dans ce livre, témoignage de ce qu'ils ont vécu : le dialogue singulier avec leurs ravisseurs, les coulisses de la mobilisation de l'appareil d'État, les révélations sur les démarches secrètes en France et en Irak, les bavures, les protagonistes, les confrontations, les dessous de l'affaire « Julia ». autant de zones restées jusqu'ici sans réponse.
Au-delà, de leurs émotions, les deux auteurs nous confient leurs préoccupations profondes jusqu'à leur relation à Dieu, au cours de leur captivité. Soucieux de dire ce qui n'a que peu été exprimé jusqu'alors, ils puisent au coeur d'eux-mêmes pour livrer leurs réflexions les plus intimes. Car si tout otage possède plus que quiconque la conscience aiguë du retour à la vie, il ne peut vivre son sort que de façon singulière. Suffit-il en effet de recouvrer la liberté et de rejoindre les siens pour quitter le statut d'otage oe Surtout lorsque, comme Christian et Georges, on vit entre deux cultures, deux langues, deux religions, deux pays oe De quel prix un journaliste de terrain paie-t-il sa liberté oe Quelles sont les limites du fameux syndrome de Stockholm oe Comment s'opère le retour à cette vie qu'on appelle normale oe Revient-on indemne d'un tel choc psychologique oe Retrouve-t-on êtres, lieux et choses aussi aisément que l'on aimerait le croire oe
Ces questions, et beaucoup d'autres, les deux auteurs les abordent ici.
Ils ne se contentent pas d'y raconter leur histoire, aussi forte soit-elle. Ils ont mené leur propre contre-enquête auprès des principaux acteurs de l'ombre, et livrent au quotidien le secret des négociations souterraines, l'action des services spéciaux comme celle des politiques et de l'ensemble du processus qui a abouti à leur libération.
Au-delà du récit évènementiel, Christian CHESNOT et Georges MALBRUNOT nous invitent à réfléchir sur quelques questions fondamentales telles que la condition de journaliste en temps de guerre, sur les limites de la liberté d'informer ou encore sur la condition d'otage oe