La France : musée des formes politiques. Monarchies, républiques, empires, un foisonnement constitutionnel qui révèle l'instabilité politique d'une nation aux fortes passions idéologiques et la recherche permanente du contrat social idéal.
La France ou le grand laboratoire des régimes politiques...
Lui faut-il un monarque ou un président ? Une assemblée ou deux ? Un suffrage censitaire ou universel ? Un vote unique ou à plusieurs tours ? Des parlementaires insurgés ou godillots ? Un élu providentiel ou des partis dominateurs ? Des consultations référendaires ou des juges suprêmes ? De charte en loi fondamentale et en constitution, des États généraux de 1789 aux Cahiers de doléances de 2019, la France n'en finit pas de définir et redéfinir la règle commune.
Comment sacrer la volonté populaire ? Comment organiser la représentation nationale ? Comment permettre au pouvoir exécutif de tenir et de se maintenir ? Et comment comparer cette genèse française perpétuellement recommencée aux modèles qui ont prévalu à l'étranger ?
Charles Zorgbibe décrypte avec savoir et passion la chronique mouvementée d'un pays qui, depuis la décapitation de Louis XVI, a connu pas moins de onze constitutions écrites. Passant du temps des révolutions au temps des restaurations, du cycle des superpositions au cycle des synthèses, c'est cette quête éperdue qu'il retrace. Sur deux siècles et demi, la France aura blâmé les rois, acclamé les empereurs, proclamé les républiques sans toujours éviter les dictatures et pour voir, lors de chaque grand rendez-vous électoral,
revenir le fantôme de la démocratie directe.
Peuple politique par excellence, les Français ne cessent d'inventer leur être pour continuer de réinventer leur devenir.
Cette somme capitale, brossée à la manière d'une fresque historique, leur tend le plus parfait des miroirs.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
De sa pacification par les Britanniques à son épopée pétrolière, le Golfe, ensemble de royaumes de l'or noir, est devenu l'épicentre des conflits du tiers-monde.
La sécurité collective a connu quatre grandes révolutions depuis la fin de la guerre froide : le retour au directoire des Grands, la nouvelle alliance entre l'ONU et les structures régionales, telles que l'OTAN, les avancées de l'ingérence humanitaire, la transformation des opérations de maintien de la paix (de la simple interposition des forces à l'imposition de la paix, à la recherche d'un règlement). Pourtant, le moment semble venu de s'interroger sur l'adaptation de la stratégie des Nations Unies au nouveau contexte international. Comment éviter l'enlisement du maintien de la paix, sur le fâcheux exemple yougoslave ? Charles Zorgbibe avance dix propositions concrètes - de la résurrection du Comité d'État-major de l'ONU à l'élargissement du Conseil de Sécurité, de la clarification du mandat de l'ONU aux forces de maintien de la paix à l'établissement de coalitions interétatiques (sur le modèle des conflits de Corée et du Golfe), du dialogue avec la nouvelle Russie sur l'étranger proche à la création d'une force interafricaine, etc. Des propositions qui trouvent leur origine dans un rapport demandé par le ministre de la Défense à l'auteur...
La Méditerranée, nouvelle ligne de front ? La Méditerranée, ligne du front Sud, alors qu'à l'Est l'ennemi a disparu ? Le même constat est martelé par des personnalités aussi diverses que le sociologue Edgar Morin ou Régis Debray. La Méditerranée redeviendrait-elle une frontière - ce que niait Fernand Braudel, pour qui la Méditerranée était contact et berceau ? Au lendemain de la guerre du Golfe, la rupture est d'abord psychologique. C'est à la périphérie de l'ensemble arabo-islamique, particulièrement au Maghreb, que les passions sont les plus exacerbées. Les opinions publiques négligent, avec une stupéfiante précipitation, le caractère interarabe de l'origine du conflit, l'invasion du Koweit, les menaces sur l'Arabie saoudite. Dans le nouvel ordre mondial, elles ne voient que manipulation des États-Unis. Dans l'opération de police contre l'Irak, elles discernent une agression contre le monde arabe. L'onde de choc prend forme : elle est près de tourner au séisme politique avec la vague islamiste en Algérie.
« J'en ai assez de mignoter les Soviets ! » lance, exaspéré, Harry Truman, dans un mémorandum du 5 janvier 1946. En mars, le rapport de George Kennan annonce l'entrée dans la guerre froide et « l'endiguement » du communisme. Seize ans plus tard - pendant treize longues journées d'octobre 1962 -, John Kennedy défie Nikita Khrouchtchev : la crise des missiles de Cuba conduit les deux blocs au bord de la guerre nucléaire. Mais la division radicale du monde se révèle décidément impossible : l'alerte cubaine met un terme à la « première » guerre froide, cet affrontement virtuel de deux États en instance d'empires.
