L'Arnaque à la nigériane Presque tout le monde a reçu ce mail : on vous propose de toucher l'héritage (quelques centaines de milliers d'euros) d'une expatriée en fin de vie pour peu que vous fassiez une avance de frais sur la transaction. Il finit généralement à la poubelle. Mais l'historienne Nahema Hanafi y a reconnu une forme nouvelle d'escroquerie ancienne et a choisi de mener l'enquête autour de cette malversation. L'arnaque « à la nigériane » provient de pays d'Afrique de l'Ouest, et elle est le fait de cyber-escrocs nommés les « brouteurs ». En décortiquant au plus près ces messages avec autant d'empathie que d'espièglerie, elle identifie là une forme de banditisme social, une capacité à subvertir les rapports d'inégalité du monde postcolonial, signe aussi d'une émancipation du désir d'Europe.
À partir d'écrits personnels et de consultations épistolaires féminines, cet ouvrage revisite l'histoire du corps et de la médecine au Siècle des lumières, en s'intéressant aux représentations et pratiques des femmes de la haute bourgeoisie et de la noblesse française et helvétique. En tant que lectrices des ouvrages de vulgarisation scientifique et patientes des médecins et chirurgiens-accoucheurs, elles jouent un rôle mésestimé dans la construction et la promotion des pratiques professionnelles, dans le contexte d'une médicalisation croissante de l'accouchement, des soins infantiles et de la sexualité.
En coédition avec le Comité des travaux historiques et scientifiques.
Avec le soutien de l'université d'Angers.