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Christian Mahieux
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Les utopiques : La Révolution prolétarienne (1925-2025) : "La revue qui n'a pas observé le mouvement ouvrier mais qui l'a vécu"
Stéphane Julien, Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 16 January 2025
- 9791039902632
Fondée en janvier?1925 par Pierre Monatte, une figure majeure du syndicalisme du début du 20e siècle, La Révolution prolétarienne affiche depuis un siècle son credo: unité syndicale, autonomie du mouvement syndical vis-à-vis des partis, anticolonialisme, lutte contre le capitalisme et le stalinisme.
Au fil des 827 numéros parus, on trouve des articles théoriques, des études documentées sur des grèves et des secteurs professionnels, des comptes rendus de congrès syndicaux, des textes sur le féminisme, le colonialisme, l'environnement, des notes de lecture, des commentaires sur les événements culturels...
De la révolution russe de 1917 à la révolution espagnole de 1936, des procès de Moscou aux grèves de juin?1936, de la décolonisation de l'Algérie à l'antiracisme et à la question de la laïcité, tous les grands moments du siècle écoulé se retrouvent dans La Révolution prolétarienne.
La revue - qui paraît encore aujourd'hui - se veut toujours une «?coopérative intellectuelle?», qui ne vend pas d'«articles tout faits» ni de «comprimés d'idéologies». -
Charles Piaget : Un homme singulier au service du pluriel
Christian Mahieux
- Syllepse
- Coup Pour Coup
- 10 October 2024
- 9791039902472
Syndiqué depuis 1946 à la CFTC, devenue CFDT en 1964, il a été l'une des figures marquantes de la lutte des Lip à Besançon en 1973.
Une lutte contre leur licenciement programmé qui les vit relancer la production en autogestion pour s'assurer une « paie ouvrière ». Mis en avant lors de cette grève emblématique, Charles Piaget mettait toutefois en garde contre une personnalisation excessive, rappelant toujours ce que la lutte doit au collectif.
Par ailleurs membre du Parti socialiste unifié (PSU), Charles Piaget était animé d'une profonde éthique de l'engagement qu'il puisait au coeur de ses combats : parmi les Lip mais aussi dans les années 1950 contre le colonialisme et la guerre d'Algérie.
En 1993, il reprenait du service pour participer au lancement du mouvement Agir ensemble contre le chômage (AC !) à Besançon et on le voyait lors des mobilisations bisontines des Gilets jaunes ou pour la défense des retraites.
Tout au long de sa vie, Charles Piaget a beaucoup transmis, expliqué, discuté, raconté. Il a écrit ou participé à l'écriture de plusieurs livres (dont
On fabrique, on vend, on se paie, paru aux éditions Syllepse en 2021) et de multiples articles. On trouvera ici une bibliographie.
Les hommages que nous publions complètent l'oeuvre de Charles Piaget. Témoignages militants ou familiaux, personnels ou collectifs se croisent, mettant tous en avant la « grande figure » qu'il fut.
On découvrira sans doute ses passions pour le vélo, les randonnées en montagne, la lecture, le bricolage ou le jardinage, ainsi que cette anxiété qui ne l'a jamais quitté. Sa frugalité était moins connue, à l'exception de ses proches. À la question de savoir ce qu'il voulait manger, il avait répondu : « De l'eau »... Olivier Besancenot, dont la rencontre avec Charles Piaget est ici rapportée, eut beau faire répéter, il avait bien entendu...
Au travers de divers témoignages, on se remémore les grands moments des Lip, mais aussi comment cela s'est construit au fil des années, le souci d'intégrer les femmes et les hommes de Lip aux décisions à prendre. La grève des Lip de 1973 fut le fruit de dizaines d'années de labeur syndical et de labour d'un monde du travail où régnait en maître un patronat autocrate et autoritaire, relayé par des agents de maîtrise zélés et arrogants, que le vent de la révolte de Mai 68 n'avait pas encore fait vaciller. -
Les utopiques n.28 : Les lieux du syndicalisme
Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 17 April 2025
- 9791039902793
Parler des lieux du syndicalisme peut surprendre. Le syndicalisme, c'est dans l'entreprise ! Certes. Mais comment le syndicalisme s'adapte-t-il aux situations nouvelles qui amènent de plus en plus de salarié·es à travailler à leur domicile, notamment à travers le télétravail ? Et comment faire quand les lieux de travail sont multiples, par exemple pour nombre de salarié·es à temps partiel dans les secteurs du nettoyage ou de la sécurité ? Et quand le lieu de travail est mobile, à l'exemple de ce que vivent les livreurs à vélo mais aussi les chauffeurs routiers ? Et pour les personnes retraitées ou au chômage qui, par définition, n'ont pas de lieu de travail? Des syndicalistes répondent à ces interrogations, expliquent les expériences menées pour coller aux réalités contemporaines du salariat.