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1871.« L'unification allemande fut une folie de jeunesse que la Nation commit sur ses vieux jours » (Max Weber). Triple-Alliance, traité des trois Empereurs... Apogée du systèmede Bismarck ? « La machine est si bien montée qu'elle marche toute seule », écrit le chancelier. Mais, déjà, le système européen évolue au fil de l'expansion économique et coloniale. Européanisation consciente du monde : la suprématie européenne est maintenue, mais avec de nouveaux centres de pouvoir, une nouvelle répartition des forces...
Ses adversaires ont raillé le « complexe du martyre » de Wilson, son « désir inconscient d'être Jésus-Christ trahi » (Freud). Mais le président américain fut d'abord un combattant au service d'une cause : la sécurité collective. Treize ans plus tard, dans une Europe « d'empires morts et de républiques malades », l'avènement de Hitler signifie la poursuite de la domination mondiale par la ruse et la violence, au nom d'une vision de la hiérarchie des peuples et des ethnies...
Le différend idéologique entre deux partis communistes se double d'un conflit entre deux États né des contradictions de l'ère nucléaire. Dix ans plus tard, c'est l'ère de la diplomatie triangulaire Washington-Moscou-Pékin. Nixon et Kissinger veulent réintégrer l'URSS et la Chine dans le jeu international, retour qui ne se fera que dans les années 80 avec Gorbatchev.
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Le recensement des 5.000 évènements qui ont tissé l'histoire des relations internationales depuis 1945, et un précis d'histoire qui analyse plus en profondeur le passage d'une bipolarisation du système international à sa réunification sous l'aiguillon de
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L'impérialisme est le comportement d'un Etat qui tend à imposer sa souveraineté à d'autres Etats ou territoires : il reflète cette faim de territoires que partagent, à travers les siècles, tant d'entités politiques que souveraines.
Autour des deux irréductibles Grands, deux alliances à vocation mondiale prennent forme : la communauté socialiste s'affirme, et déborde largement le champ est-européen ; malgré des hésitations sur le modèle à atteindre, une communauté occidentale pluraliste et décentralisée se dessine. La communauté socialiste repose sur la restructuration à l'identique (J.-L. Martres) des États alliés, sur le modèle de l'État-chef de file. Elle n'est plus bâtie sur la seule contiguïté territoriale - encore que celle-ci continue de revêtir une grande importance dans la vision des dirigeants soviétiques - et elle a largement essaimé dans le tiers monde, où elle présente bien des séductions : d'une part, l'U.R.S.S. est parfaitement à même de distribuer des primes à ses satellites, qui sont autant de moyens de puissance qu'ils n'auraient jamais pu attendre de leur seule puissance - ainsi, de la fonction militaire déléguée à Cuba, pour l'arc Caraïbe et l'Afrique, au Viêt Nam, pour la péninsule indochinoise ; d'autre part, le marxisme rudimentaire, auquel adhèrent nombre de dirigeants d'États socialistes, est un merveilleux instrument, sinon d'analyse, du moins d'action, qui exprime leurs pulsions nationalistes. En Occident, sévit toujours le débat central entre une représentation mythique de l'indépendance et les intérêts collectifs. Il est vrai que le sentiment national spontané est le meilleur obstacle à l'alourdissement de la tutelle soviétique dans l'hémisphère sud et qu'il a probablement constitué, à côté de l'idéologie, un aiguillon dans la montée du conflit sino-soviétique. [...] À l'Ouest, une démarche individualiste, fondée sur une indépendance nationale idéale, est plus aisée qu'au sein du pacte de Varsovie, mais elle exprime une visée non pas stratégique mais simplement tactique, elle relève de la diversion spectaculaire plus que de l'analyse réelle des rapports internationaux.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le Club de Rome et le Chef de l'État l'ont affirmé : nous entrons dans l'ère du "mondialisme", ou plutôt de la "mondialisation" des problèmes. Mais cette prise de conscience, loin d'annoncer le temps des "conciliations idylliques", éclaire de nouvelles formes de contradictions et de conflits. Aux manifestations classiques de la puissance, les modernes nations de proie préfèrent des actions plus discrètes dans les arènes politiques nationales ou les confrontations économiques internationales. Le but de ce livre est donc de montrer comment et pourquoi les impérialistes demeurent, et qu'il appartient aux citoyens des temps nouveaux de rejeter les combinaisons de l'équilibre et la diplomatie du "réalisme". C'est de nous que dépend, finalement, l'approfondissement, par-delà les frontières, de l'exigence démocratique.
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