Mobilisations contre les violences faites aux femmes avec les #me too et #balancetonport, débat sur l'écriture inclusive.... : la question du droit des femmes est au au coeur de l'actualité. Cet ouvrage dresse un panorama des acquis des droits des femmes dans la vie sociale et politique : le travail salarié, la répartition des tâches domestiques, la lutte contre les violences, l'IVG. Il dénonce aussi les nombreuses résistances à l'antisexisme. Un cri d'alerte sur la fragilité des « acquis » des droits des femmes.
Si la violence conjugale est aujourd'hui reconnue comme une question de société légitime, il n'en a pas toujours été ainsi. C'est grâce aux mobilisations féministes des années 1970, qui définissent alors la violence dans le couple comme une violence faite aux femmes - produit des rapports de domination entre les hommes et les femmes -, que ce phénomène est sorti de la dénégation sociale dans laquelle il était tenu. Comment une cause féministe devient-elle un problème public dont s'emparent les associations, les institutions internationales et l'État ?À travers la question des violences conjugales et en comparant des cas français et américain, à Paris et à Los Angeles, Pauline Delage analyse avec acuité quelles sont, de part et d'autre de l'Atlantique, les formes légitimes de l'intervention publique dans le domaine de l'intime et des inégalités sexuées.
Voici le premier panorama des luttes féministes à l'échelle mondiale. De l'Algérie au Mexique en passant par la Thaïlande ou le Sénégal, des femmes cherchent à faire valoir leur place et leur parole et renouvellent les mouvements féministes. Ce sont les 23 témoignages originaux de ces militantes, journalistes ou universitaires, véritable récits incarnés qui sont réunis ici.
À partir d'octobre 2017, #MeToo devient un phénomène mondial, en diffusant internationalement le slogan que Tarana Burke, militante new-yorkaise contre les violences sexuelles, avait lancé dix ans plus tôt. Une multitude de victimes témoignent sur divers supports numériques et médiatiques, reformulant et intensifiant des luttes féministes en cours contre les violences sexistes. À l'initiative d'une nouvelle génération de chercheuses et chercheurs francophones sur les violences de genre, ce premier ouvrage académique en France sur #MeToo cherche à comprendre l'événement. Il propose une approche empirique de ce mouvement mondial. Il décrypte d'abord l'événement #MeToo dans sa matérialité, ses contextes de réception et d'appropriation et s'efforce de montrer comment l'usage des réseaux socionumériques permet d'articuler de nouvelles formes de militantisme ou de renforcer des pratiques militantes existantes en ligne et hors ligne. Il inscrit ensuite #MeToo dans une histoire des luttes féministes de plus long terme et s'efforce de questionner son unité à travers l'étude de ses résonances contrastées dans différents milieux professionnels.
Dès les années 1970, les manifestations féministes tout comme les travaux universitaires ont mis en évidence l'articulation entre genre et violences interpersonnelles, mais une telle perspective rencontre une nouvelle actualité, avec l'institutionnalisation de la question qui se voit confrontée à des résistances antiféministes.