Et dans les entreprises, les services, les associations, quel rapport entre le syndicalisme et le lieu de travail ? Comment les équipes syndicales de base s'approprient-elles le terrain sur lequel elles interviennent? Quelles batailles pour s'imposer dans un espace disputé aux patrons ?
Des bourses du travail du 19e siècle aux unions locales et départementales contemporaines, la revue met en exergue le fil rouge du syndicalisme interprofessionnel de proximité et de ses lieux de solidarité. Plusieurs articles évoquent les utilisations diversifiées des locaux syndicaux : permanences sur les droits du travail, pour les sans-papiers, éducation populaire.
Comme toujours, la dimension internationale est présente : des centres sociaux italiens à la récupération du patrimoine des syndicats espagnols spoliés par le régime de Franco, en passant par l'aide sociale qu'apporte le syndicalisme en Ukraine, au Brésil ou en Argentine. Le maillage territorial est aussi un enjeu pour l'extrême droite. Résolument opposé aux thèses et pratiques racistes, discriminatoires, autoritaires, antidémocratiques, le syndicalisme doit être attentif à ce point, comme le rappelle un des textes de ce numéro. -
Portugal : La révolution des oeillets
Christian Mahieux, Patrick Silberstein, Collectif
- Syllepse
- Utopie Critique
- 4 April 2024
- 9791039902045
C'est le rejet de la guerre coloniale menée en Afrique, qui engloutit des milliers de conscrits et pousse la jeunesse à l'exil, qui précipite la révolte des jeunes officiers et qui conduit à la chute du régime salazariste. Ceux-ci créent le Mouvement des forces armées qui se donne trois objectifs :
Démocratisation, décolonisation, développement économique.
Le 25 avril, l'armée, sous la direction du MFA, renverse la dictature, notamment sous l'impulsion et l'organisation du capitaine Otelo de Carvalho, dont on retrouvera une interview dans l'ouvrage.
La population descend alors dans les rues, se mêle aux insurgés. Les entreprises et les domaines agricoles sont progressivement occupés. L'aspiration au « poder popular » se répand dans le pays.
Le livre revient sur l'expérience de la coopérative Novo Rumo dans la métallurgie, une des 400 coopératives existantes à Lisbonne. Pour l'essentiel, elles ont été impulsées par les organes de base auto- institués des travailleurs, soit parce que les patrons ont fui, soit parce qu'ils sont défaillants.
Les coopératives se développent en parallèle des grandes nationalisations. Autogestion, contrôle ouvrier, pouvoir populaire, autant de sujets sur lesquels plusieurs auteurs et autrices entrecroisent avis, expériences et enseignements.
Quels furent la place et le rôle des femmes ouvrières dans la révolution portugaise ? Une illustration au travers de la lutte de la Sogantal, petite usine textile de la banlieue de Lisbonne.
Une attention particulière est mise sur le regard portéée par l'immigration portugaise en France sur la révolution au pays.
Au travers de l'action des militantes et militants anarchistes, c'est la solidarité internationale avec le mouvement de libération portugais qui est exposée.
Des syndicalistes du Portugal d'aujourd'hui nous disent ce que représente la révolution des oeillets en 2024.
Un livre qui dresse le portrait d'un Portugal qui surprend le monde en s'éveillant à la démocratie sociale et politique. Un Portugal qui effraie Washington, qui s'empresse d'y dépêcher celui qui était son ambassadeur au Chili au moment du coup d'État de Pinochet, quelques mois auparavant. -
Les utopiques n.26 : Sport et syndicalisme
Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 15 August 2024
- 9791039902175
Le sport : un sujet d'actualité alors qu'ont lieu cette année les Jeux olympiques, en France.
L'ouvrage s'ouvre sur le sens de ces JO pour la population de Seine-Saint-Denis, qui est la plus directement impactée.
Au travers de plusieurs exemples sud-américains, Nara Cladera montre le lien qui existe entre football et mobilisations populaires, illustrant ce qu'Eduardo Galeano écrivait en 1995 : « Nous vivons au temps de l'uniformisation obligatoire, dans le football et en toute chose. Jamais le monde n'a été aussi inégal dans les possibilités qu'il offre et aussi niveleur dans les coutumes qu'il impose. [...]
Depuis des années, je me suis senti défié par le sujet, la mémoire et la réalité du football, et j'ai eu l'intention d'écrire quelque chose qui fût digne de cette grande messe païenne, qui est capable de parler tant de langages différents et qui peut déchaîner tant de passions universelles. »
Loïc Bervas, ancien journaliste au Miroir du football, nous conte l'histoire de ce mensuel qui fut une référence sportive, culturelle et politique.
Christian Mahieux retrace le contexte et les luttes autour de deux Coupes du monde : « Football et dictature » en Argentine (1978) et « La coupe est pleine », au Brésil (2014).
