Quelle part les parents ont-ils dans le développement de leur enfant ? Dans quelle mesure sont-ils responsables de la personne qu'il devient ? De l'histoire qui le suivra tout au long de sa vie ? De l'avenir qu'il fera sien ? Aujourd'hui, les parents ne sont plus ceux qui détiennent pouvoir et autorité ; ils sont devenus ceux à qui on demande des comptes, sur tout et surtout sur leurs enfants. Au terme de plus de trente ans de responsabilisation forte, voire de culpabilisation excessive, les parents ont-ils vraiment à jouer seuls ce rôle, à assumer cette fonction écrasante ? Que sait-on de ce qu'ils transmettent et ne transmettent pas ? Des traces conscientes et inconscientes qu'ils laissent à leurs enfants ? Et peut-on, enfin, redéfinir, de manière plus précise, plus modérée, plus juste aussi, leur mission essentielle ?Professeur émérite de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université de Caen, membre titulaire de l'Association psychanalytique de France, Didier Houzel est spécialiste de la parentalité.
Bastion de vieux privilèges - hiérarchie caduque, féodalité des corps constitués, mandarinat des études, aristocratisme du savoir - la médecine, ainsi désignée, est mise en accusation. Le procès que lui intente un jeune interne des hôpitaux de Paris ne se veut pas définitif ; toutes les questions que pose la médecine, dans ses insuffisances, comme dans son renouvellement, ne sauraient être épuisées en un seul volume. Mais il est important que l'esprit qui l'anime soit confronté aux exigences, enfin manifestées à l'occasion des « événements de mai-juin 1968 ». Le paternalisme qui sévit, à tous les niveaux de la médecine, et les privilèges d'argent qu'il recouvre, constituent - sans doute - les principaux obstacles d'une refonte de la profession.