Les mots se font la guerre - une guerre juste et harmonique. Le rythme du monde est le butin de la phrase. Le sujet y vient après le verbe. Au bout de la langue, la figure du plongeur : discipline et vertige. Aura, dans sa chute, ce héros ? malgré lui, le ciel entre les cornes, et une fin so ! élastique.
Saut fixe est le quatrième livre de poésie d'Alexandre Desrameaux, qui a publié également dans les revues Thauma, La Revue Littéraire, L'intranquille et The Black List.
Sont décrits un jardin, un paysage urbain, une architecture dévastée, une chambre en désordre, un atelier de peintre, de même que sont présents des portraits et des images. Mais la composition de la page est aussi primordiale, montrant la façon dont en différents endroits les phrases et les mots se mélangent comme des touches de peinture.
78 notes viennent interrompre le récit déployé. C'est une figure dans le livre, quasi astrale, astre héroïque qui traverse. Astéroïdes pourrait être aussi Astérisques.
L'écriture est ici un tourbillon qui libère les chiffres et les lettres, vertige qui attire tout, donnant un objet en forme de Dé perdant six fois la face.
" Un architecte qui écrit ! C'est sans doute inconvenant ou suspect, car peu d'autres le font aujourd'hui ".
Musique, Rimbaud et le surréalisme ne sont pas loin dans cette vie en forme de chroniques. P.Puttemans publie ici son troisième livre à l'atelier de l'agneau, tous trois empreints d'humour.
Le livre est illustré de dessins d'artistes contemporains.
Les expressions, la tournure d'esprit de Rimbaud irriguent constamment l'écriture dans une grande mobilité verbale.
Demarcq se fait traducteur d'oiseaux et de littérature mêlés.
L'auteur a publié fictions, poèmes essais et traduit, entre autres, 10 livres, surtout E.E. Cummings mais aussi A.Zanzotto, Gertrude Stein, etc.
Nombreuses lectures publiques.
L'auteur poursuit ses expérimentations dans ce cinquième livre : un travail de recherche formelle où, entre autres, l'éditeur se substitue comme malgré lui à l'auteur, disposant de son écriture le doublant dans son écriture car sans doute n'y a-t-il pas ici de possible autre.
" Sur un fond de guerre - occupation de l'Europe en 2013, que rappellent d'amusantes salves dans le ciel, comme un jeu vidéo - les 4 acteurs du film jouent les stars, pastichent les stéréotypes : doux baisers, attaques de banque, courses poursuites...
Dolly, prénom de l'héroïne (Christelle Glize-Denis) et aussi d'une hypothétique oie, le Graal de ce film...En voix off, Denis (également acteur) disant des extraits de son livre, parfois les lisant à l'écran. Boisson, tabac... sont l'occasion d'un humour bien acide, "il n'y a pas de second poumon". Humour qui traverse l'écran à la vitesse des petits "skuds" dans le ciel...
Des heures s'égrènent, dépassent l'heure : 23h 61......l'ambiance se rapproche parfois de la science-fiction, oppressante -"ce pays devient un Zaïre à sa façon" - et tourne souvent aux situations cocasses. Scènes subtiles, dialogues courts, travaillés, couleurs sépia alternant avec scènes de nuit. Tout prend le tour qu'indique une voix du film : "il n'y a pas d'ordre". F.F
Plusieurs moments dans ce 4ème livre publié aux mêmes éditions : d'abord une liste humoristique de définitions possible de la poésie. Une autre faisant des liens entre deux objets ou personnes "les choses existent, nous n'avons pas à les créer ; nous n'avons qu'à en saisir les rapports" (Mallarmé).
A nous de continuer...
La plupart des textes peuvent passer en lecture publique, sortir de la page...
L'écriture du corps pour ces deux auteurs de la "scène poétique".
Louis Lafabrié n'a jamais publié avant ce "duo". Ils profèrent tous deux leurs textes en public et ce livre est le résultat d'une rencontre vraie.
Deuxième collectif d'Architextes. La collection Architextes- six livres à ce jour- c'est au départ un numéro spécial de la revue Archives paru en 1997, souhaitant mêler les créations des années 70 à celles des années qui enjambent le siècle. Pour montrer le lien, pour dire que le foisonnement de la création contemporaine n'a pas surgi ex-nihilo. Depuis d'anthologies partisanes en lectures publiques et performances, diverses pratiques des langages/écritures de débordement se répandent. Cet " archi ", excès dont nous réalisons l'écho(graphie), non pour courir les modes mais pour montrer une part de ce qui est, peut contribuer ainsi au travail d'archivage d'une actualité créative prolifique.
Un journal des jours où Edith Azam parle de notre société quand elle n'est pas facile à vivre. Ton humoristique et langue parlée.
L'auteur dont c'est le premier livre, a écrit un alphabet de plus de 500 pages. Nous publions ici la lettre O, chaque texte étant enserré dans une forme ronde,un dessin de CD.
Travail expérimental recoupant la poésie visuelle, l'Oulipo, la poésie numérique.
Textes, graphismes,notes, photos, slogans autour de la poésie.
Dicenaire invente une science divinatoire la potentiologie, ou art d'explorer les possibles par le langage. C'est son deuxième livre.
L'auteur par ailleurs plasticien et vidéaste, imagine 3 "contes modernes" intitulés "un petit tiroir", "un découpage", "une autre langue" et qui ne manquent pas de suspense.
Textes qui bousculent la lecture par des mises en pages et des typographies variées, et des dessins qui peuvent disparaître au bord du livre.
L'ARCHE NUIT se présente comme un journal, de façon linéraire et en fragments. L'auteur privilégie la forme. Son domaine expérimental (comme tous les livres de la collection ARCHITEXTES) permet cette fois d'ouvrir et de lire « au hasard » comme le préconisait déjà 20 ans avant, Vannina Maestri dans DEBRIS D'ENDROITS.
Marius Loris a publié "Bouche louche" en 2016.
"Matraque Chantilly", un journal rythmé du printemps 2016, est son second livre. Dans le contexte de l'état d'urgence, l'évènement qu'a constitué le mouvement social autour de la loi travail a été le déclencheur de l'écriture. Marius Loris écrit sur la rue, l'amour, la violence du social et des autres, le déclin des croyances et une volonté de justice sociale qui s'écroule sur le mur d'une réalité à défaire. Il fait partie des potes de la scène sonore qui donne des performances.