Un entretien avec le syndicat FUTPRO permet de mieux connaître cette association espagnole,
ormée et dirigée par des femmes, composée exclusivement de footballeuses, dont l'objectif est de défendre les droits du travail des joueuses en promouvant le changement et l'évolution dans le monde du football.
Les tribunes des stades sont aussi un terrain de luttes contre le racisme, les discriminations et les violences de l'extrême droite. La commission antifasciste de l'Union syndicale Solidaires propose un tour d'horizon de ces supporters résolument engagé·es.
Trois éclairages syndicaux sur le sport dans la société contemporaine sont aussi au sommaire : « Le ministère des sports : quelles réalités ? », « Les associations sportives : quel travail ! », « Professeure d'éducation physique et sportive en 2024 ».
Didier Pagès nous rappelle la longue histoire de la « critique du sport ». C'est aussi l'occasion de rappeler, avec Jean-Marie Brohm, les revues Quels corps ? et Quel sport ?
Chafik Sayari, auteur de Une histoire politique du ring noir (Syllepse), nous livre quelques morceaux de cette anthologie. Gabriel Bonnard nous livre l'histoire des revendications syndicales sur le droit au sport. Olivier Recouvreur raconte l'Union sportive des cheminots de France.
Enfin, Nicolas Kssis-Martov nous propose une présentation de ces « militant·es du sport » que sont les membres de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT).
Hors dossier : les hommages rendus à Charles Piaget avec une interview inédite à propos de Mai 68 chez Lip. -
Les cheminot·es occupent une place particulière dans l'histoire des luttes sociales qu'ils et elles ont encore pleinement occupé récemment durant le mouvement pour s'opposer à la contre-réforme des retraites.
Cette combativité s'inscrit dans une longue tradition de luttes qui a secoué le rail depuis le début du siècle. Ce sont certains de ces moments importants qu'a connus la SNCF que nous propose l'auteur.
L'ouvrage s'ouvre sur la grande grève de 1910 où le sabotage a été plusieurs fois pratiqué durant le conflit en écho à des luttes similaires en Italie. L'autre grand rendez-vous historique des cheminot·es sera la résistance contre l'occupation nazie sur lequel l'auteur revient en détail.
En 1947, les luttes du rail reprennent et elles verront encore des pratiques de sabotage durement réprimées avec 1 391 sanctions prononcées pour des faits directement liés à la grève, dont 93 licenciements. Quelques années plus tard, lors de la guerre d'Algérie, ce sont les voies qui sont occupées et les trains bloqués contre le rappel des jeunes sous les drapeaux pour les besoins de la guerre coloniale. En 1962, les conducteurs de train refusent la veille automatique qui supprime le deuxième agent en cabine de conduite.
En 1982, un nouveau mouvement social inédit, qui porte sur les rémunérations, l'emploi et les conditions de travail touche les gares avec la grève de la pince où les contrôleurs et les contrôleuses se refusent à contrôler les billets.
Trois ans plus tard, ce sera une grève de l'astreinte qui oblige certains agents à répondre à tout appel pendant les repos, les journées chômées. Suivra la grève des réservations dont l'auteur, comme les conflits précédents, nous raconte les raisons et le déroulement.
Plus tard, en 1997, ce sont encore des voies qui sont occupées, et des trains bloqués, contre les expulsions de demandeurs d'asile. Christian Mahieux ne raconte pas ici toutes les grandes grèves cheminotes mais explique comment, à travers les générations, se sont transmis un esprit et des pratiques de résistance sociale individuelle et collective, dans un milieu où l'« obéissance passive aux signaux » est la règle de base.
Et cette histoire n'est pas close, à n'en pas douter.
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La Commune au jour le jour ; le journal officiel de la Commune de Paris (18 mars-28 mai 1871)
Christian Mahieux
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 4 February 2021
- 9782849508916
Proclamée le 18?mars 1871, la Commune de Paris fait paraître, du 20?mars au 24?mai, son Journal officiel qui publie les décisions qu'elle prend, avant d'être écrasée par les troupes versaillaises pendant la Semaine sanglante.
Les décrets et les rubriques de ce Journal officiel rendent compte de l'action des communard·es, dans le domaine de la transformation sociale comme sur le plan militaire.
Au fil des jours, nous croisons nombre de figures anonymes ou connues, tel Gustave Courbet, membre de la Fédération des artistes, qui se préoccupe des besoins et des destinées de l'art.
Le Paris communard n'est pas isolé. Le 22?mars, apparaît dans les colonnes du Journal officiel une déclaration d'une Commune de Marseille. Six jours plus tard, est publié le message de soutien de la Commune d'Algérie. Le 16?avril, c'est le meeting de Londres pour la Commune de Paris qui y est relaté.
Le 150e anniversaire de la Commune de Paris est l'occasion de revivre au jour le jour cette effervescence et cet espoir.
