« C'est le sujet le plus important au monde, et il doit être porté par un maximum de voix, pour toucher le plus de personnes possible. » Greta Thunberg Plus de cent experts, écrivains, activistes et scientifiques internationaux, dont Naomi Klein, Margaret Atwood et Thomas Piketty, nous permettent de comprendre tous les enjeux de la crise écologique.
Un livre référence, qui donne les clés pour agir ensemble, maintenant.
Depuis soixante ans, les dangers des pesticides pour la biodiversité et la santé sont avérés. Alors pourquoi notre modèle agricole et alimentaire reste-t-il toujours dopé aux pesticides ? Les Monsanto Papers l'ont montré, les lobbyistes du secteur entretiennent savamment le doute quant à la gravité de leurs impacts environnementaux et sanitaires. Mais l'influence des industriels n'est que la face émergée d'une machinerie plus vaste de production de l'ignorance, reposant moins sur la manipulation que sur un déni collectif favorisé par les protocoles officiels de l'évaluation des risques. Face à l'ampleur des données et des dangers potentiels, il devient plus confortable d'ignorer des pans entiers de la connaissance plutôt que d'assumer le vertige de leurs conséquences sur notre modèle agricole.
Au terme de ce voyage inédit au coeur de la fabrique de l'ignorance, l'auteur apporte des pistes et réflexions pour accélérer la transition vers une agriculture affranchie des pesticides.
Bruno Latour, philosophe, sociologue, anthropologue est professeur émérite de Sciences Po Paris . Traduit dans une trentaine de langues, il est certainement l'auteur francophone contemporain le plus lu dans le monde ; ses travaux sur la crise climatique en ont fait une figure mondiale de la question écologique, « Le penseur qui inspire la planète » comme titrait la couverture de « l'Obs » il y a quelques mois . Il nous reçoit chez lui près de l'Odéon, au coeur du Quartier latin. Un entretien tout empreint de sagesse et de cette espérance que diffuse la fréquentation des grandes questions. Une manière de cristalliser près de 50 ans de recherche, d'enseignement, de publication et d'engagement au service des savoirs. Un regard partagé au soir de la vie.
L'espace-temps du politique change : la Terre et la multiplicité des êtres qui la composent font irruption dans les affaires humaines en réagissant aux assauts continus d'un front de modernisation mené par l'État-Capital. La condition moderne, portée par des droits anthropocentrés et des mesures politiques gouvernées par l'exploitation systématique des ressources naturelles et la mise au travail de tous les êtres, s'effondre.
En menant une vaste enquête à travers le monde, ce livre ouvre un autre chemin : penser et habiter notre condition terrestre. Des montagnes andines de Bolivie à la rivière Whanganui de Nouvelle-Zélande, de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en France à l'archipel des îles de Kanaky-Nouvelle Calédonie, du fleuve Elwha aux États-Unis à la rébellion des zapatistes du Chiapas mexicain, les auteurs explorent les processus cosmopolitiques et les inventions institutionnelles qui redonnent à des communautés d'habitant-e-s les moyens d'habiter la Terre.
C'est alors tout le paysage politique de la modernité qui se déplace : l'individu devient personne relationnelle, la démocratie citoyenne et représentative devient l'assemblée multispécifique d'habitants, les peuples nationaux se transforment en peuples-rivières, peuples-montagnes ou peuples-archipels, la souveraineté de l'État se partage pour tenir compte des perspectives décoloniales, interspécifiques et écoféministes. Ces réinventions nous engagent à réhabiter autrement nos relations, nos affects, nos imaginaires afin de vivre une Terre en communs : une Terre faite de plusieurs mondes.
La production du pétrole, ressource naturelle non renouvelable, indispensable au fonctionnement économique (transports agriculture...), va bientôt entrer dans sa phase de déclin continu. Comment imaginer dès lors, un monde de l'après-pétrole ? A quelle échéance peut-on situer cette disparition de l'or noir ? Ce numéro de Cahiers français traite d'un thème directement lié aux enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique, aux changements des habitudes de vie, aux nouveaux modes de transports mais aussi aux reconversions nécessaires des grands pays producteurs de pétrole.
De notre alimentation à nos logements en passant par nos déplacements, l'énergie traverse l'ensemble des activités humaines. Or, l'utilisation que nous en faisons engendre aujourd'hui des répercussions inédites sur la biogéosphère. À un point tel que nous aurions même changé d'époque géologique pour entrer dans l'Anthropocène, c'est-à-dire dans l'«époque de l'humain». Pour comprendre comment nous en sommes arrivés à perturber à ce point le fonctionnement du système Terre, Victor Court propose une ambitieuse synthèse historique de l'impact de l'exploitation des ressources énergétiques sur les sociétés et leur environnement. Une histoire mondiale des sociétés humaines par le prisme de l'énergie, du Paléolithique à nos jours.
