Novembre 2001
L'Administration et la Forêt : deux mondes que tout oppose. La Forêt, immense, peuplée de créatures plus étranges les unes que les autres, d'arbres sauteurs et de morts incandescents qui ne s'en prennent qu'aux femmes. L'Administration, chargée d'étudier la Forêt. Mais nul ne semble à même de comprendre la Forêt, alors l'Administration ne vit plus que pour elle. Candide, victime d'un accident d'hélicoptère, a une unique obsession : revenir à l'Administration.
Pour Poivre, linguiste au sein de l'Administration, c'est le contraire, il veut rejoindre la Forêt qui le fascine. Longtemps interdit en URSS, L'Escargot sur la pente est depuis devenu un classique de la littérature russe contemporaine. Comme dans un roman de Kafka, quand une situation y semble absurde à l'extrême, il ne faut pas s'y tromper la situation suivante le sera davantage. Arkadi et Boris Strougatski sont connus dans le monde entier pour leur roman Stalker.
Automne 2004
Sur tous les continents, de l'Amérique latine à l'Asie en passant par les États-Unis, jusqu'en Europe et derrière le rideau de fer, ce grand souffle de protestation et de libération rappelle, par son ampleur et ses effets, le "printemps des Peuples" en 1848... En France, comme l'a montré la campagne présidentielle récente, les événements de 1968 restent, après Vichy et la guerre d'Algérie, le dernier point aveugle de notre mémoire collective. Qu'on les encense ou qu'on les vilipende, "les événements" constituent une rupture fondamentale pour la société française : il y a, et il y aura toujours, qu'on le veuille ou non, un "avant" et un "après" Mai 68. A quoi ressemblèrent-ils donc, ces mois de folie, depuis la fermeture de Nanterre le 27 mars, en passant par l'occupation de la Sorbonne, la "nuit des Barricades" du 10/11 mai, jusqu'à la grève générale et les accords de Grenelle ? Richement illustré, mêlant photos-chocs, slogans, affiches, faisant appel à tout ce qui représente "l'esprit de Mai", ce livre cherche avant tout à faire partager au lecteur cette expérience unique qui, à quarante ans de distance, nous interpelle comme si c'était hier.
Suspect. Les petits Thaïlandais, eux, font l'apprentissage d'une longue liste de règles de politesse, indispensables à la vie au "pays du Sourire". Les Grecs, eux, ont la politesse plutôt rustique, et à géométrie variable : des mots comme malaka (connard) ou pousti (pédé) servent, selon le contexte, d'insulte ou de formule amicale.
Ce Tour du Monde de la politesse, voyage riche en informations et plein d'humour parmi les rituels du monde entier, reprend une série d'articles publiés pendant l'été 2011 par le quotidien Le Monde. Les correspondants étrangers du journal y portent un regard aigu et souvent cocasse sur les pays qu'ils observent au quotidien. Le savoir-vivre, que les Français ont tendance à considérer comme leur patrimoine national, se décline en réalité sur les cinq continents de façon singulière et parfois surprenante.
Les habitudes des uns peuvent être des injures pour les autres, et certaines règles intangibles ici n'ont aucun sens ailleurs. L'ouvrage est préfacé par Didier Pourquery, directeur adjoint des rédactions du journal Le Monde, et assorti d'un panorama général et de commentaires par Laurence Caracalla, experte en bonnes manières.
Mort dans un attentat à la voiture piégée le 18 mars 1978, François Duprat est devenu "le martyr de l'extrême droite", un personnage rêvé pour les affabulations complotistes.
Mais il est aussi un mythe politique qui déborde le Front national, une figure emblématique des années 60 et 70 capable de déchaîner les passions et les fantasmes les plus irrationnels. Vingt ans durant, il s'est voué à réinventer l'extrême droite, d'Occident au Front national, d'Ordre nouveau aux milieux néonazis.
Stratège du FN, dont il était le numéro 2, il imposa à Jean- Marie Le Pen le slogan "un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop".
Pionnier dans la diffusion du négationnisme, professeur débonnaire, théoricien fanatique, politicien pragmatique et homme de I'ombre lié à plusieurs services de renseignement: François Duprat était mystérieux et complexe. Il s'est propulsé au travers de son époque en y laissant une odeur de soufre. Remonter le fil de sa vie, c'est parcourir l'Afrique et le Moyen-Orient, s'immerger dans la décolonisation et la guerre froide, traverser Mai 68 et les bagarres du Quartier latin, décrypter les rivalités au sein de l'extrême droite et la machinerie politique de la Ve République.
Dans leur ouvrage, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard le suivent ainsi pas à pas dans sa tortueuse trajectoire et tentent d'éclaircir les circonstances de son spectaculaire assassinat, jamais élucidé. Fruit de quatre années d'enquête, cette biographie s'appuie sur de nombreux entretiens (famille, hommes politiques, militants, adversaires, hommes de l'ombre) ainsi que sur des archives policières et judiciaires inédites.
François Duprat y apparaît comme le révélateur ales tourments inavouables de la vie politique française.
Automne 2005