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Les utopiques : gilets jaunes ; autour d'une révolte sociale
Christian Mahieux, Théo Roumier
- Syllepse
- Les Utopiques
- 4 July 2019
- 9782849507407
La révolte sociale des Gilets jaunes marque l'actua- lité sociale et politiques. Quel qu'en soit l'issue, rien ne sera plus comme avant.
Le syndicalisme étant directement concerné et inter pel lé, Les Utopiques y consacrent ce numéro :
- Qui sont les Gilets jaunes ?
- Quelle démocratie ?
- La place des femmes - La présence des retraité·es - La réappropriation des espaces communs (rues, ronds-points, etc.) - Les revendications - La question des salaires et des taxes - Les réponses gouvernementales - La présence de l'extrême droite - Les différences entre Paris et proche banlieue d'une part, et le reste de la France d'autre part - La répression et les violences policières - La question des services publics - La répartition des richesses - La démocratie directe et les alternatives aux ins- titutions.
Autant de sujets abordés dans ce numéro des Utopiques.
Les auteur·es sont avant tout des actrices et acteurs du mouvement : Gilets jaunes, syndicalistes, Gilets jaunes-syndicalistes, syndicalistes-Gilets jaunes... ils et elles témoignent, expliquent, analysent, interrogent.
De Fougères à Saint-Gaudens en passant par Nîmes, Rouen, Châlon ou Besançon, sans oublier les assem- blées des assemblées de Commercy ou Saint-Nazaire, comment un mouvement, si souvent présenté comme apolitique, crée en réalité une nouvelle politique en remettant le partage des richesses, l'égalité sociale et la question démocratique au coeur des débats.
La revue aborde certaines des difficultés et des li- mites que rencontre le mouvement social actuel. En effet, si les ronds-points sont occupés et les péages li- bérés, les entreprises et les services semblent à l'écart...
Les Gilets jaunes ou la redécouverte du prolétariat, celui de la France du 21 e siècle, avec sa complexité, ses contradictions, mais aussi sa force.
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Les utopiques n.20 : contre l'extrême droite, renforçons les luttes sociales
Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 8 September 2022
- 9791039900478
Pour lutter efficacement contre l'extrême droite et ses idées, il est nécessaire de la (re)connaître. Dans cette optique, Les Utopiques dressent un portrait de la situation actuelle en France. Loin de se limiter à sa dimension électorale, au Front national/Rassemblement national du clan Le Pen, ou encore à Zemmour, l'extrême droite est plurielle et active dans de nombreux champs.
Elle est ainsi aujourd'hui omniprésente dans plusieurs médias grand public. Un article de l'Observatoire des médias (Acrimed) analyse les relations ambivalentes de l'extrême droite avec les médias. Un autre présente un phénomène en pleine expansion?: les youtubeurs d'extrême droite. Grégory Chambat (L'école des réac-publicains?: la pédagogie noire du FN et des néoconservateurs, Libertalia, 2016) analyse l'action des «?réac-publicains?» dans le domaine de l'éducation.
Le traitement par l'extrême droite des questions environnementales, ce qu'on peut qualifier d'écofascisme, est au sommaire. On y lira également comment les extrêmes droites tentent de s'infiltrer dans les mouvements sociaux, comme les Gilets jaunes, et les formes que prend son implantation dans la police.
Le racisme, où l'antisémitisme occupe une place particulière, est évidemment une donnée centrale de la pensée des extrêmes droite et donne lieu à plusieurs textes. Il en est de même de l'approche néofasciste du rôle des femmes, ramenées au traditionnel rôle maternel et soumises au chef naturel.
Au sommaire aussi, un tour d'horizon mondial des fascismes de notre temps et des résistances antifascistes?: Espagne, Italie, Brésil, États-Unis... -
Les utopiques n.14 : été 2020 ; syndicalisme et féminisme
Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 10 September 2020
- 9782849508428
Avec ce numéro, nous ne prétendons pas explorer tout le champ féministe du syndicalisme, tout le champ syndical du féminisme. En plus de vingt ans, les journées intersyndicales femmes y ont largement contribué. Cécile Gondard y revient.
Les femmes ont toujours travaillé, toujours lutté, toujours activement participé aux mouvements sociaux, politiques et syndicaux ; et les femmes ont régulièrement disparu des histoires retraçant tous ces moments. Sous des angles différents, Annick Coupé, Nara Cladera, Elisabeth Claude, Nicole Savey et Fanny Galot reviennent sur la dette du mouvement ouvrier vis-à-vis des femmes. La crise sanitaire et sociale liée au Covid-19 est l'occasion pour Corinne Mélis de dénoncer, et expliquer, cette invisibilité, organisée et à combattre. Elle montre également la nécessité de penser le croisement des oppressions et les débats, souvent difficiles, que cela sous-tend.
