Cet ouvrage, délibérément multilingue, est un ouvrage de traduction et sur la traduction. Il poursuit le geste du Vocabulaire européen des philosophies publié il y a 10 ans et constitue un manifeste à la fois philosophique et politique pour la diversité des langues. La traduction, comme savoir-faire avec les différences, devient visiblement l'un des meilleurs paradigmes, sans doute aujourd'hui le plus fécond, pour les sciences humaines.
Our mission is to organize all the information in the world (« Notre mission est d'organiser toute l'information dans le monde ») Don't be evil (« Ne sois pas mauvais, méchant »).
Tels sont les deux axes principaux de Google Inc. que Barbara Cassin, dans cet essai polémique, examine en philosophe. Elle démontre qu'ils se traduisent par deux mots d'ordre : organiser et faire le bien. Comment, dès lors, ne pas entendre le président Bush concluant chacun de ses discours, après le 11 septembre 2001, par un appel à Dieu pour mener la « guerre juste », « le combat monumental du Bien contre le Mal » ? L'extraordinaire histoire de l'invention de Google, le « meilleur » moteur de recherche, par deux étudiants de Stanford, de son développement jusqu'à son entrée fracassante en bourse, permet à Barbara Cassin d'aborder sous un angle nouveau la question décisive de la dimension culturelle de la démocratie.
« Google est un champion de la démocratie culturelle, mais sans culture et sans démocratie. Car il n'est un maître ni en culture (l'information n'est pas la paideia) ni en politique (la démocratie des clics n'est pas une démocratie). »
En quel sens la musique est-elle une langue, et en quel sens les langues sont-elles différentiables musicalement ? A l'aide de la terminologie musicale, des techniques et les pratiques du chant, avec un recul historique, ce livre nous invite à une immersion. Une première partie nous convie à découvrir avec Aristote, Darwin, Roland Barthes, la ou les manières dont la voix se dit en langues. Une seconde sur la disparité des lexiques de la voix.