Quel est le visage de cette protestation sociale et politique qui ne cesse de se répandre de par le monde depuis 2011 ? Quelles sont les différences entre mobilisation sociale, mouvement social, mouvement anticapitaliste et mouvement antisystémique ? Quel est le rôle des mouvements antisystémiques d'Amérique latine dans le panorama mondial de la rébellion sociale actuelle ? Comment comprendre les rébellions de ces dernières années qui ont eu lieu, qui ont lieu en Europe, dans le monde arabe aux Etats-Unis et en Amérique latine?
Quelles leçons tirer du mouvement néo-zapatiste mexicain intervenu en janvier 1994, après la chute du Mur de Berlin, mais avant le mouvement de Seattle ou l'organisation des dix Forums sociaux mondiaux ? Pourquoi ce mouvement est-il né au Chiapas, " dernier recoin oublié de la patrie " comme disent les néozapatistes ? Pourquoi au Mexique et en Amérique latine ? En quoi ce mouvement de base qui apparaît comme indigène porte, en même temps, des demandes universelles ? En quoi constitue-t-il une synthèse de la gauche mexicaine post-68, un mouvement profondément enraciné dans la longue durée ? En quoi fait-il partie des mouvements sociaux anti-systémiques et anticapitalistes de toute l'Amérique latine ? C'est à ces questions que tente de répondre Carlos Antonio Aguirre Rojas dans cet essai critique d'interprétation du néo-zapatisme.
Existe-t-il une conception globale de l'histoire, qui soit une conception spécifiquement braudelienne ? En répondant d'une manière affirmative à cette question, ce livre se veut, en même temps, une "introduction générale" à la pensée et à l'oeuvre de Fernand Braudel et une invitation à la lecture directe de ses principaux livres et articles. Ce livre met en évidence les contributions fondamentales au niveau théorique, méthodologique, problématique et historiographique développées par le plus grand historien du XXème siècle.
Carl Schmitt reprochait au Traité de Versailles de remplacer le discernement de l'ennemi, par la pure et simple criminalisation de ce dernier. C'est précisément cette catégorie d'ennemi qui a été utilisée en Amérique latine dans le traitement des peuples d'origine par ceux qui ont prétendu les sauver de leur barbarie. Réduisant la culture à un pur dressage d'êtres assimilés au départ à des êtres « naturels », voire à des animaux, ils ont stigmatisé ces peuples comme étant les ennemis de leurs conquérants, vaincus d'une guerre juste. Les États-nations ont continué cette tradition en se proclamant garants de leur protection. Mais ils n'hésitent pas à les criminaliser dès qu'ils apparaissent comme des obstacles à leurs propres actions politiques, pour la terre ou la forêt. En témoignent les politiques du Chili à l'égard des Mapuches ou celles du Brésil à l'égard des peuples amérindiens d'Amazone.
Quelle est aujourd'hui la situation de l'Amérique latine harcelée par le maccarthysme des Etats-Unis, en contexte de crise économique, sociale, politique et culturelle que traverse le monde entier ? Quel rôle jouent les nouveaux mouvements : néozapatistes mexicains, Sans Terre du Brésil, piqueteros argentins, communautés indigènes de Bolivie et d'Equateur ?
Ce livre se veut un véritable bilan de l'histoire du courant des Annales entre 1929 et 1999, dans une perspective annaliste, c'est-à-dire critique, comparative, globale et d'après la longue durée historique. Ce livre prétend reconstruire les irradiations et les influences des Annales dans l'historiographie du XXe siècle. Il aborde, parmi d'autres thèmes, celui des rapports antre les Annales et l'historiographie marxiste, ainsi que celui de leurs rapports avec les diverses traditions de la pensée sociale et critique du siècle dernier.