Le récent mouvement sur les retraites n'a-t-il pas démontré la nécessité de genrer nos cahiers revendicatifs, interroge Verveine Angeli. Murielle Guilbert traite de la mixité des listes électorales, tandis qu'Anne Bennot-Millant démontre que les statistiques à propos des violences conjugales fassent disparaître les femmes de plus de 70 ans.
L'auto-organisation est une priorité. Celle des femmes s'impose. Manel Ben Boubaker, Julie Ferrua, rappellent les premières concernées doivent pouvoir prendre toute leur place Le syndicalisme comme le féminisme ne connaissent pas de frontières. D'où les contributions de Cybèle David sur les femmes zapatistes, Leire Txakartegi sur une grève de femmes au Pays basque, Claude Lambrechts à propos du 8 mars en Belgique, Cybèle David et Camille Saugon sur un collectif de femmes à Rome. Gaëlle Differ et Lazritia Zenevitch rappellent que le droit à l'avortement, libre et gratuit, demeure un combat, ici et ailleurs. De même, pour l'action syndicale contre les violences sexuelles et sexistes, dont nous parlent Cécile Gondard, Murielle Guilbert, Corinne Mélis et Odile Binet Enfin, à travers le film Ni les femmes Ni la terre, Lucie Assemat aborde l'écoféminisme, tandis qu'avec Cantomos sin medio, Mylène Colombani nous invite à réfléchir sur un syndicalisme qui doit être culturel.
Vingt et une femmes, dont dix-huit syndicalistes, ont contribué à ce numéro. Le féminisme n'est pas l'affaire que des femmes, loin de là. Notamment, il doit interpeller l'ensemble des syndicalistes. Mais qui peut mieux en parler que des femmes syndicalistes ?
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Les utopiques n.21 : impérialismes, guerre, paix et syndicalisme
Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 1 December 2022
- 9791039900676
Prolongeant les écrits de syndicalistes d'Ukraine parus dans un livre de la collection «?Coup pour coup?», cette vingtième édition des Utopiques s'ouvre sur des témoignages de syndicalistes confronté·es à la guerre déclenchée par le pouvoir russe, impliqué·es dans la résistance populaire et toujours en lutte pour la défense des droits des travailleurs et travailleuses dans le pays. Les participantes et participants aux convois syndicaux vers l'Ukraine, organisés depuis le printemps 2022, complètent ce chapitre.
Qu'est-ce que l'impérialisme, les impérialismes?? Au sein de la gauche, syndicale et politique, cette question a été au coeur du soutien, ou non, à la résistance ukrainienne. Plusieurs auteurs et autrices reviennent sur ces réalités, sans ignorer l'actualité de l'impérialisme français, de la Kanaky à l'Afrique, en passant par les Antilles.
Le syndicalisme a déjà dû se positionner vis-à-vis de révolutions et/ou de guerres?: Espagne 1936, résistance française, guerre d'Algérie, Palestine, Pays basque, Irlande, Afrique du Sud, Bosnie, Kurdistan, autant d'exemples traités par plusieurs militants et militantes de Solidaires, mais aussi de la CGT.
Les femmes sont particulièrement victimes des guerres?: le viol utilisé comme arme de guerre, la traite des humains et l'exploitation des mères-porteuses (GPA) ukrainiennes sont ici traités.
D'autres articles portent sur la cyberguerre, la production et la vente d'armes, les possibles reconversions d'usines d'armement, la place des budgets militaires dans l'économie mondiale, les luttes contre l'institution militaire... -
Les utopiques n.25 : 25 ans de Solidaires : Une brève histoire de l'Union syndicale Solidaires
Christian Mahieux, Collectif
- Syllepse
- Les Utopiques
- 16 May 2024
- 9791039902069
1989 : la CFDT se débarrasse de ses « moutons noirs » qui fondent une nouvelle organisation syndicale : SUD : Solidaires, unitaires, démocratiques. L'Union syndicale Solidaires, baptisée ainsi en 1998, est aujourd'hui une des composantes de l'intersyndicale dont on a beaucoup parlé lors du mouvement social contre la réforme des retraites de 2023. Vingt-cinq ans après, un état des lieux de l'évolution et de l'influence d'une des composantes du mouvement syndical.
Un syndicalisme d'un type nouveau, minoritaire certes, mais qui a bouleversé l'ensemble du champ syndical. -
Pologne, un combat pour l'autogestion : Solidarnosc, 1980-1981
Christian Mahieux, Collectif
- Syllepse
- 12 January 2023
- 9782849509647
En août 1980, sur les chantiers navals de Gdansk, l'espoir se lève à l'Est avec la naissance de Solidarnosc. Le nouveau syndicat, opposé au «socialisme d'État bureaucratique», prône une autogestion généralisée de la société. Le «mouvement-syndicat» atteint 10 millions de membres en quelques mois. Une utopie est en marche.
L'ouvrage raconte ce moment exceptionnel, documents et photos à l'appui. Ses acteurs et actrices polonais·es témoignent, notamment Zbigniew Kowaleski, Anne Walentynowicz et Jarek Urbanski, animateur·trices du syndicat.
