Le mot "constitution" appliqué à la nation désigne l'ensemble de ses institutions. Cet ouvrage décrit l'ensemble des constitutions de la France, depuis l'Ancien Régime jusqu'à nos jours et permet ainsi de situer nos institutions actuelles dans leur cadre historique.
Comment la France a-t-elle subi jusqu'en 1958 le plus instable et le plus faible de tous les régimes démocratiques d'Occident ? Comment bénéficie-t-elle depuis 1962 du plus stable et du plus fort ? Comment les chevaux légers de la gauche ont-ils lancé les premiers en 1956 l'idée d'élire le président au suffrage universel ? Comment le général de Gaulle l'a-t-il rejetée d'abord parce qu'il y voyait un moyen de renforcer le régime des partis, qu'il détestait ? Comment le Palais Bourbon connaît-il des majorités depuis vingt ans alors qu'il n'avait jamais pu en réunir auparavant ? Comment le retour à la proportionnelle risquerait-il de nous replonger dans l'impuissance d'autrefois ? Comment beaucoup de nos compatriotes rêvent-ils de revenir à des gouvernements du centre ? Comment ne peut-on gouverner au centre qu'en l'absence de partis du centre ? À ces questions, et à beaucoup d'autres, Maurice Duverger apporte des réponses dans « La république des citoyens ». Il analyse la politique avec le regard du biologiste décrivant des organismes vivants.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Né en 1917, Maurice Duverger est professeur de science politique à la Sorbonne et directeur du Centre d'analyse comparative des systèmes politiques. Il est éditorialiste du Monde depuis 1946. Il a notamment publié Les Constitutions de la France (1943), Les partis politiques (1951), Introduction à la politique (1964), La démocratie sans le peuple (1967), La monarchie républicaine (1974), L'autre côté des choses (1977), Échec au roi (1978). Ses ouvrages sont traduits en dix-huit langues. Il est membre de l'Académie des Sciences et des Arts des États-Unis.
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Quelle est l'origine des partis politiques, quelle en est l'organisation, faut-il les supprimer et les remplacer par d'autres ? Maurice Duverger esquisse dans les derniers chapitres une nouvelle typologie des systèmes politiques d'Occident - pierre angulaire d'un véritable traité de l'État occidental - démontrant que la séparation des pouvoirs dépend moins des dispositions de la Constitution que de la structure des organisations partisanes. Un livre pour prévoir et réformer.
Unissant les connaissances théoriques de l'universitaire et l'expérience pratique du député d'Italie au Parlement européen, de 1989 à 1994, Maurice Duverger fait aujourd'hui, pour les institutions de l'Europe, ce qu'il a fait en 1956 pour les institutions françaises, par sa théorie du régime semi-présidentiel, appliquée en 1962. Passant de la science à l'architecture politique, il propose aux recherches, aux imaginations, aux débats la maquette d'une nouvelle Union européenne. S'ouvrant sans retard à tous les pays destinés à y entrer, même s'ils ne peuvent ou ne veulent pas encore s'y intégrer pleinement, tels les États de l'Est, ou la Suisse et la Norvège, l'Union associerait le couple Paris-Bonn, noyau dur de la Communauté, à l'alliance franco-britannique, dans une triade dirigeant une organisation commune de défense. Un vrai président de l'Union conduirait un Conseil débarrassé de ses fonctions législatives, mais disposant des moyens de gouverner par la Commission pour la politique économique, et par un Conseil de sécurité pour la politique militaire. À leur côté, les lois seraient délibérées par deux chambres : le Parlement européen et une assemblée dirigée par les parlementaires nationaux.
