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La mystique de provocation, manifestée par les bandes de jeunes gens en colère dans les démocraties bourgeoises de l'Europe et aux États-Unis, se traduit en France par une crise moins violente mais plus diffuse : le désordre des esprits et des moeurs, l'érotisme précoce, l'alcool, la drogue quelquefois, le nihilisme métaphysique toujours et souvent le désespoir concernent une large frange de la jeunesse en situation de rupture avec les cadres de la société, de la famille, de l'université et de la nation. Pierre-Henri Simon, qui a été avec "Les Raisins Verts" le romancier du conflit des générations et dont toute l'oeuvre est soutenue par l'attention inquiète donnée aux drames moraux de notre temps, s'adresse ici, avec une brusque familiarité, à un garçon de vingt ans, lui demande les raisons de sa révolte, fait entre les pères et les fils le partage des responsabilités et, suivant la ligne de son "humanisme sans illusion", défend contre les forces de l'histoire et contre les erreurs de l'esprit, les chances plus que jamais menacées de la santé morale et du bonheur.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La guerre est toujours atroce et absurde ; et pourtant, de grandes vertus : courage, honneur, loyauté, désintéressement, semblent nées de la morale du soldat. Il existe donc un humanisme de la guerre ; un humanisme qui s'exerce paradoxalement dans l'inhumain. D'où le conflit moral de l'homme de guerre, quand sa culture et sa conscience l'obligent à être un homme, son tempérament et sa profession un guerrier. Tel est Jean de Larsan, le héros de ce livre. Vivant ce problème jusqu'à la tragédie, dans les circonstances spécialement obscures de ces vingt dernières années, il témoigne pour les plus nobles parmi les Français que l'histoire, depuis 1939, ne cesse d'éprouver dans les batailles.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Dans l'été qui précéda une opération dont il pressentait le danger et où il devait laisser la vie, Pierre-Henri Simon a rassemblé et composé ce recueil. Ultima verba. Choix des articles consacrés aux romanciers qu'il aimait ; dialogues avec ses pairs dans l'exercice de la critique littéraire ; mais aussi notes et récits d'expériences personnelles, poèmes où la sensibilité de l'homme s'avoue ; le livre s'ouvre sur les dernières pages que Pierre-Henri Simon a écrites, affirmant l'intention de toute son oeuvre : dans cette crise qu'il constate, d'où notre civilisation sortira renouvelée ou rompue, raison garder, parier pour l'homme.
Dans ses idées, ses moeurs, son style de vie et ses chances d'avenir, la masse des hommes se voit aujourd'hui gouvernée par l'étroite élite de ceux qui font la science. D'où, chez certains savants, une complaisance aristocratique, comme si, étant seuls à comprendre ce qu'ils font, ils n'avaient de comptes à rendre à personne ; et, chez les non-scientifiques, un complexe de frustration et de ressentiment qui finit par se tourner contre la science même. Pierre-Henri Simon s'en tient ici à considérer la projection de la science sur la conscience : soit qu'elle fonde, par l'idée même qu'elle donne du monde et de l'homme, un nouvel humanisme ; soit que le savant, en extrapolant sur les données certaines de son savoir, conclue en métaphysicien et en moraliste. Or il apparaît que cet humanisme implicite et ces conclusions explicites ont généralement l'accent d'un pessimisme radical : ce qui est proclamé après la mort de Dieu, c'est le néant de l'homme. Et pourtant, l'homme est là, avec sa revendication de raison et de liberté... Alors ?