Le soutien en France aux syndicalistes polonais a été important. D'août 1980 au coup d'État militaire du général Jaruzelski, ils et elles racontent leurs voyages clandestins pour apporter du matériel et de l'argent au syndicat polonais. Enfin, attaché·es à ce syndicat hors-norme, ils et elles nous expliquent la continuité - et les ruptures - entre le Solidarnosc de 1980-1981 et celui d'aujourd'hui.
Une contribution pour comprendre ce moment européen historique où l'impossible devenait possible. Un ouvrage pour mémoire mais aussi pour l'avenir. -
Les utopiques : Lip vivra ! 50 ans après, ce que nous dit la lutte des Lip
Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 17 June 2023
- 9791039901680
12?juin 1973, les ouvrier·es de l'usine horlogère Lip réquisitionnent et mettent à l'abri le stock de montres, qui devient leur «trésor de guerre».
Quelques jours plus tard, les Lip prennent une décision historique?: la remise en route des chaînes de production.
Tout l'été, au transistor, dans le journal, on suivait les épisodes de la lutte des horloger·es bisontin·es. On en parlait dans les ateliers, dans les bureaux, au bistrot. On achetait les montres que produisaient et vendaient les «hors-la-loi de Palente», qui allaient ainsi se verser une «paye ouvrière».
Le 29?septembre 1973, 100?000 manifestant·es convergeaient de toute la France pour soutenir les Lip.
On retrouvera dans ce recueil le souffle qui explique pourquoi, un demi-siècle plus tard, le «?On fabrique, on vend, on se paie?», claque encore comme le rappel d'un événement inoubliable, d'une fronde contre l'ordre capitaliste, tant pour celles et ceux qui y ont participé que pour le patronat et les gouvernants.
On cheminera au fil des pages avec quelques figures des Lip, Charles Piaget, bien sûr, mais aussi Jean Raguenès, Marc Géhin, Fatima Demougeot, Roland Vittot ou Monique Piton et bien d'autres?! On y percevra aussi l'écho de la double lutte des femmes de Lip, contre leur patron mais aussi pour s'imposer dans un monde syndical masculin.
Alors, oui, Lip vit et vivra! -
Les utopiques n.7 : mai 68, ce n'était qu'un début
Annick Coupé, Christian Mahieux, Théo Roumier
- Syllepse
- Les Utopiques
- 3 May 2018
- 9782849506615
En finira-t-on jamais avec le spectre de Mai 68 ?
C'est que l'événement n'a pas été banal et que, des deux côtés de la barricade, il hante encore les consciences, celles de ses acteurs bien sûr, mais aussi celles des générations ultérieures.
Ce septième numéro des Utopiques est l'occasion de revenir, pour son cinquantenaire, sur Mai 68.
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Les utopiques n.10 : sur les chemins de l'émancipation, l'autogestion
Christian Mahieux, Théo Roumier
- Syllepse
- Les Utopiques
- 4 April 2019
- 9782849507292
Sur les chemins de l'émancipation, ce numéro des Utopiques emprunte la voie de l'autogestion. Les au- teur·es viennent d'horizons divers : syndicalistes de l'Union syndicale Solidaires et de la CGT, acteur·trices d'expériences de gestion directe par les travailleurs et travailleuses, historien·nes, sociologues, praticien·nes de l'autogestion.
Certain·es ont participé à des aventures aussi sin- gulières que celle des Lip à Besançon il y a près de 50 ans ou des Fralib/Scop-TI à Gémenos aujourd'hui. Ils nous racontent leur histoire : pourquoi cette reprise en mains de la production ? Comment ça se passe ? Quels enseignements ? Quelles difficultés ?
Ces mêmes questions sont traitées à travers d'autres exemples contemporains : la coopérative Viomé en Grèce, le camp de Lavrio organisé par les Kurdes en exil, les coopératives de livraison à vélo qui se mettent en place dans plusieurs pays européens, les entreprises récupérées en Argentine...
L'histoire est aussi présente dans ce numéro : soviets de la Révolution russe, conseils ouvriers de Bavière, collectivisations durant la Révolution espagnole de 1931-1939, le mouvement ouvrier britannique entre nationalisations et contrôle ouvrier, l'autogestion en Algérie ou dans les pays de l'ex-bloc soviétique...
Plus près de nous géographiquement, la place des femmes dans la lutte des Lip ou la dimension autoges- tionnaire dans le mouvement des femmes sont aussi examinées.
La gestion directe des entreprises par celles et ceux qui les font fonctionner, et plus largement de la Cité par celles et ceux qui y vivent, sont des thèmes qui in- téressent directement le syndicalisme. Nous revenons sur la manière dont la CFDT des années 1970 avait développé tout un travail sur l'autogestion, qui irri- guait la société.
