A partir des textes de Kant sur la philosophie de l'histoire, en particulier le traité $$Pour la paix perpétuelle$$, qui s'efforcent de maîtriser les conséquences de l'effondrement de l'Ancien Régime et de la conception prémoderne de l'appartenance nation
Avec l'effondrement des socialismes réalisés, le capitalisme occidental et sa rationalité se sont seulement débarrassés de leur ombre. Ils ont perdu leur alibi et sont confrontés, plus que jamais, à la question de l'émancipation. Dans ce contexte, l'exigence de la pensée de Marcuse mérite d'être sortie de l'oubli. Pensée d'une troisième voie depuis ses tout premiers essais, elle rencontre aujourd'hui la capacité du capitalisme à engendrer des mixtes mettant, apparemment, en échec toute critique. La conjonction d'un individualisme effréné, et de la domination planétaire de la technique, réalise au-delà de toute espérance la civilisation unidimensionnelle. Ce débat sur la troisième voie, ne concerne rien d'autre que le fascisme inhérent, comme tendance, à cette réalité, et, à ce titre, la pensée de Marcuse demeure une référence majeure pour une pensée critique.
La communauté n'est pas, contrairement à ce qui est généralement admis, une notion pré- ou anti-moderne mais bien, comme cet ouvrage s'efforce de le montrer, un opérateur logique essentiel dans la manière dont la modernité se pense et, du même coup, un enjeu essentiel dans le débat actuel autour de la "condition post-moderne".