Que se passe-t-il quand une personne parle?? Cette question recouvre pourtant une multiplicité de sens. S'agit-il de se faire comprendre?? de partager ses états d'âme?? d'influencer l'autre?? d'atténuer l'écho de ses émotions?? Qu'est-ce qui détermine son expression, son intonation et le choix des mots?? C'est en tant que linguiste et thérapeute ayant travaillé avec des enfants autistes que Laurent Danon-Boileau s'est intéressé aux fonctions du langage, et comme psychanalyste qu'il observe sa dynamique. La cure analytique est par excellence le laboratoire de la parole. Elle permet de saisir les mécanismes psychiques qui la sous-tendent?: la part d'irrationnel, les subtiles variétés de l'écoute de soi, de la mise en lien des pensées et de l'action produite sur celui qui écoute. Cette exploration du mouvement de la parole révèle, au-delà de la cure, tout ce qui peut se jouer, à travers elle, dans un échange entre deux personnes. Laurent Danon-Boileau a été thérapeute au centre Alfred-Binet à Paris, professeur de linguistique à l'université Paris-Descartes et chercheur au MoDyCo (CNRS). Il est psychanalyste formateur à la Société psychanalytique de Paris. Il a notamment publié Des enfants sans langage, La parole est un jeu d'enfant fragile, L'enfant qui ne disait rien et Voir l'autisme autrement.
À 2 ans, d'ordinaire, un enfant assemble deux mots. À 4 ans, il sait parler. Certains, pourtant, restent silencieux. Et lorsqu'ils s'aventurent à parler, leur usage de la langue est un peu étrange. C'est ainsi que Rachid n'ouvre la bouche que pour dicter des noms d'objets, mais ne peut exprimer ce qu'il veut. Kim, elle, nomme ce qu'on lui montre, mais communique surtout par gestes. Ni l'un ni l'autre ne sont autistes ou aphasiques. Reste qu'ils n'ont pas trouvé comment accéder au langage. C'est ce chemin que Laurent Danon-Boileau s'efforce de découvrir avec eux au cours de rencontres hebdomadaires, grâce à sa pratique de psychanalyste d'enfants et à ses connaissances de linguiste. Et c'est ce travail, patient et ténu, qu'il raconte ici. Laurent Danon-Boileau est thérapeute au Centre Alfred-Binet, professeur de linguistique à l'université Paris-V et chercheur au Laboratoire d'études sur l'acquisition et la pathologie du langage de l'enfant (CNRS). Il a notamment publié La parole est un jeu d'enfant fragile et Des enfants sans langage.
C'est par la parole que l'on se fait comprendre, mais c'est aussi et surtout par elle que l'on comprend ce qui se passe en soi et qu'on le transforme. Mais que faire quand le langage et la communication ne sont pas en place comme chez l'enfant, ou sont stériles comme c'est parfois le cas chez l'adulte ? Comment le discours parvient-il à retrouver prise sur l'affect ?À travers des exemples tirés de sa pratique de psychanalyste d'enfants et d'adultes, mais aussi en s'appuyant sur son travail de linguiste, Laurent Danon-Boileau s'efforce de creuser les voies qui conduisent au coeur de la parole et permettent de comprendre ce qui la vivifie. Laurent Danon-Boileau est psychanalyste (membre de la SPP), thérapeute au Centre Alfred-Binet, professeur de linguistique à l'université Paris-V et chercheur au Laboratoire d'études sur l'acquisition et la pathologie du langage de l'enfant (CNRS). Il a notamment publié Des enfants sans langage.
L'autisme est une souffrance lourde pour les enfants qui en sont atteints comme pour leurs parents et leurs proches. Nombreux sont ceux qui s'efforcent de comprendre et d'aider. Cependant, il n'existe pas de panacée. Psychanalyste et linguiste, Laurent Danon-Boileau propose une approche de l'autisme appuyée sur une longue pratique ; elle prend en compte à la fois ce qui relève de difficultés de langage et ce qui est lié à des troubles plus profonds. Comment en effet redonner à l'enfant le sens de l'échange s'il ne peut trouver plaisir à s'exprimer et s'il ne peut maîtriser l'outil qu'est la parole ? Pour autant, une simple « rééducation » ne peut suffire : c'est le désir et le goût de communiquer auxquels il doit pouvoir accéder. Le travail psychanalytique conserve donc tout son sens, à condition toutefois d'être associé à celui de multiples autres intervenants. Et si on cessait les luttes de clans pour se concentrer vraiment sur les enfants et sur la pratique ? Tel est le message de cet ouvrage tout sauf doctrinaire. Laurent Danon-Boileau est thérapeute au centre Alfred-Binet, professeur de linguistique à l'université Paris-V et chercheur au Laboratoire d'études sur l'acquisition et la pathologie du langage de l'enfant (CNRS). Il a notamment publié Des enfants sans langage et La parole est un jeu d'enfant fragile.
Entre deux et trois ans, la plupart des enfants se mettent à parler. Mais pas tous. Et, pour certains, sans que l'on sache exactement pourquoi. Ce sont précisément eux que Laurent Danon-Boileau accompagne. Et parfois, au bout d'un temps assez long, quelques-uns parviennent à communiquer. L'observation régulière du chemin qu'ils ont parcouru permet alors de répondre à ces questions centrales pour tous et pourtant toujours énigmatiques : pourquoi parler ? Que se passe-t-il ? Que cherchons-nous quand nous nous parlons ? Le témoignage d'un praticien ; les réflexions théoriques d'un psychanalyste qui est en même temps linguiste. Laurent Danon-Boileau et thérapeute au centre Alfred-Binet, professeur de linguistique à l'université Paris-V et chercheur au Laboratoire d'études sur l'acquisition et la pathologie du langage de l'enfant (CNRS). Il coanime la revue Faits de langue. Il a publié L'Enfant qui ne disait rien, ainsi que plusieurs romans : La Stupeur, Romain l'égaré et Un homme ficelé.