Une étude sur la cogestion allemande - antithèse de l'autogestion - et une contribution sur la place anecdotique des administrateur·trices représentant le personnel, dans les conseils d'administration en france viennent compléter l'étude.
De la revue Autogestion dans les années 1960 à l'ac- tuelle Association pour l'autogestion, en passant par le Réseau international pour l'économie des tra vailleurs et des travailleuses et L'Encyclopédie internationale de l'Autogestion (Syllepse, 2015), le lecteur et la lectrice trouveront des outils utiles pour approfondir la ré- flexion.
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Les utopiques n.12 : automne 2019 ; pour une sécurité sociale du 21e siècle
Gérard Gourguechon, Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 30 January 2020
- 9782849507735
« La Sécu ! On s'est battu pour la gagner ! On se battra pour la garder ! » La Sécurité sociale est un enjeu politique, tout comme les services publics, tout comme le droit du travail.
Le capitalisme industriel, après avoir concédé cer- tains reculs, s'y est attaqué. Désormais, dans presque tous les pays, le capitalisme financier met en place la concurrence fiscale et la concurrence sociale entre les peuples et élargit les précarités et les insécurités sociales.
En France, la réaction a pris la forme d'une re- vanche sur 1945, comme l'exprimait Denis Kessler, vice-président du Medef en 2007.
Cet ouvrage éclaire les causes de ces attaques qui contribuent à disloquer la solidarité et l'égalité et pro- pose des pistes de résistance.
Le choix qui a été fait ici est de contribuer à la re- définition d'une ambition collective en matière d'État social, en proposant des outils pour élaborer l'archi- tecture d'une sécurité sociale du 21 e siècle.
L'ouvrage est divisé en trois parties.
N La première partie revient sur l'histoire de la pro- tection sociale en France.
Elle montre que la protection sociale est l'aboutis- sement d'une longue histoire.
Un éclairage particulier est donné sur la période 1944-1945 pour illustrer l'aspect décisif et novateur de ce qui a été mis en place par le programme du Conseil national de la Résistance.
N La deuxième partie présente l'état de la Sécurité sociale aujourd'hui.
On y lira comment s'exercent l'emprise idéolo- gique réactionnaire et la domination progressive des détenteurs de capitaux qui vise à détruire la protec- tion sociale solidaire au profit d'un système assurantiel de plus en plus privé.
N Enfin, la troisième partie présente une diversi- té d'approches dans la recherche d'une améliora- tion, d'un renforcement et d'un élargissement de la Sécurité sociale.
Il s'agit de mieux conjuguer universalité et solida- rité, autonomie et liberté, démocratie sociale et justice sociale.
Il s'agit de proposer une boussole pour la forma- tion d'un nouveau modèle social, en matière de re- traite, de santé, de perte d'autonomie, de pauvreté, de protection sociale du travail.
L'objectif de cette Sécurité sociale refondée doit bien être de permettre à chacune et à chacun de se dégager des insécurités sociales pour gagner en auto- nomie et en émancipation.
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Les utopiques n.13 : printemps 2020 ; leur violence, nos ripostes
Christian Mahieux, Théo Roumier
- Syllepse
- Les Utopiques
- 18 June 2020
- 9782849508336
La violence et la répression sont une constante dans l'histoire du mouvement ouvrier et, plus globalement, du mouvement social.
Ce numéro des Utopiques a pour ambition d'aborder le sujet avec un spectre large, tant en termes de période historique que de secteurs d'activité ou de mobilisations.
À La Poste, dans l'Éducation nationale, dans l'industrie, la presse, au ministère du travail... mais aussi dans des territoires comme à Rouen, les exemples ne manquent pas et seront présents dans ce numéro.
« Leur violence, nos ripostes », c'est l'intitulé que les auteurs et les autrices ont choisi, car il ne s'agit pas de s'attacher à observer uniquement la répression d'État ou la répression patronale mais d'étudier comment les salarié·es et les citoyen·nes y font face.
Rapport au juridique, modalités d'intervention militante, coordination des résistances, contre-feux médiatiques, organisation de la solidarité : les auteurs interrogent et discutent les initiatives prises par différents collectifs militants pour ne pas se laisser faire.
Si les résistances syndicales occupent une large place de ce numéro, celui-ci ne se limite pas à ce seul aspect.
Ainsi, diverses formes de répression seront traitées : au travers notamment de l'interview de la militante antiraciste, Assa Traoré (auteure de Lettre à Adama, Le Seuil, 2017), ou l'antifasciste Antonin Bernanos, ou encore celle qui frappe différentes formes de désobéissances civiles comme les lanceurs et lanceuses d'alerte.
Le numéro abordera également la répression au travers des exemples des pays d'Amérique latine ou des interdictions professionnelles en RFA dans les années 1970, ce qui permettra d'avoir un regard transnational sur la question.
