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« Bonjour à tous, bonjour chers assistés, bonjour les patrons qui prennent des risques et bonjour les rentiers, les planqués, les gens de l'arrière, les salariés, ceux qui ignorent la compétition !
Et si la France était un pays d'assistés ?
« Ce magnifique pays d'assistés », c'est ainsi que nous voit The Guardian de Londres. Pays de fonctionnaires, de retraités, de profiteurs de l'État-providence. Certes, The Guardian reconnaît que grâce au système de Sécurité sociale il y a moins d'écart entre les riches et les pauvres en France qu'au Royaume-Uni ; mais ce système de providence étatique diminue notre esprit de conquête. Il faut redonner l'esprit d'audace à notre pays dit Jacques de Chateauvieux, un grand patron français du sucre et du pétrole. Refus du risque égale rente, égale peur ? Bureaucratie égal inefficacité ?
Vraies ou fausses questions ? Elle sont au coeur des reproches des patrons, qui ne cessent de râler contre les formulaires qu'on leur demande sans cesse de remplir et contre cette bureaucratie... qui ne se laisse pas faire. »B. M.
Ce mélange unique d'histoire économique, de liberté pamphlétaire, de traditions bousculées, de foucades, de bagarres utiles ou de mécontentements joyeux : c'est la parole de Bernard Maris ; et son regard incomparable. Mais oui, souriez, vous êtes Français ! Traversez notre beau et bizarre pays, comprenez-le, aimez-le, changez-le...
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"« Ainsi vous écrivez un livre sur la France ? » « Oui. » « Ah... et sous quel angle ? Le déclin ? L'avenir ? L'universalité ? Le messianisme ? La cuisine ? Les filles ? » C'est vrai, il faut un angle... Alors, disons que je me pose moi aussi des questions de dettes et de créances. Une manière de dresser un bilan, actif passif, mais surtout de redonner au mot dette tout son sens, celui de faute, de culpabilité. Un livre pour dire : non, Français, vous n'êtes pas coupables, vous ne devez rien ; le chômage, la catastrophe urbaine, le déclin de la langue, ce n'est pas vous ; le racisme, ce n'est pas vous, contrairement à ce qu'on veut vous faire croire. Vous n'êtes pas coupables. Retrouvez ce sourire qui fit l'envie des voyageurs pendant des siècles, au « pays où Dieu est heureux ».
Revenant de Rome, ville où je pourrais définitivement vivre, je me sens plein d'optimisme pour la France et songe qu'un petit rien pourrait redonner à ce Paris si triste, si bruyant et qui fut autrefois si gai, son sourire." B.M.