C'est essentiellement dans les zones urbaines que se déploient les enjeux de l'intégration des immigrants et des minorités. Pourtant, quand on s'intéresse aux conflits qui marquent la vie publique, on voit rarement les municipalités autrement que comme des gestionnaires de services et non comme les centres de pouvoir politique qu'elles sont.
Analysant plus de cinquante ans d'action publique locale, Aude-Claire Fourot montre la capacité des municipalités à adopter des politiques qui leur sont propres et met en lumière pourquoi deux villes comme Montréal et Laval, soumises aux mêmes contraintes institutionnelles, adoptent des trajectoires politiques différentes en matière d'immigration. Plus que 'intégration dans les villes, c'est aussi l'intégration des minorités par les villes qu'elle permet d'explorer.
Réunissant les contributions d'une trentaine de spécialistes, cet ouvrage d'introduction à la politique canadienne propose un nouveau regard sur les dynamiques politiques et sociales qui façonnent le pays aujourd'hui. Il offre aux lecteurs une perspective multidisciplinaire sur les concepts clés et les grands débats politiques actuels. Comment la question du réchauffement climatique est-elle devenue un problème public? Quelle est la place des Autochtones dans les institutions et l'identité canadiennes? Les mouvements sociaux remplacent-ils les partis politiques? Quel rôle joue le Canada dans les organisations internationales? Les nouvelles technologies de l'information et de la communication favorisent-elles l'émergence de nouveaux modes de mobilisation?
Animées par une volonté d'élargir la discussion au-delà des frontières traditionnelles, les réponses à ces questions, et à bien d'autres, sont adaptées aux salles de classe de Moncton à Vancouver. À la fois à jour sur les débats théoriques et illustré de nombreux exemples concrets, l'ouvrage examine les principaux enjeux politiques canadiens d'un point de vue historique, politique et social, tout en mettant l'accent sur les différentes réalités des provinces et des villes canadiennes.
À partir d'une enquête de terrain au sein d'une organisation française de désobéissance civile et d'entretiens semi-directifs avec des journalistes qui ont couvert ses actions, cet article interroge les rapports entre militantisme et médias. Il montre que la médiatisation de l'organisation contestataire étudiée entretient de fortes interactions avec sa structuration interne. L'omniprésence des journalistes contribue à hiérarchiser les rapports entre militants en consolidant la domination du leader sur le reste du groupe et celle des salariés sur les bénévoles. Ce processus alimente la personnalisation de l'organisation et renforce les rétributions matérielles et symboliques attachées à la position de leader.