Au début du XIXe siècle, la coïncidence de la révolution industrielle et du libre-échange a provoqué une formidable croissance économique, accompagnée d'une terrible aggravation des inégalités sociales. À la fin du XXe, les mêmes causes risquent d'avoir les mêmes effets : le progrès technique multipliant le développement de la production dans le grand marché que la Communauté met en place d'ici le 31 décembre 1992, où 320 millions de consommateurs verront les plus forts se renforcer encore aux dépens des plus faibles. En ouvrant la voie de la réunification allemande, les révolutions de l'Est rendent probable la domination d'une Pangermanie sur le reste du continent, par le jeu naturel de ce libéralisme. En provoquant le rejet du communisme et en réveillant la méfiance envers le socialisme, elles empêchent la transposition dans le cadre des Douze des mécanismes de régulation de l'économie, de réduction des inégalités et de protection contre les risques que les social-démocraties ont développés dans les États de l'Ouest depuis 1945, édifiant ainsi les meilleurs régimes du monde et de l'histoire. Seul le développement des institutions de la Communauté pourrait empêcher le nouveau libre-échangisme de tourner à l'hégémonie d'une Grande Allemagne, le mark remplaçant la Wehrmacht, et de provoquer des explosions sociales ressuscitant le marxisme révolutionnaire. Tout le monde en est conscient, mais le lièvre libéral est en train de dépasser la tortue européenne...
Comment faire vivre ensemble plusieurs peuples que leur histoire, leur culture, leurs structures politiques séparent ? Si la Communauté européenne fonctionnait bien à six et médiocrement à neuf, elle marche mal à douze ; elle sera inefficace et paralysée au-delà. Une seule solution : changer les institutions. L'auteur propose ici une théorie nouvelle du fédéralisme, seule manière de substituer progressivement au pouvoir des technocrates celui des parlementaires et des citoyens. Professeur émérite à la Sorbonne, ancien député au Parlement européen, Maurice Duverger est éditorialiste au Monde, au Corriere della Sera, à La Répubblica et à El Pais.
Chacun de nous regarde le monde et les autres derrière un verre coloré par sa personnalité. Qui fait profession d'observer les événements et les hommes, les voit à travers un prisme qui réfracte et recompose la réalité. L'objectivité consiste à annoncer la couleur du verre et à décrire la forme du prisme. Maurice Duverger le fait dans un livre très différent de ses autres ouvrages. Le Six février 1934, le Front populaire, Munich, la drôle de guerre, l'Occupation, la Libération, l'impuissance de la Quatrième République, la « sud-américanisation » de la France par la guerre d'Algérie, la construction d'un nouveau régime politique, la tempête de mai 1968 et la clochardisation de l'Université : de l'avant-guerre à aujourd'hui, quarante années de notre histoire proche sont décrites de l'intérieur par quelqu'un qui refuse chaque fois d'être totalement « contre » ou totalement « pour », mais aussi de tout confondre dans la même grisaille, la même fausse objectivité, la même pseudo-neutralité, la même indifférence. L'opposant au gaullisme aide le Général à établir l'élection du Président au suffrage universel, le « neutraliste » collabore avec Jean Monnet et le convainc de soutenir Hubert Beuve-Méry dans la première des grandes attaques contre l'indépendance du Monde (si proche de celles d'aujourd'hui), l'adversaire des militaires d'Alger discute en secret avec le colonel Trinquier au temps de l'O.A.S., le professeur proche des étudiants dans les Facultés en grève y combat durement l'anarchie. Semblable au jeune adhérent du P.P.F. de 1937-1938, qui participait au congrès de Jeunesse et Socialisme aux côtés de ministres du Front populaire et dénonçait le fascisme dans un meeting avec Jacques Doriot. La vie n'est pas simple quand on s'obstine à regarder « l'autre côté des choses ».