Enfin, cette livraison reviendra sur l'histoire longue de la répression d'État, des « lois scélérates » de la fin du 19e siècle aux lois antiterroristes et celles de l'état d'urgence, à partir des réflexions de Raphaël Kempf, avocat, qui a récemment publié Ennemis d'État : les lois scélérates, des « anarchistes » aux « terroristes » (La Fabrique).
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Les utopiques n.19 : pouvoirs, politique, mouvement social
Théo Roumier, Christian Mahieux
- Syllepse
- Les Utopiques
- 14 April 2022
- 9791039900256
Des syndicats qui ne font pas de politique? Ou qui sont à la remorque des partis? En pleine période d'élection présidentielle, Les Utopiques rouvrent le débat sur l'autonomie du mouvement syndical.
Texte fondateur du syndicalisme, la charte d'Amiens (1906) a donné comme objectif au syndicalisme la «double besogne, quotidienne et d'avenir» visant à transformer le monde tout en menant la lutte revendicative immédiate. Dès lors, indépendance et autonomie ou, a contrario, «courroie de transmission» du «Parti», recherche d'un débouché politique aux luttes, tout cela continue de polariser les débats parmi celles et ceux qui veulent changer la société.
Les enjeux contemporains sont bien sûr au centre de ce numéro?: une table ronde, réunissant des responsables de la CGT, de Solidaires et de la FSU apportera un éclairage sur ceux-ci. Nous le ferons aussi au travers des exemples concrets de ce que pensent des syndicats face à des municipalités dites «alternatives», notamment avec l'exemple de la mairie de Grenoble. Mais aussi en réfléchissant sur ce que le «plan de rupture avec la société d'avant» du collectif «Plus jamais ça» (regroupant associations, syndicats et organisations du mouvement social) peut apporter à la réflexion.
Les désillusions seront également au sommaire. Des syndicalistes CGT et Solidaires reviendront sur ce qu'a représenté l'élection présidentielle de 1981, sur le rapport de la CGT au Programme commun de la gauche entre?1972 et?1977, celui de la CFDT au Parti socialiste autour de l'opération des «Assises du socialisme» de 1974 avec la discussion sur «l'autonomie du mouvement social» de la fin des années 1990.
Plusieurs contributions internationales enrichissent ce numéro: Alex Gordon, du syndicat anglais des transports, traite du modèle travailliste britannique; Nara Cladera examine le rapport entretenu entre le Parti des travailleurs au Brésil et le mouvement social jusqu'à la victoire électorale de Lula; Angel Bosqued (CGT de l'État espagnol) sur les mairies dirigées par Podemos.
Sous l'angle du féminisme, le rapport au(x) pouvoir(s) et à l'autonomie ne sera pas oublié.
Enfin, des articles se pencheront à côté de ce dossier sur la question du droit au salaire et du droit à l'emploi et sur les stratégies syndicales contre l'extrême droite.
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Ukraine, solidarité syndicale en temps de guerre
Christian Mahieux
- Syllepse
- Coup Pour Coup
- 5 December 2022
- 9791039901147
Des cheminot·es, des mineurs, des infirmier·es, des travailleurs d'une centrale nucléaire, des syndicalistes ukrainien·nes... confronté·es à la guerre témoignent.
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Autogestion, l'encyclopédie internationale Tome 11
Christian Mahieux
- Syllepse
- Utopie Critique
- 14 January 2022
- 9791039900331
Avec ce onzième volume, l'aventure de l'Encyclopédie internationale de l'autogestion se poursuit. Deux importants dossiers ponctuent ce onzième volume : l'un sur l'Argentine avec ses entreprises autogérées et l'autre sur le mouvement coopératif parmi la population afro-américaine, vecteur d'émancipation sociale et politique. Un témoignage inédit de Daniel Guérin, «À l'écoute de l'autogestion industrielle en Algérie» (1964) ouvre ce volume qui revient également en détail sur la revendication de contrôle ouvrier dans la Belgique dans les années 1920 et 1970. À noter, parmi la quarantaine de contributions, un article sur les comités locaux de coordination, embryon d'un pouvoir populaire en Syrie et un inédit de John Reed sur comment fonctionnent les soviets et un témoignage d'Uruguay: «Vivre en autogestion».
Inscrit dans le présent, «Pensons l'aéronautique pour demain» propose un plan alternatif pour préserver l'emploi, l'environnement et les savoir-faire dans ce secteur sinistré. De même, l'article «Pour un service public construit sur la base de la démocratisation, de la socialisation et de l'autogestion», signé par plusieurs organisation syndicales à l'échelle internationale, ouvre la voie sur un autre fonctionnement des services public et défend une égalité de prestations et de droits pour l'ensemble de la population.
Enfin, signalons une contribution qui rend compte de la 8e Rencontre internationale de l'Économie des travailleur·euses qui a réuni, fin 2021, plus de 2000 participant·es en virtuel sur la question des entreprises et coopératives autogérées.