Comment fonctionne le Parlement à l'heure du numérique et des réseaux sociaux, qui reposent sur un rapport autorité/obéissance non plus vertical mais horizontal ?K Facebook, Twitter, l'open data mais aussi les applications comme Eloi sont-ils des facteurs d'amélioration de la démocratie représentative ? La feront-ils évoluer vers une démocratie participative ?
La démocratie parlementaire traverse une période dangereuse. Elle est contestée, rejetée notamment sous forme de populisme et par voie de conséquence donne naissance à des régimes autoritaires. Il ne faut pas oublier que la démocratie représentative est un palliatif de la démocratie directe et toutes les difficultés qu'elle connaît repose sur cette ambiguïté structurelle.
Actuellement le développement des nouvelles technologies a à la fois augmenté l'hétérogénéité de la représentativité en facilitant une action directe sur le pouvoir politique. Le passage de la souveraineté nationale à la souveraineté numérique a aussi entraîné un changement de comportement du citoyen. À la culture de l'obéissance a succédé une culture de la honte. Dans la culture de la culpabilité, les comportements sont déterminés par l'imposition d'interdits. Dans la culture de la honte la conformation aux règles, obtient en proposant des modes de comportement positifs...
Ce livre est le résultat de nombreuses années de recherche sur la démocratie représentative dont les deux piliers restent la représentation et la représentativité.
La souveraineté nationale permet aux représentés de choisir leurs représentants à travers l'élection. Les partis politiques sont très vite apparus nécessaires pour assurer la cohérence du collège électoral. Mais leur fonction essentielle, c'est-à-dire rassembler, s'est transformée en dictature des ego, et le collège électoral n'a cessé de devenir de plus en plus hétérogène.
Aujourd'hui, grâce à des moyens technologiques nouveaux, la souveraineté numérique devient une quasi-démocratie directe, dans la conquête du pouvoir comme dans son exercice. Avec des inconvénients majeurs : la cohésion du corps social peut difficilement résulter de l'émotion voire des petites phrases (du président de la République). Et la confiscation de la souveraineté numérique par la diffusion de fausses nouvelles, au profit de l'État, conduit à la dictature (Chine).
La notion de représentation permet aux représentants de décider dans l'intérêt général. La représentativité assure aux citoyens la possibilité de défendre leurs intérêts particuliers.
Mélanger ces deux notions au sein d'une même assemblée conduit à un blocage.
Quels sont les moyens pour assurer l'adéquation entre représentants et représentés? Tel est le propos de ce livre.
Pour réussir en politique, faut-il faire partie de ceux qui sont les plus apparents ? L'élection n'est plus la seule source de la légitimité des hommes politiques au pouvoir. Ceux qui possèdent l'aptitude à communiquer, la maîtrise des moyens audiovisuels, bénéficient d'une autorité sans égale : Le pouvoir appartient aux plus apparents. Mais les règles du jeu cathodique échappent à toute norme. Ce livre permet de mieux comprendre pourquoi les discours politiques se vident de leur sens, pourquoi les hommes politiques se battent pour être en tête des sondages, pourquoi le pouvoir politique cherche à s'imposer à la télévision. Il plaide pour une remise en cause de la vie politique et propose des solutions concrètes comme une modification des fonctions du Parlement.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Face à la menace terroriste, la presse ne cesse d'évoquer les désormais tristement célèbres «fiches S», sans vraiment savoir à quoi correspond cette dénomination, ni le fichier dont elles sont issues. De même, des critiques se font entendre dès qu'un attentat terroriste se produit, reprochant aux services de sécurité d'être inefficaces, alors même que ceux-ci font correctement leur métier dans les limites que leur imposent le droit et le législateur.
Paradoxalement, la crainte - légitime mais infondée - d'un excès de pouvoir accordé aux services de renseignement refait périodiquement surface, et des voix dénoncent une surveillance croissante portant atteinte aux libertés publiques et individuelles.
Force est de constater la méconnaissance et la méfiance qu'ont les médias et le public des services de renseignement et de sécurité dans notre pays. Ainsi le but de cet ouvrage est de dresser un tableau aussi précis que possible des moyens dont disposent nos services, des actions que nos autorités et notre système législatif leur autorisent et des limites imposées.
Les lecteurs y trouveront une présentation claire et exhaustive de sujets souvent survolés, méconnus ou mal compris. Qu'il s'agisse des méthodes de recueil, des fichiers de police ou de renseignement, du contrôle parlementaire des services, cet ouvrage fera référence et sera fort utile aux chercheurs, aux étudiants, à la presse, aux parlementaires, aux politiques et à tous ceux qui s'intéressent au renseignement franç
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L'Express, Le Figaro, Libération, Le Matin, Le Monde, Le Nouvel Observateur et Le Point passés au crible de l'ordinateur : 700.000 mots enregistrés, qui représentent l'ensemble des articles sur les entreprises multinationales publiés par ces organes de presse en 1976, 1979 et 1982 ! En étudiant ces textes, quantitativement et qualitativement, selon la méthode de l'analyse lexicologique - popularisée en 1983 par la télévision - et en analysant de la même façon les réponses d'un échantillonnage de mille Français, les auteurs permettent de saisir l'évolution de l'image des multinationales. Le principe de leur existence ne semble plus remis en cause aujourd'hui : le débat idéologique s'est estompé au profit de l'étude de leurs activités. En 1976, c'est le pétrole qui occupe le devant de l'actualité. L'ensemble des journaux attaque les multinationales. En 1982, les entreprises de l'informatique et de l'électronique mobilisent l'intérêt de la presse. Leur image est associée à des notions plus positives : savoir-faire, adaptation, souplesse. Le glissement a été sensiblement le même dans l'ensemble de la presse, du journal le plus polémique, Libération, au plus institutionnel, Le Monde. Le tournant a eu lieu en 1979. Jusqu'en 1976, les multinationales sont des monstres calculateurs, profiteurs. À partir de 1979, sous l'effet du deuxième choc pétrolier, elles deviennent des agents économiques à même de jouer un rôle utile. Jean-Marie Cotteret et ses collaborateurs soulignent, néanmoins, que la presse française continue à s'interroger sur le contrôle des multinationales, et sur le danger qu'elles peuvent représenter. On les perçoit comme partie intégrante du paysage national, mais on attend d'elles, plus encore que des autres entreprises, la preuve de leur aptitude à faire face aux difficultés économiques actuelles.