Un voilier vogue au large de l'Écosse. Bravant les rigueurs de la mer du Nord en plein hiver, ses deux passagers se dirigent vers des périls sans nom. Car plus effrayants que la nature déchaînée sont les dangers dont les hommes les menacent.
Poursuivis sur les mers par des inconnus, volés, espionnés, ils n'en sont pas moins déterminés à découvrir la clef de la malédiction qui pèse sur MacDuff et Mary, amoureux en fuite. À découvrir surtout le secret du Cercle celtique, avec ses mystérieux rites meurtriers.
De pays en pays, de tempête en bourrasque, de surprise en révélation, les deux aventuriers de la mer vont accomplir un étonnant voyage et mettre au jour quelques sinistres vérités...
Björn Larsson Long John Silver En 1742, à Madagascar, un vieux pirate à la retraite, entouré d'une garde d'anciens esclaves noirs qu'il a libérés, entreprend d'écrire ses mémoires.
Ce pirate n'est autre que John Silver, l'homme à la jambe de bois, que le jeune héros de L'Ile au trésor dépeignait comme hâbleur et vaguement inquiétant. Un portrait qui n'a guère plu à l'intéressé.
Et John Silver de rétablir sinon la vérité, du moins sa vérité. Il évoque alors sa vie, une vie d'aventures, de bagarres, de rapines, de galanterie, de beuveries. enfin, tous les ingrédients d'une vie de pirate. Mais aussi le destin d'un homme en révolte contre les injustices de l'ordre établi, qu'il s'agisse d'enrôlement forcé ou de traite des Noirs.
Ce roman d'aventures dans la grande tradition a valu à son auteur, suédois, un succès européen.
Des aventures épiques pleines de leçons cruelles, où, en permanence, la vie tutoie et raille la mort.
Jean-Luc Coatalem, Le Figaro Magazine.
« Longtemps, je n'ai rien possédé : ni voiture, ni poste de télévision, ni téléphone, ni meuble, rien que mon bateau et son équipement, ainsi qu'une dizaine de mètres linéaires de livres entreposés chez des amis. J'ai passé la plus grande partie de ces vingt dernières années à l'étranger, quatre en France, quinze au Danemark, une en Irlande et deux à voyager dans l'Atlantique nord. Pendant six ans, j'ai vécu de façon permanente à bord de mon voilier, le Rustica, et je pense que je n'ai jamais été aussi heureux, pour être honnête. Ce livre reflète sans doute une tentative parmi beaucoup d'autres de vivre en se débarrassant des problèmes de la vie. Elle repose sur un voilier du nom de Rustica et sur l'amour des Celtes ainsi que des eaux et des terres celtiques. Bien entendu, il est loin d'être évident que ce mode de vie puisse convenir à tous. Mais si cela peut donner à certains le désir de prendre des libertés avec la vie, ce ne sera pas pour me déplaire. »
L'éditeur Karl Petersén a persuadé le poète Jan Y. Nilsson d'écrire un roman policier, convaincu qu'il saura en faire un best-seller. Mais Nilsson se résignera-t-il à sacrifier sa réputation et à se plier aux lois du marché ? Acceptera-t-il de signer le contrat que Petersén lui apporte ce soir-là ? Lorsque l'éditeur le découvre au bout d'une corde dans son bateau de pêche, la réponse semble évidente. Le commissaire Barck, lui-même poète à ses heures, n'a aucun doute : les poètes ne se font pas assassiner, ils se suicident. Pourtant, les mobiles ne manquent pas... Dans cette pétillante satire du monde éditorial continuellement à la recherche du prochain succès, seul un policier-poète a l'expérience et la sensibilité pour saisir les vérités cachées derrière les apparences.
« Ce roman faussement léger est un manifeste en faveur de la beauté du verbe. Un éblouissant jeu de miroirs. » Philippe Chevilley, Les Echos.
« Un pur délice. » Livres hebdo.
À la mort de sa mère Maria, Martin Brenner ressent certes de la douleur mais s'interroge aussi : il ne s'est jamais vraiment senti très proche d'elle. Il procède à la dispersion des cendres en suivant ses dernières volontés, met sa maison en vente, puis il compte reprendre le cours de sa vie, entouré par son épouse Cristina et sa fille Sara. Brenner est généticien et directeur d'un laboratoire, un homme discret et plutôt solitaire. Il s'estime heureux dans la vie.
