L'Amérique latine est le lieu d'un renouveau évangélique étonnant. Là-bas, la Bible est - enfin ! - redevenue le livre des petits, des humbles et des humiliés de la terre, tous en marche vers leur libération. Les Catholiques latino-américains méritent d'être mieux connus. Sait-on vraiment quelle est la foi de ces millions de petites gens, aux prises avec des conditions de vie souvent tragiques ? Connaît-on assez le courage d'évêques, de prêtres et de religieuses, nouveaux François d'Assise, pauvres parmi les pauvres ? Ce recueil d'articles, égrenés année après année pour la revue Peuples du Monde, se fait l'écho de la voix du peuple de Dieu, en cette vieille Terre-de-la-Sainte-Croix. C'est le cri des Prophètes. Et le chant du Magnificat.
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« Je n'ai jamais rien demandé ni prévu » : Albert Decourtray définit ainsi, non sans humour, son itinéraire personnel. La robe rouge de l'enfant de choeur de Wattignies, à la fin des années 20, présageait-elle déjà la pourpre cardinalice du futur archevêque de Lyon, de surcroît président de la Conférence épiscopale française ? Homme d'Église, le Primat des Gaules, veut pourtant se situer au coeur des problèmes de la société civile. L'« Évêque des beurs », intransigeant sur le respect des droits et de la dignité de l'homme, n'est-il pas - dans le même temps - l'ami le plus fidèle de la communauté juive ? Homme de Dieu et pasteur, Albert Decourtray a nourri son ministère de la théologie du Concile Vatican II. Aujourd'hui, changement de cap ou recentrage ? Le Président des évêques lâche-t-il ces Chrétiens engagés dans la voie de l'ouverture au monde, pour courir au-devant de ces « néophytes charismatiques » plus préoccupés de bâtir la communauté ?
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Un livre qui résulte de la publication, jour après jour, chaque mois et pendant des années, d'articles dans la revue "Mon Village". Un plaidoyer pour les rapports de l'amour et du dévouement à autrui. Il n'y sera pas question de l'enfant prolongement de l'amour, qui fera l'objet du prochain ouvrage de Joseph Templier.
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« L'Esthétique personnaliste d'Emmanuel Mounier » est une réflexion sur les rapports de la Personne et de l'Art à travers l'oeuvre d'Emmanuel Mounier, et à la lumière de ses engagements publics. On atteint ainsi le coeur d'une philosophie actuelle et vivante, qui incite à l'action culturelle, qui s'ouvre sur notre monde et notre temps.
La collection « Vivre son temps » accorde une égale attention à la vie quotidienne des Français et aux divers aspects d'une civilisation en renouvellement. C'est dans la vie quotidienne que se rencontrent les difficultés de la vie, ses joies, ses espoirs et la participation aux formes culturelles neuves ou traditionnelles. C'est là que se dessine le vrai visage d'une époque. Ce qui importe, c'est « la vie des gens » qui se poursuit et se transforme chaque jour sous nos yeux. La collection « Vivre son temps » veut aider à voir clair, s'affrontant aux grands problèmes du moment, sans jamais oublier que chacun les vit dans un cadre familier.
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Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui ont le sentiment que l'humanité s'engage dans une impasse. Les revendications de justice des pays de la faim et du sous-emploi ne peuvent plus être dissociées de l'attente des sociétés industrielles pour un avenir mieux maîtrisé, plus juste pour tous, plus respectueux des hommes et des peuples. La construction d'un nouvel ordre mondial ne peut résulter que d'une nouvelle volonté politique commune. Ce livre apporte un appel, un élan, des éléments de réflexion et des suggestions pour l'action aux personnes et aux groupes qui veulent prendre position et contribuer à transformer la situation.
