Une famille isolée au bord du Danube subit l'influence maléfique d'une ancêtre disparue. Mademoiselle Christina hante les chambres des occupants, vampire à l'apparence séductrice, elle charme Egor et enlève petit à petit toute vie dans la demeure austère. Sous la lumière blafarde de la lune, les ombres trahissent la présence d'un autre monde, effrayant, celui des âmes damnées. Entre deux soupirs de Sanda, jeune fille exsangue, un silence de mort s'installe dans le récit.
Prenant la suite des Hooligans (publié à L'Herne en 1987), Retour du paradis ouvre une série de romans que Mircea Eliade a consacré sa génération. Les personnalités multiples et souvent contradictoires de l'auteur trouvent ici leur reflet dans presque tous les personnages. Ses jeunes héros sont souvent tiraillés entre l'action et le leurre, mettant toujours en question leur propre vie, avec une ironie grave, alternant une solitude complète avec des réunions bachiques. Leur vie est faite d'amours passionnés et d'idéaux turbulents dans un monde instable. Peu de choses se produisent pour Dav, Paul ou Eléazar, mais ils sirotent leurs expériences avec délectation, regardant la vie avec les yeux grands ouverts, dans une recherche fiévreuse d'eux-mêmes et des autres...
Les routes de l'Inde est un roman d'aventures au quotidien. Les aventures de l'esprit et de la chair survenues de 1928 à 1931, à Calcutta, à un jeune Roumain venu y étudier le sanskrit et la philosophie indienne. S'il ne néglige pas son travail, il ne dédaigne pas non plus les plaisirs. Il raconte ses amours et celles de ses amis, expose des pensées contradictoires avec une sincérité qui exclut la pudeur.
Des notes de journal telles qu'elles se présentaient alors sous sa plume. Fruit d'un contact avec l'Inde (1928-1931) et de ses séjours dans les monastères himalayens, Les routes de l'Inde est un précieux témoignage sur cet extraordinaire berceau de la civilisation et de la spiritualité orientales. Peu d'écrivains européens ont connu comme Eliade la pensée et la poésie indiennes.
Ce livre retrace son initiation à la civilisation indienne dans son sens le plus profond. L'évocation de la femme indienne et ses entretiens avec Tagore transmettent ses sensations les plus personnelles.