À l'orée d'une campagne électorale qui attise le feu des passions, Maurice Duverger publie un livre objectif et impartial qui peut aider à la fois M. Giscard d'Estaing, M. Mitterrand, M. Chirac, M. Marchais, M. Barre, car il éclaire les règles qui limitent tous les jeux politiques possibles. Elles sont définies à partir d'une enquête menée dans les sept pays qui connaissent l'étrange système établi chez nous en 1962, lequel juxtapose un président élu au suffrage universel et doté de pouvoirs notables, comme aux États-Unis, et un premier ministre responsable avec son équipe devant le Parlement, comme dans la plupart des autres démocraties d'Occident. Maurice Duverger a exploré cette pléiade inconnue en joignant aux méthodes classiques du juriste et du politicologue des entretiens approfondis avec des chefs d'État et de gouvernement. Il a cherché à savoir pourquoi les pratiques sont différentes alors que les Constitutions sont analogues. Pourquoi des prérogatives juridiques très proches font un président omnipotent en France (au moins jusqu'en 1976), un président qui partage le pouvoir avec le gouvernement et les députés en Finlande, un président presque impotent ailleurs. Pourquoi, dans les deux tiers des régimes semi-présidentiels, les chefs d'État sont en Échec au roi plus grave que M. Giscard d'Estaing aujourd'hui. Les résultats de cette enquête sont résumés dans une grille de transformation, qui suggère l'orientation du système dans chaque situation politique possible. Elle éclaire en profondeur la métamorphose du pouvoir suprême en France depuis vingt ans et celles qu'il subira nécessairement après les élections de 1978, quel qu'en soit le résultat. Bien sûr, ces conclusions ne sont encore qu'un faisceau d'hypothèses, faute de vérifications expérimentales suffisantes. Rappelons cependant que des schémas analogues, précisant les relations entre les systèmes électoraux et les partis politiques en Occident ou le mécanisme de la bipolarisation en France, se sont montrés de bons instruments d'analyse, voire de prédiction. Ces dernières années, quelques ouvrages accessibles au grand public ont permis à celui-ci de mieux comprendre les phénomènes de la vie, à travers les acquis de la génétique et de l'immunologie notamment. Dans Échec au roi, Maurice Duverger montre que les phénomènes du gouvernement commencent à pouvoir être expliqués au même niveau, à cela près que les conclusions de la biologie resteront toujours plus précises, plus complètes et plus sûres que celles de la science politique.
Retournons-nous à la IVe République ? Déjà le vocabulaire du défunt régime fait les beaux jours de la classe politique. Derrière lui pointe le regret des temps où le jeu des partis décidait du sort des gouvernements. Cette "nostalgie de l'impuissance" alarme Maurice Duverger. D'autant qu'elle ne se manifeste pas uniquement en France. On la retrouve dans tous les pays de la Communauté européenne. Maurice Duverger analyse avec brio cette Europe à deux vitesses, partagée entre les pays qui savent encore décider (Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne...) et les pays de l'impuissance comme la Belgique ou l'Italie. La France va-t-elle quitter le premier camp pour retrouver ses démons d'hier ? À ce débat capital, Maurice Duverger, fondateur du Centre d'analyse comparative des systèmes politiques, apporte des éléments de réponse originaux. Professeur émérite à la Sorbonne, éditorialiste de nombreux journaux européens, Maurice Duverger est l'auteur de plusieurs essais retentissants dont Les Orangers du lac Balaton et Bréviaire de la cohabitation.
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La France est une monarchie républicaine. Le pouvoir de gouverner y appartient principalement à un homme, investi de la légitimité suprême, à peu près libre de ses mouvements, qui ne partage guère l'initiative et l'impulsion, qui prend ou inspire les décisions importantes (et quelquefois les autres), qui « détermine et conduit la politique de la nation », comme dit la Constitution (pas à son propos). Mais cet homme est élu au suffrage universel par un scrutin compétitif et relativement honnête ; son pouvoir est temporaire ; il est contrôlé et limité par un parlement émanant comme lui de la souveraineté populaire, où l'opposition peut s'exprimer. Les Français pensent avoir le monopole d'un tel régime et croient que les autres nations d'Occident bénéficient d'une république à part entière. Ils ont tort. L'expression de « monarque élu » a été inventée voici neuf ans par un auteur anglais pour caractériser la situation et les pouvoirs du premier ministre britannique, qui sont assez proches de ceux de notre Président de la République, malgré les apparences. Le chancelier Brandt, Edouard Heath, Olof Palme, Pierre-Elliott Trudeau et la plupart de leurs congénères sont aussi des « monarques élus », comme l'est évidemment le président Nixon. Le parlement de Westminster n'a pas plus d'influence que celui de Paris, de même que le parlement de Bonn, le parlement de Stockholm, etc. On ne peut comprendre le système français d'aujourd'hui qu'en le confrontant à ses homologues d'aujourd'hui, en prenant conscience qu'ils évoluent ensemble dans la même direction générale et en essayant d'analyser leur fonctionnement réel. Telle est la démarche suivie dans ce livre. Elle conduit à remettre en cause beaucoup d'idées reçues. A Santiago, le 11 septembre 1973, un homme seul, appuyé sur un mandat reçu directement du suffrage universel, a mieux incarné la démocratie qu'une majorité de députés favorables au coup d'État militaire, prouvant qu'un monarque républicain pouvait l'être plus qu'un parlement.
