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Sandrine Lefranc
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SOMMAIRE IntroductionPremière partie : Sortir des régimes autoritaires -- Les politiques de justice et leurs enjeuxChap I -- Politiques de justice1 -- Variations autour du principe de l'amnistie générale dans le cône latino-américain 2 -- La politique de réconciliation sud-africaineChap II -- Entre justice et realpolitik1 -- Construire un recours juridique 2 -- Accepter les contraintes politiques 3 -- Principes de justiceDeuxième partie : Sortir de la violence -- L'expérience politique du pardonChap I -- Les apories du vrai pardon1 -- Les impossibilités de l'introduction du "vrai" pardon en politique 2 -- Le pardon, un "fait social" ? 3 -- Le pardon politique, impossible et nécessaireChap II -- Violence politique et pardon de puissance1 -- Sortir de la violence politique 2 -- Le pardon, interruption de la violence 3 -- Le paradoxe d'un pardon souverainTroisième partie : Se réconcilier -- Les usages ambivalents du "pardon politique"Chap I -- De l'état criminel à l'état justicier1 -- Criminalité bureaucratique et disparition du tiers de justice 2 -- Le tiers du pardon 3 -- Le tiers introuvable des justices de transitionChap II -- Réconciliation nationale et construction politique de l'unité1 -- Des démocraties en mal d'unité 2 -- Les défaillances de la réunification nationale 3 -- Politiques de justice et politiques de l'oubliConclusion
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Comment sortir de la violence ? : enjeux et limites de la justice transitionnelle
Sandrine Lefranc
- CNRS Editions
- 5 May 2022
- 9782271141453
La justice transitionnelle désigne l'art de pacifier des sociétés au lendemain de périodes violentes - qu'il s'agisse de dictature, de guerres civiles, voire de génocides. Organisations internationales et conseillers des gouvernements l'ont élaborée à partir des années 1990. Poursuites pénales, dialogues, enquêtes et débats publics organisés par des commissions de vérité pour établir la réalité des exactions, réparations matérielles ou symboliques aux victimes, réformes du système judiciaire et des services de sécurité : il s'agit d'abord de rompre avec le passé. Les promoteurs de ces initiatives entreprennent aussi de " guérir " des sociétés perçues comme malades et d'offrir une reconnaissance à des victimes traumatisées. Ils entendent former pour l'avenir des individus apaisés et tolérants susceptibles d'assurer la paix.
D'aucuns voient dans le développement important de ces diverses démarches une extension continue des droits humains et une contribution décisive à la fabrication de paix justes. Mais la violence peut-elle être assimilée à une maladie ? Par ces dispositifs d'apaisement, les criminels politiques sont-ils vraiment punis ? Que sait-on, au juste, de ce que veulent les victimes de violences politiques ?
Cette enquête de vaste ampleur retrace l'émergence et l'essor de la justice transitionnelle, analyse les trajectoires de ses acteurs, scrute les écarts entre les déclarations morales consensuelles et les mises en oeuvre concrètes, de l'Argentine à l'Afrique du Sud, du Pérou au Rwanda. En interrogeant ses différents présupposés comme ses résultats concrets, elle déjoue nombre d'évidences et ouvre la voie vers une réflexion renouvelée sur les modalités de sortie de la violence et les déterminants de la paix. -
à quoi servent les politiques de mémoire ?
Sarah Gensburger, Sandrine Lefranc
- Presses de Sciences Po
- Hors collection
- 21 September 2017
- 9782724621273
Oublier le passé, c'est se condamner à le répéter. Depuis la fin des années 1990, cette idée a inspiré le développement massif de politiques de mémoire partout dans le monde : musées mémoriaux, monuments, éducation civique et institutions sont chargés d'écrire l'histoire, d'honorer des victimes, de dire le bien et le mal, de permettre aux citoyens et aux gouvernants de
construire des sociétés pacifiées.
Mais ces politiques n'ont pas rempli leurs objectifs. Elles n'ont pas su endiguer la montée des populismes ni empêcher les actions politiques violentes. Pour comprendre les raisons de cet échec et éclairer le débat public, les auteures remontent aux sources mêmes des politiques de mémoire et s'interrogent, sans concession ni posture partisane : d'où viennentelles
? Que font-elles effectivement ? À quoi servent-elles ? Comment les rendre efficaces ? -
De la mémoire ou de l'oubli. L'amnistie en question(s)
Marc Verdussen, Pascal Bruckner, Vaira Vike-Freiberga, Stéphane Gacon, Sandrine Lefranc, Antoine Garapon, A Elorza
- Académie royale de Belgique
- 4 April 2018
- 9782803106394
L'amnistie est une mesure exceptionnelle qui, en effaçant le caractère punissable de certains faits, veut contribuer à apaiser une société en crise ou à restaurer l'unité d'une société déchirée. Quels sont les contours juridiques et les enjeux sociétaux de l'amnistie ? En quoi celle-ci est-elle un acte politique ? Est-elle une forme de pardon ? Implique-t-elle l'oubli ? Toutes les amnisties se ressemblent-elles ? Tous les crimes sont-ils amnistiables ? L'amnistie est-elle compatible avec le droit international des droits de l'homme et le droit international pénal ? Quelle place l'amnistie occupe-t-elle dans la justice transitionnelle ?
Le présent ouvrage examine ces questions, et d'autres, dans une perspective nationale et internationale, mais aussi interdisciplinaire (droit, histoire, philosophie, sociologie, criminologie, psychologie, sciences politiques...). Les différentes contributions qu'il contient interrogent le sens et les limites du pardon et la place de la mémoire dans l'oeuvre de justice.
Auteurs
Marc Verdussen, Pascal Bruckner,
Vaira Vike-Freiberga, Stéphane Gacon, Sandrine Lefranc, Antoine Garapon, Antonio Elorza, Jean-François Delangre, Joël Kotek et Olivier Luminet
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This book provides a fresh perspective on the familiar belief that memory policies are successful in building peaceful societies. Whether in a stable democracy or in the wake of a violent political conflict, this book argues that memory policies are unhelpful in preventing hate, genocide, and mass crimes. Since the 1990s, transmitting the memory of violent pasts has been utilised in attempts to foster tolerance and fight racism, hate and antisemitism. However, countries that invested in memory policies have overseen the rise of hate crimes and populisms instead of growing social cohesion. Breaking with the usual moralistic position, this book takes stock of this situation. Where do these memory policies come from? Whom do they serve? Can we make them more effective? In other words, can we really learn from the past? At a time when memory studies is blooming, this book questions the normative belief in the effects of memory.