filter
Categories
Support
Éditeurs
Languages
Prix
Dupuis
-
1939. Alors que le feu de la guerre couve en Europe, Éliane est en mission anthropologique au Paraguay, où elle étudie la tribu des Mbyas.
Observant l'apathie qui semble s'être abattue sur les Mbyas, la jeune femme fi nit par comprendre que ce peuple, acculé par la colonisation de ses territoires par l'homme blanc, se prépare en réalité à quitter le village, en quête d'une contrée mythique, La terre sans mal. Décidée à les suivre, elle ne mesure pas encore les sacrifi ces, le renoncement et le dépouillement que va exiger d'elle cette longue marche pleine de peurs et de doutes. La quête de ce peuple condamné par l'appétit expansionniste des Blancs se confond en effet bientôt avec celle, intime et initiatique, qu'entame Éliane au coeur de la forêt amazonienne.
-
Les maux et les mots de là-bas.
Bientôt l'indépendance. Alain, pied-noir, employé dans une compagnie d'assurances, doit quitter l'Algérie. À Paris, il rejoint sa mère et sa femme enceinte. Commence alors une autre vie. Une vie de grisaille, loin du soleil, des plages de Bab-el-Oued, de la mer tiède. Loin de là-bas. Une autre vie avec les blessures d'Algérie qui ne se sont pas refermées, avec la peur qui hante encore ses jours et ses nuits, les mystères qui l'entourent et les mensonges qui l'enferment. Avec les souvenirs de là-bas. Une autre vie, avec une fille désormais. Sa fille, Jeanne, qui met ses pas dans les siens, pour trouver les mots qu'il lui fallait entendre, et lui rendre la vie.
Une oeuvre magnifique Pour dire le déracinement, les illusions, les craintes, les blessures d'un homme arraché à sa terre natale, Anne Sibran donne une âme aux mots. Pour dire aussi l'amour d'un père et d'une fille. Tout en retenue, loin de son humour parfois mordant, optant pour une narration graphique sobre et impeccable, soulignée par des couleurs franches et expressives, Didier Tronchet nous surprend et nous émeut. À y regarder de près, ce qu'elle mérite, Là-bas est une oeuvre magnifique. -
"tu as fermé à clef, mais à quoi bon ? ils vont venir voler ton teppaz, piétiner tes gershwin, pisser sur ton lit.
à ce moment, tu les détestes. ils sont joyeux et tu voudrais pleurer. crier. vomir. mais tu traverses, imperturbable, les rumeurs de musique arabe, les youyous, les klaxons. demain, l'indépendance. ils ont déjà les drapeaux. tu marches plus vite. une rafale de mitraillette... la ville continue de parler dans ton dos. tu ne t'es pas retourné. toi, tu aurais voulu partir en éteignant la lumière... laisser l'algérie dans le noir.
Le noir pour l'éternité." pour dire le déracinement, les illusions, les craintes, les blessures d'un homme arraché à sa terre natale, anne sibran donne une âme aux mots. pour dire aussi l'amour d'un père et d'une fille. tout en retenue, loin de son humour parfois mordant, optant pour une narration graphique sobre et impeccable, soulignée par des couleurs franches et expressives, didier tronchet nous surprend et nous émeut.
à y regarder de près, ce qu'elle mérite, là-bas est une oeuvre magnifique.
-