« Un jour viendra, couleur d'orange... » : quel lien unit à l'espérance du poète la mort de milliers d'orangers sur les rives du lac Balaton, voici plus de vingt-cinq ans ? - Le socialisme. Il forme la trame du nouveau livre de Maurice Duverger, à ses yeux le plus important de tous ceux qu'il a publiés. Comment une doctrine qui tendait à libérer les hommes a-t-elle abouti à des dictatures totalitaires ? Pourrait-elle s'épanouir dans les démocraties d'Occident, en y accroissant le pluralisme au lieu de le détruire ? Doit-elle limiter ses ambitions, au lieu de faire entrevoir un Eden futur qui transpose la vie éternelle, ce rêve perdu ? Ces questions, et bien d'autres, sont abordées dans une confrontation de tous les socialismes pratiqués et parlés, où l'analyse de leurs formes et de leurs forces se déroule en contrepoint d'une critique théorique. Benedetto Croce a trié naguère Ce qui est mort et ce qui est vivant dans la philosophie de Hegel. Maurice Duverger s'efforce de distinguer aujourd'hui ce qui est mort et ce qui est vivant dans la science sociale de Marx.
Avant-propos
1. Partis politiques et classes sociales (Maurice Duverger)
L'expression politique de la société française
Les ouvriers (J.-D. Reynaud et Alain Touraine)
Les classes moyennes (Georges Lavau)
Les employés (Michel Crozier)
Les cadres (René Rémond)
Les fonctionnaires (Robert Catherine)
Les paysans (Jacques Fauvet)
2. La structure sociale des partis politiques français
Le Parti communiste
Le Parti socialiste SFIO (Pierre Rimbert)
Le Mouvement républicain populaire (Daniel Pépy)
Le parti radical (Alain Gourdon)
Les modérés (Marcel Merle)
Le Rassemblement du peuple français (Raymond Barrillon)
L'origine sociale du personnel parlementaire français (Mattei Dogan)
Bibliographie
Cet ouvrage est la transcription d'un débat organisé par l'Association française de science politique en 1967 sur le thème des partis politiques français. Il témoigne de manière remarquable des problématiques épistémologiques et politiques d'alors. Ont entre autres participé à ce débat : Maurice Duverger, François Goguel, Léo Hamon, Stanley Hoffmann, Jean Luchaire, Georges Vedel et Pierre Waline.
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Préface par André Siegfried
1. L'influence des systèmes électoraux sur la vie politique (Maurice Duverger)
2. L'influence des systèmes électoraux sur la vie politique, d'après l'expérience française (François Goguel)
3. Le mode de scrutin sous la république de Weimar (Auguste Soulier)
4. Le système électoral et la vie politique aux Etats-Unis (Georges Vlachos)
5. Le régime électoral britannique : le scrutin uninominal à un tour (Jacques Cadart)
6. Le système électoral italien de 1860 à 1948 (Salvo Mastellone)
7. L'influence des systèmes électoraux sur la vie politique d'après l'expérience suisse (Guy de Loès)