Syrie, an 900.
Un étranger à cheval traverse nonchalamment le souk al- Kibir de Damas. Soudain, sa main tombe sur le bras du jeune garçon qui tente de s'emparer de la bourse qui bat le flanc de sa monture.
Ainsi débute la quête du prince Ahmed revenu sur sa terre d'origine avec le fol espoir de retrouver sa femme et son fils qu'il a été contraint d'abandonner dix années auparavant pour suivre son seigneur réfugié à Cordoue.
Annie Messina entremêle les histoires avec la maîtrise du conteur oriental. Elle nous tient en haleine telle Shéhérazade captivant le Sultan durant mille et une nuits.
La rencontre du prince Hamid el Ghâzi avec le jeune esclave révolté qu'un marchand s'apprête à châtrer ouvre ce conte des Mille et Une Nuits.
Dès le premier regard, un lieu indéfectible unit celui que l'on appelle el Ghâzi - le Guerrier - à Shahin - le Faucon -, l'adolescent qui a perdu la mémoire. L'étrangeté de leur relation exacerbe les jalousies et les haines : celle de Harazad, le propre fils du prince, celle de l'ennemi ancestral, l'émir Hussein ibn 'Ali...
L'auteur, fille d'un consul général à Alexandrie, vécut très longtemps en Égypte. Elle fit paraître Le Myrte et la rose en 1982 sous le pseudonyme de Gamila Ghâli avec le parrainage de Leonardo Sciascia qui garda le secret. L'enthousiasme de la presse et l'engouement des lecteurs furent tels, qu'Annie Messina accepta de dévoiler son identité et d'inscrire son nom sur la nouvelle édition.