¿Cuáles eran las hipótesis y qué queda de ellas ahora, casi veinte años después de la primera edición de este trabajo? En primer lugar, había una serie de hipótesis sobre la naturaleza de la élite peruana. En segundo orden, una serie de consideraciones sobre el sistema político; sobre el sistema de estratificación que presentaba, en esos años, la sociedad peruana tomada en su conjunto. Y había también un esbozo de interpretación, de comprensión en el sentido psicocultural, de lo que se podría llamar la cultura política del Perú de aquel momento. Naturalmente, estas tres referencias han sido transformadas en su evolución subsecuente. Es evidente que el análisis tocando la élite peruana, la famosa oligarquía, se encuentra en gran medida, obsoleto. Y sin embargo, sería interesante saber si a pesar de que esa oligarquía (que yo había descrito con una cierta complacencia y con esfuerzo de comprensión que no siempre se me ha recompensado) a pesar, digo, de haber sido sustituida, de haber desaparecido, de haber sido quebrada se mantienen aún ciertos mecanismos no oligárquicos. En otras palabras, si a pesar de la destrucción del cuerpo, el espíritu y las tendencias oligárquicas se han mantenido en la nueva élite peruana. Este será el primer tema que propongo a vuestra reflexión.
Francois Bourricaud (Francia, 1922-1991) empezó muy joven su carrera académica. Llegó por primera vez al Perú en 1951, gracias a la obtención de una beca de investigación y se quedó dos años en Puno. Retornó en 1963 por otros dos años y luego viajó frecuentemente a este país hasta 1974. Su producción científica en todo ese periodo fue muy fructífera, con más de 40 artículos científicos y dos libros magistrales: Cambios en Puno (1962) y Poder y sociedad en el Perú (1967). Así, el Perú fue siempre para François Bourricaud un laboratorio científico apasionante para entender mejor los fenómenos de los cambios sociales y el papel de las especificidades políticas y culturales, así como las políticas y teorías del desarrollo. Este libro fue publicado en español el año 1967, en México, por el Instituto Indigenista Interamericano. En palabras del propio autor, si bien la elección geográfica fue casual, "las características de la organización social que poníamos en evidencia se interpretaban solamente en relación con un conjunto mucho más vasto, respecto de una 'zona de contradicción'. Si nuestro trabajo puede pretender algún mérito, el único que le reivindicaríamos sería el de preparar la exploración metódica de este fondo común que aflora bajo las singularidades de una situación regional".
Pour des raisons fortuites, nous avons été amenés à choisir la région de PUNO comme terrain de recherches. Très vite, il nous est apparu qu'elle ne constituait pas un monde à part : au fur et à mesure que nous progressions, nous nous rendions compte que les propriétés de l'organisation sociale que nous mettions en lumière s'interprétaient seulement par rapport à un ensemble beaucoup plus vaste, par rapport à une « zone de cotradition ». Si notre travail peut prétendre à quelque mérite, le seul que nous revendiquerions pour lui serait de préparer l'exploration méthodique de ce fond commun qui affleure sous les singularités d'une situation régionale.
C'est bien l'image de la dérive qu'évoque la crise mondiale des Universités. Pour l'auteur, Professeur de Sociologie à la Sorbonne, et qui a en matière d'éducation une expérience internationale variée, "nous entrons, et selon toute vraisemblance pour longtemps, dans l'ère des troubles". Avec un réalisme souvent caustique, le Professeur François Bourricaud étudie trois crises : France, États-Unis et Amérique Latine. Il en évoque les perspectives et met en lumière, spécialement dans les cas français et latino-américain, les conséquences paradoxales et inattendues de politiques de réforme évidemment "généreuses" qui la plupart du temps se retourneront contre les intentions des "réformateurs" et aggraveront l'archaïsme d'institutions qu'ils prétendent "moderniser".
L'imagerie traditionnelle, suivant laquelle la société péruvienne s'interpréterait en termes dualistes toute-puissance de l'oligarchie, impuissance des masses en attendant qu'une révolution vienne tout bouleverser, ne correspond pas à la réalité. Il est, en effet, douteux que l'oligarchie traditionnelle, qui tire ses revenus de la vente du sucre, du coton ou des minerais, ait les mêmes intérêts que l'oligarchie côtière, qui est prête à accepter une certaine évolution, sans parler du rôle ambigu joué par les militaires. En outre, on assiste, depuis quelque trente ans, à une mobilisation des masses de la "sierra" ou des "barriadas".
François Bourricaud , qui s'intéresse au Pérou depuis une dizaine d'années, a choisi de traiter la période qui va de 1956 à 1964, parce qu'elle lui a paru la plus révélatrice de l'état du pays et de son évolution. Son étude repose sur une observation personnelle et sur des sources écrites, constituées essentiellement par les résultats d'enquêtes sociologiques, la presse et la littérature péruviennes.
Après la nature et les formes du contrôle oligarchique, la situation des classes moyennes et les "olvidados", l'auteur présente, en second lieu, les forces qui donnent à la société politique péruvienne une physionomie complexe et ambivalente. Dans une troisième partie, François Bourricaud recherche la règle du jeu qui semble en train de se dessiner, malgré la multiplicité des styles et des stratégies, à travers des expériences aussi diverses que la présidence de Manuel Prado à partir de 1956 , les élections de 1962, l'intermède militaire ("la dictablanda"), les élections de 1963 et le début de l'administration de Fernando Belaunde.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
À la veille des élections législatives de mars 1973, le club Nouvelle Frontière, présidé par Jean Charbonnel, ministre du Développement industriel et scientifique, présente à tous ceux qui refusent de décider sans savoir - et de voter sans comprendre - une radioscopie des oppositions. L'opposition, en 1973, c'est d'abord le Programme commun signé par les Communistes, les Socialistes et les Radicaux de gauche. Ce que révèle de nostalgies, d'inconséquences - et de duplicité - cette prétendue charte de l'unité, c'est ce que Nouvelle Frontière a voulu savoir ; sous les litanies rassurantes d'une vie peinte en rose, quels sont les grands choix nationaux qui sous-tendent le Programme commun ? Passant au fil d'une critique - souvent acerbe mais toujours rigoureuse - les institutions, la politique militaire, l'action internationale et le modèle économique rêvés par la Gauche, Nouvelle Frontière met en lumière les contradictions d'un projet qui ne doit qu'à son ambiguïté de n'être pas perçu immédiatement - et par tous - comme l'acte inaugural d'un désastre national. Mais l'opposition, en 1973, ce n'est pas seulement un texte, il y a aussi les forces politiques : où en sont centrisme réformateur, Parti communiste et Parti socialiste, près de quinze ans après l'établissement de la Ve République : c'est à quoi la seconde partie de cet ouvrage s'efforce de répondre, en décrivant « les trois visages de l'opposition ». Cette étude du club Nouvelle Frontière est suivie d'un véritable dossier d'information, composé d'une série d'analyses réalisées par des membres du club.