Aufhebung est l'un des noms majeurs de la philosophie et l'auteur y cherche les chances d'une ultime transformation de l'esprit. Interrogeant ce noeud conceptuel qui, à la fois, signifie destruction et dépassement, sursaut et relève, catastrophe et métamorphose, il y cherche le chiffre d'une ultra-modernité qui règne d'abord par son pouvoir de destruction. É lucider la part de sursaut qui demeure encore accessible quand tout se fait décombre, ce n'est pas seulement interroger le plus puissant système philosophique de l'Occident, celui de Hegel, c'est demander à des constellations en apparence secondaires ou dépassées dans l'économie du savoir de témoigner pour une faculté d'intériorisation et de synthèse qui échappe aux désespoirs de l'heure. Mais pour ce faire, il faut accepter d'entrer à nouveau dans le romantisme d'une dialectique absolue qui n'épargne rien, mais éclaire toute chose en s'imposant comme la métaphysique même de toute destruction.