Mais lorsqu'un avocat l'appelle pour lui annoncer que sa mère était juive et survivante des camps, sa vie prend un tournant imprévu. Petit à petit, les révélations contenues dans une lettre laissée par sa mère et les informations que lui fournissent l'avocat et le rabbin de la ville où il habite le poussent à faire des recherches sur l'identité juive. Il croise ses lectures personnelles sur le sujet avec les recherches en génétique qu'il mène - touchant à la question de l'appartenance religieuse et ethnique, vue par la science. Il décide de n'en parler à personne - pas même à son épouse - avant de parvenir à une décision quant à sa judéité : il refuse l'idée qu'il doive assumer le fait d'être juif seulement parce que sa mère l'avait été. Mais lors d'un colloque scientifique à Montréal, il est pris à parti dans un débat et alors qu'on l'accuse d'antisémitisme, il révèle sa judéité... Le piège s'est renfermé sur lui, et le château de cartes qu'était devenu sa vie s'effondre : sa femme Cristina, ignorant tout de sa réflexion, se sent trahie, puis quand lui et sa fille deviennent la cible d'ignobles attaques antisémites, son épouse le quitte. Il perd son travail, son meilleur ami se détourne de lui, seul le rabbin Golder maintient le contact. Il fait alors appel à un écrivain célèbre et lui demande de raconter son histoire...
Le choix de Martin Brenner nous fait vivre de l'intérieur la descente aux enfers d'un homme aux prises avec la question identitaire. Le roman nous propose ainsi une interrogation sur le libre-arbitre. Comment savoir qui nous voulons être dans notre vie intime et aux yeux de la société ? Comment rester libre dans ce choix ?
Long John Silver, notre vieux pirate unijambiste qui aspirait à couler des jours paisibles dans une anse de Madagascar, entouré de sa garde d'esclaves affranchis, entreprend de compléter ses mémoires et de relater sa dernière aventure ? sa rencontre, tout aussi édifiante qu'inattendue, avec Charles Barrington, un Lord désargenté, cupide et roué, qui souhaitait se lancer dans la traite négrière... jusqu'à ce que l'aventure tourne court.Long John, toujours aussi beau parleur et qui n'a rien perdu de son esprit de révolte, s'amuse un temps de la naïveté et de l'audace de cet homme sans scrupules, qu'aucun revers de fortune ne semble pouvoir atteindre. Mais bientôt, lassé de son arrogance, il décide de lui réserver une punition exemplaire...
Quand un capitaine accoste dans un port, on sait qu'il va repartir. Mais son bref passage peut bouleverser la vie des personnes qu'il a rencontrées.Lorsque Marcel débarque avec son charisme dévastateur, son charme irrésistible, certains destins basculent. Rosa Moreno, la jeune serveuse qui végète dans un petit village : Mme Le Grand, qui tient le fichier de tous les marins qu'elle a connus ; Peter Sympson, féru de pierres précieuses ; Jacob Nielsen, informaticin à la retraite qui surfe avec passion sur le web ; tous quatre partent quelque temps après, chacun de son côté, à sa recherche et se retrouvent dans un bar de Kinsale en Irlande, où Marcel finit par revenir. Il entraîne alors ces terriens invétérés et individualistes à bord d'un bateau à voile dont il leur confie la manoeuvre. Ils apprendront la solidarité, comprendront la vanité de certaines choses et la beauté de la vie.Marcel pourra repartir : ses amis se seront trouvés, ils vivront enfin leurs rêves.Bjorn Larsson a publié le Cercle cltique (1995) et Long John Silver (Grasset, 1998).
Björn Larsson n'a pas écrit, ici, un traité de la liberté, ni un manuel d'éthique ; son livre, dans la tradition des « Besoin de... », est un récit personnel. Il raconte avec une sincérité exceptionnelle comment est né chez lui un besoin d'indépendance à la fois tripal et raisonné. Le premier aveu de ce livre n'est pas le moindre : Björn Larsson raconte comment enfant, en apprenant la mort subite de son père -noyé alors qu'il tentait de sauver d'autres personnes - il a éprouvé une sorte de soulagement dont il ne
s'est pas remis comme si la perte de cette tutelle constituait pour lui une libération fondatrice - impossible à dire, sur le moment. Un homme libre, dit-il, c'est un homme qui possède un bateau près à appareiller, qui ne doit rien aux impôts, qui peut s'en aller sans que quiconque pleure, et qui n'est attendu par personne sur un autre rivage. Mais Björn Larsson n'a pas écrit une robinsonnade : le paradoxe de sa liberté farouche est qu'il se veut aussi homme de la cité, universitaire et écrivain prolixe, amoureux d'une femme, attaché à son enfant. Totalement indépendant, il reste un homme qui négocie. La confession qu'il nous accorde est l'histoire passionnante de cette négociation qui n'en finira jamais, jusqu'à son dernier souffle.