Peu de pays suscitent autant de commentaires passionnés ou partisans, de remarques superficielles ou stéréotypées que l'Algérie. Les crises politiques du jeune État retiennent en outre plus l'attention que ses efforts d'émancipation et de développement économiques. L'Algérie algérienne poursuit pourtant, dans la foulée de sa libération politique, une lutte économique moins cruelle mais d'une grande ampleur. Cet essai dresse le premier bilan économique de sept années d'indépendance algérienne et répond, à travers un exposé commenté de sa politique de développement, à la question : où va l'Algérie ? Celle-ci s'est donné pour objectif prioritaire de créer des industries industrialisantes mettant en valeur toutes les ressources nationales et d'abord les hydrocarbures. Cependant, l'agriculture, dont les trois quarts de la population algérienne tirent leurs revenus, a été quelque peu sacrifiée et a plutôt vécu des « acquis de la révolution » qu'elle ne s'est développée. Le pari algérien comporte également des contraintes, démographiques, sociales, culturelles et, bien entendu, politiques. Mais l'Algérie algérienne n'est pas livrée au chaos. C'est, au contraire, un pays « porteur d'avenir » pour lequel le développement et le socialisme sont de grandes ambitions nationales.
Peut-on rendre à la fois une économie plus compétitive et plus démocratique ? Tel est l'enjeu des sociétés modernes, tel est l'objet de cet ouvrage. Un des tourments majeurs du chef d'entreprise est de vivre au sein de changements incessants et profonds. C'est pourquoi une gestion prévisionnelle est devenue plus efficace que la gestion classique. Qu'est-ce qui distingue l'une de l'autre ? Pourquoi cette efficacité ? La première partie du livre répond à ces questions. Même si la gestion prévisionnelle invite à la décentralisation, le management n'en est pas pour autant démocratisé. Or, une participation organisée du plus grand nombre ne répond pas seulement aux tendances profondes de la conscience moderne, elle devient aussi aujourd'hui une condition d'efficacité économique au sein de l'entreprise comme au niveau de la société tout entière. Pourquoi ? À quelles conditions ? Par quelles étapes ? C'est ce que montre l'auteur en s'appuyant sur son expérience personnelle comme sur les très diverses situations que sa profession lui fait journellement analyser.
J'en connaissais ce qu'un confrère m'en avait dit, en 1971, à l'issue d'un conflit à Usinor qui suivait de quelques mois les « municipales ». Il avait été frappé par l'intervention du nouveau maire au cours d'un meeting, impressionné par le feu de son discours. Lui, l'ouvrier, le délégué, il avait parlé de la ville, de la dignité et de la santé des hommes, des conditions de vie tronçonnées en « 3 × 8 », du combat à mener pour que la cité ne soit pas l'usine et que la vie ne ressemble pas à une prison. « Ce type, c'est quelqu'un... Il a dit ce qu'il fallait dire, ce que ne disent jamais les représentants syndicaux pendant une grève. » C'est seulement ensuite que j'ai compris que s'il avait été élu par les travailleurs de Grande-Synthe, c'est qu'il était l'un d'eux. Et qu'il savait exprimer ce qu'ils subissent sans mot dire. Cinq ans après ce meeting, un jury national animé par la revue Vie publique le désignait « meilleur maire de l'année ». Ce n'était pas un hasard pour nous qui le côtoyons presque tous les jours. Nous faisions cependant dans le même temps la découverte naïve que l'on ne connaît rien, ou si peu, des hommes avec lesquels on vit et travaille. Rien de leur passé, de ce qui les a forgés ; rien de ce à quoi ils croient, de ce qui fait qu'à un moment donné ils décident, refusent, s'engagent. Rien de René Carême... Nous voulions savoir. Mais aussi, faire savoir. C'est la raison de ce livre, transcription d'une série de conversations au cours desquelles il se raconte.
On aurait tort de considérer l'ouvrage de Roger Deliat comme le carnet de bord rédigé durant vingt ans par un ouvrier de la Régie. Sans doute, les événements nationaux et internationaux sont ici relatés dans leur répercussion sur la vie de la grande usine. Mais il y a ici bien plus qu'un reportage. Roger Deliat livre le témoignage de son évolution d'enfant du peuple prêtre-ouvrier et cette évolution peut être caractérisée à la fois par la double et douloureuse fidélité à l'Eglise et à la classe ouvrière et par l'identification complète du prêtre et de l'ouvrier. Roger Deliat n'est pas un théoricien, c'est un militant, un vrai, humble et audacieux tout à la fois, respirant au rythme accordé de l'Evangile vécu et du Mouvement ouvrier. Qu'on ne cherche donc ici ni étude de sociologie industrielle ni réflexion de pastorale sociale ; alors on trouvera la vraie vie ouvrière vécue par un homme-prêtre qui ne prétend pas donner une leçon ni transmettre un autre message que celui de l'Amour.