Ce second tome de Shabkar, traduit par Matthieu Ricard et Carisse Busquet, nous permet de retrouver le maître tibétain dont la vie constitue sans doute la biographie la plus célèbre après celle de Milarépa. Comme l'auteur des Cent Mille Chants, mais beaucoup plus proche de nous dans le temps, Shabkar (1781-1851) - surnommé le "Barde du Pays des Neiges", est révéré par le peuple tibétain pour sa sainteté et sa simplicité, sa faculté d'émouvoir aussi bien que de faire rire, la profondeur de sa spiritualité rendue accessible à tous grâce à son style.
Après avoir atteint l'ultime degré de l'accomplissement spirituel, Shabkar fut invité par ses disciples à raconter les étapes de son itinéraire mystique. Il s'y appliqua en retraçant son chemin d'errance dans un passionnant récit en prose entrecoupé de chants poétiques. Conseils de morale et de conduite pour la vie quotidienne, hymnes raffinés exposant les fondements de la pratique spirituelle, les chants improvisés par Shabkar illustrent parfaitement l'enseignement bouddhiste sur le sens de la vie humaine, la mort, l'impermanence et la possibilité de se délivrer de la souffrance.
Outre sa valeur religieuse et littéraire, cette oeuvre autobiographique présente un panorama unique de l'histoire tibétaine durant les premières décennies du XIXe siècle, contribuant ainsi à élargir notre compréhension d'un monde aujourd'hui presque disparu.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La vie de Shabkar (1781-1851), traduite ici par Matthieu Ricard et Carisse Busquet, est sans doute la biographie la plus célèbre au Tibet après celle de Milarépa. Comme l'auteur des Cent Mille Chants, mais beaucoup plus proche de nous dans le temps, Shabkar est révéré par le peuple tibétain pour sa sainteté et sa simplicité, sa faculté d'émouvoir aussi bien que de faire rire, la profondeur de sa spiritualité exprimée en un style qui la rend accessible à tous.
Ayant atteint l'ultime étape de l'accomplissement (dzogchen), Shabkar fut supplié par ses disciples de raconter les étapes de son itinéraire mystique. Il s'y appliqua en retraçant, dans un passionnant récit en prose entrecoupé de chants poétiques, son chemin d'errance. Ayant connu le plus extrême dénuement et la plus grande félicité, cet ermite inspiré prodiguait ses enseignements à tous les êtres qu'il rencontrait, y compris des bandits dangereux ou des animaux sauvages. Son histoire illustre parfaitement l'enseignement bouddhiste sur le sens de la vie humaine, sur la mort, l'impermanence et sur notre possible délivrance vis-à-vis de la souffrance.
En un temps où le Tibet était en proie au sectarisme religieux et aux rivalités ethniques, Shabkar incarna la tolérance et l'altruisme - ce qui rend son message d'autant plus contemporain.