- Pourquoi le socialisme, qui fut un immense rêve, ne représente plus rien, si ce n’est un vague projet pour sortir du déficit budgétaire ? Pourquoi, alors que le capitalisme dont il est issu a encore un bel avenir ?
- Pourquoi le peuple ne votera jamais socialiste ?
- Pourquoi les socialistes, des « larmes de Blum » aux « chaussettes de Bérégovoy » en passant par les « tomates de Guy Mollet », ont-ils toujours échoué ?
- Pourquoi Proudhon, Fourier, et hélas Jaurès ont-ils complètement disparu de l’horizon socialiste ?
- Qui nous sortira de la crise puisque socialistes, communistes et collectivistes ne peuvent le faire ?
L'économiste, en cette fin de XXe siècle, a, dans notre société, le statut du médecin au XVIIe. Les Giscard, Barre, Stoleru, Bérégovoy, Attali et autres Fabius sont les descendants directs des Diafoirus père et fils. Nous nous en doutions, Bernard Maris le démontre, preuves en main.
Née de l'utilité, l'économie est devenue la science de l'inutile. Une fausse science au demeurant, plutôt l'exercice préféré des casuistes contemporains. Comme leurs religieux prédécesseurs, ils nous racontent savamment des choses invérifiables. Ils se sont progressivement installés dans une fonction magique, substituant la dictature du chiffre au discours politique et tarissant ainsi le débat démocratique.
Bernard Maris traque les sophismes, lieux communs, approximations, contre-vérités qui constituent la trame des oracles que nous dispensent nos économistes. Une oeuvre salubre et réconfortante. Enfin nous pouvons rire, sans fausse honte, de nos pontifiants mentors.
Bernard Maris, 43 ans, est docteur d'État ès sciences économiques, maître de conférence à l'université des Sciences sociales de Toulouse et chroniqueur au mensuel Dynasteur.
Derniers des privilégiés, les universitaires sont les héritiers d'un monde disparu. Mélancoliques, ils écoutent les coups de bélier du futur annoncer l'effondrement de "la Vieille", l'Alma Mater, la fille historique de l'Eglise : l'Université. De ce monde drapé dans son indépendance mais soucieux de se retrouver toujours du côté du manche, Bernard Maris dresse un inventaire d'une impitoyable mais cocasse férocité. Avec d'autant plus de fougueuse jubilation que cet univers est le sien.
Satire cruelle et réaliste, cette galerie de portraits témoigne à nouveau du talent dévastateur de l'auteur de Des Economistes au-dessus de tout soupçon.