Dans la vie quotidienne, l'inquiétante étrangeté advient quand soudain le sujet ne se reconnaît plus dans ce que pourtant il perçoit. Est étrangement inquiétant tout fragment de réalité qui revient comme symptôme. Mais qu'est-ce alors qui fait retour ? Est-ce une représentation refoulée ? Un mode de pensée censément dépassé (témoignant de l'échec de son surmontement) ? Ou s'agit-il d'une répétition qui trahit un au-delà du principe de plaisir ? De manière générale, l'inquiétante étrangeté se laisse aisément définir comme affect. Mais elle se dérobe souvent lorsqu'on tente de la rapporter à un processus défini. Aussi, pour la penser au plus près, faut-il partir de la clinique. Dans cet ouvrage, des auteurs se sont astreints à confronter leur interprétation des textes fondateurs de l'oeuvre freudienne à des moments particuliers de cure marqués par l'émergence de cet affect singulier, tant dans le transfert que dans le contre-transfert. Toutefois, la cure n'est pas le seul registre clinique où s'observe l'inquiétante étrangeté. Elle se manifeste également dans la création artistique et dans la vie quotidienne, à certains moments décisifs où le sujet se réorganise (à l'adolescence, notamment). Le lecteur verra comment la réflexion sur une expérience souvent déroutante vient éclairer après coup la notion, et découvrir la diversité des perspectives ouvertes par ce concept freudien dont la richesse et la fécondité n'ont pas fini de surprendre.
L'autre est toujours une aventure, un dépaysement. Semblable et différent, en nous et hors de nous, il reste l'affaire de notre vie. Constamment, il s'agit d'accueillir ce « je qui est un autre » et « cet autre en moi ». Cette capacité, chaque événement de l'existence la remet en jeu : arrivée d'un enfant, turbulences de l'adolescence, incertitudes du couple, épreuves de la maladie et de la vieillesse. Mais aussi exil. Ou trauma planétaire, comme la crise de la Covid-19 qui nous confronte au tout autre et met à mal tous nos fonctionnements institutionnels. Le pari est ici de rendre compte des difficultés de cet accueil, dans sa plus grande diversité comme au coeur de la situation analytique, et de montrer comment il peut être source d'angoisse mais aussi de réorganisations salutaires. Charlotte Costantino et Laurent Danon-Boileau avec les contributions de Isabelle Alfandary, Sarah Bydlowski, Isabelle Caillaud, Amélie De Cazanove, Hélène Delalande, Catherine Fourques, Daniel Irago, Mathieu Petit-Garnier, Virginia Picchi, Julie Platiau, Hélène Riazuelo, Philippe Robert, Marie Sirjacq et Benoît Verdon.
Dans le contexte des nombreux travaux et publications sur les débuts du langage chez l'enfant, l'originalité de cet ouvrage et son intérêt sont de présenter la naissance du langage dans le cadre et le contexte familier de l'univers de l'enfant. Il s'agit de retracer l'émergence d'un sujet symbolique en évaluant à chaque pas l'incidence des situations concrètes qui scandent la progression du langage de 4 mois à 2 ans. Cette présentation se fonde sur des considérations scientifiques et des observations pratiques de l'acquisition du langage au quotidien chez les jeunes enfants. Un tableau-repère permet de replacer l'acquisition du langage face aux autres acquisitions qui scandent l'évolution du petit d'homme : motricité, relation aux autres et au monde, échange...
Concept central en psychanalyse, l'identification est ici traitée tant d'un point de vue théorique qu'articulée à la description clinique et aux diversités de son interprétation. Profondément différente de la simple imitation, elle prend sens en tant qu'effet et mode de traitement de la pulsion. Cet ouvrage en fait apparaître la complexité qu'elle soit introjective, projective, primaire ou secondaire.
Le refoulement est l'un des concepts au fondement de la psychanalyse. Ce volume tente de préciser les contours d'une notion pour laquelle les questions métapsychologiques sont nombreuses. Que dire par exemple de la relation entre pulsion et refoulement ? Que devient le refoulement dans la théorie freudienne après la mutation de 1920 et le relatif abandon de la perspective représentationnelle au profit de la réflexion sur les processus et le jeu des forces qui les engendre ? Quel statut épistémologique accorder au concept de refoulement primaire ? Ce sont quelques-unes des questions abordées dans cet ouvrage.
Le conflit psychique est l'un des organisateurs de la psyché. Il se présente cliniquement selon une opposition entre deux termes, expression d'un conflit sous-jacent plus fondamental. La position de Freud vis-à-vis du conflit psychique a évolué d'une classification en trois grands types suivant les instances en conflit : moi-ça (névroses de transfert) - moi-surmoi (névroses narcissiques) - moi-monde extérieur (psychoses) à une révision en 1937 de la conception du conflit au regard de la dualité pulsionnelle et de l'existence d'une "tendance au conflit". La diversité des situations thérapeutiques abordées dans cet ouvrage va permettre un enrichissement de ce concept fondamental dans la théorisation de la pratique psychanalytique.