Des chasseurs-cueilleurs aux extracteurs contemporains en passant par les moissonneurs de l'Antiquité et du Moyen Âge, l'énergie a transformé les modes d'organisation sociale mais aussi les rapports de domination: des humains sur la nature, d'une part, et de certains humains sur leurs semblables, d'autre part. L'auteur remonte aux sources des changements qu'a connus l'humanité au fil de son évolution, montrant les ruptures provoquées par l'exploitation successive du soleil, du vent, de l'eau et des énergies fossiles. Il nous apprend entre autres comment nos ancêtres sont devenus bipèdes, quelle importance ont eu la domestication du feu et le pistage dans notre développement, quelles conditions ont été nécessaires à l'émergence de l'agriculture, quand et comment l'État est apparu, et enfin pourquoi la révolution industrielle est survenue et comment appréhender l'accélération fulgurante des sociétés humaines depuis.
L'emballement du monde pose ultimement la question du devenir de l'aventure humaine: celui d'un salut par le progrès technique ou celui d'un effondrement global. Et si, en raison de la finitude des ressources et du désastre écologique en cours, la voie à prendre était plutôt celle de la sobriété?
L'environnement, ses enjeux et sa gestion sont aujourd'hui au coeur de la politique, nationale et internationale. La problématique de l'écologie et du développement durable est devenue incontournable, mais comment la France a-t-elle géré cette question depuis plus d'un demi-siècle ?
Cet ouvrage se propose de revisiter l'histoire récente de la France, de 1945 à nos jours, à la lumière des enjeux environnementaux. Ainsi, la période de croissance économique et d'industrialisation qui a transformé les sociétés industrielles, les « Trente Glorieuses », est analysée sous un jour nouveau pour comprendre les ressorts et les implications de la « grande accélération » dont nous sommes les héritiers et, à bien des égards, les perpétuateurs.
Présentant les profondes transformations de l'environnement confronté aux mutations économiques et technologiques, l'auteur explore les politiques appliquées, le rapport de la modernité économique aux défis écologiques, les alternatives explorées et interroge les représentations diverses d'un modèle de développement, voire de société, sans cesse contesté.
Agrégé et docteur en histoire, Alexis Vrignon est maître de conférences à l'université d'Orléans.
Une autre voix, scientifique et politique, s'exprime au moment de la COP 27.
On entend souvent qu'en matière de climat "la science a parlé" et que « le consensus est établi ». En réalité, de la recherche fondamentale aux médias, l'information est déformée, voire faussée. Le climat est en train de changer, mais le pourquoi et le comment ne sont pas aussi clairs qu'on veut nous le faire croire.
D'abord parce que la climatologie est une science récente, née dans les années 1960, et qu'elle est extraordinairement complexe. Souvent incapables d'entrer dans les détails des travaux de recherche, les journalistes et politiques non scientifiques ont besoin de simplifier pour sensibiliser, au risque de mentir. La science, GIEC compris, ne dit pas ce que les médias écrivent.
Steven Koonin montre que nos connaissances scientifiques ne sont pas suffisantes pour faire des projections utiles et fiables sur la façon le climat évoluera au cours des prochaines décennies et encore moins pour savoir quels effets auront nos actions sur lui.
Nous avons modifié de façon durable les conditions d'habitabilité de la Terre pour l'ensemble du vivant et ainsi grandement fragilisé la vie en société. Les auteurs décryptent les récits politiques du temps présent qui font chacun le lit possible de l'échec démocratique et/ou de l'échec écologique : le récit mensonger, selon lequel nous ne serions pas sûrs que le changement climatique soit d'origine humaine ; le récit bisounours, qui fait reposer un changement global sur la conversion à l'écologie de chaque citoyen ; le récit californien, qui fait miroiter un salut technoscientifique ; le récit chinois, selon lequel la fin justifierait les moyens ; le récit pervers, qui veut tout faire tenir en même temps. Mais l'histoire n'est pas terminée. Un récit alternatif trace son sillon...
Alors que les circonstances devraient y conduire, l'écologie ne parvient pas à s'imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d'alarme concernant les destructions de l'environnement n'ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant... Alors que les activistes demandent aux gouvernements d'agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.
Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S'il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l'état de l'environnement, ce consensus disparaît dès qu'il s'agit d'évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.
Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n'est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l'ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d'autres voies... sans passer par une « dictature verte ». A condition d'avoir les yeux grand ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons.
François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment à Sciences Po Paris et à l'Université Libre de Bruxelles, et est chercheur du FNRS à l'Université de Liège, où il dirige l'Observatoire Hugo. Chez Fayard il a publié On a tous un ami noir (2020).
Natacha est une trentenaire passionnée d'écologie et de développement durable. Totalement novice du numérique, elle décroche, sans trop savoir comment, un nouvel emploi : chef de projet dans une start up logiciel, à Strasbourg. Avec Florent, son conjoint, elle quitte ainsi la banlieue parisienne et débarque en Alsace pour écrire un nouveau chapitre de sa vie. Néanmoins, malgré toute sa bonne volonté, Nat se sent incomprise et décalée. Alors qu'elle a déjà passé plusieurs mois dans la start up, elle ne se sent toujours pas appartenir à ce monde, d'autant plus qu'elle est encore régulièrement larguée dans son travail quotidien. Se sentant illégitime dans ses missions, elle remet constamment sa carrière en question. Dotée de convictions fortes, elle se sent également isolée philosophiquement. Ses collègues sont passionnés de hautes technologies, de jeux vidéos et de réalité virtuelle, et elle se fait souvent charrier quand elle parle de sa sensibilité au développement durable et de sa volonté de revenir à un mode de vie sobre et inspiré de la nature. Nat se sent intérieurement écartelée entre ses convictions écologiques et son propre mode de vie. Suite à une grossesse interrompue à cause d'une anomalie génétique, elle comprend qu'elle ne peut pas tout planifier, tout maîtriser et réalise qu'elle doit prendre sa vie en main si elle ne veut pas avoir de regrets. Elle veut donner du sens à sa vie, revenir dans l'Ouest, proche des siens et de ses racines et se reconvertir dans le maraîchage biologique. Ce projet un peu fou l'enthousiasme et lui donne la force d'avancer, décision prise, elle met en oeuvre son plan d'action...
Les différentes facettes de la question environnementale constituent l'un des principaux enjeux du XXIe?siècle, et interrogent à nouveau frais le rapport économique, éthique et esthétique que les êtres humains entretiennent avec la nature.
Les réflexions savantes autour de cette problématique ne sont cependant pas récentes puisqu'elles remontent à la première Révolution industrielle et aux progrès tant scientifiques que techniques qui l'ont accompagnée. Elles mobilisent plusieurs champs qui s'en revendiquent et se la disputent, au premier rang desquels la géographie et l'écologie.
Si ces deux disciplines s'intéressent à l'interface entre nature et société, elles ne la traitent pas de façon identique. En Europe occidentale, en Amérique du Nord, en Russie ou au Japon, leurs penseurs n'ont jamais cessé de questionner leurs conceptions et travaux réciproques sur des bases philosophiques variées, parfois opposées.
L'analyse de cette histoire croisée depuis le début du XIXe?siècle jusqu'à nos jours permet de découvrir aussi bien leur relation, souvent tumultueuse, que leur fonction sociale ou politique. Elle fait comprendre pourquoi, à partir de la seconde moitié du XXe?siècle, l'écologie a pris le pas sur la géographie dans l'approche environnementale, signant le triomphe du "?vivant?" sur le "?social?" ou le "?spatial?".
Pour prospérer au XXIe siècle, nous devons tous comprendre les défis qui nous attendent. Et commencer à nous adapter, dès maintenant.
Ce livre trace la voie à suivre pour répondre à ces enjeux. Parmi ses principales techniques de survie, ce livre propose des idées sur la manière de renouveler l'éducation, de restaurer la société et de réimaginer l'avenir.
Son récit est agrémenté des réflexions de ceux avec qui il a travaillé, notamment des intellectuels et des penseurs du monde entier, et de quelques mots avec des dirigeants mondiaux qu'il a rencontrés, dont Barack Obama.
Depuis 30 ans, dans son laboratoire et sur tous les terrains du monde, Nathalie Gontard explore et scrute l'univers du plastique. D'abord fascinée par les potentialités du matériau magique, elle l'a vu ringardiser les matières traditionnelles et envahir sournoisement la planète. Elle a découvert ses empreintes sur les plages, au coeur des sols et même dans la chair d'innombrables animaux.
Il faut se rendre aujourd'hui à l'évidence : tous les recycleurs, tous les inventeurs de « nouveaux matériaux » ne suffiront pas à empêcher la lente contamination de notre environnement. Il faut supprimer la source du danger, se distancier des discours des politiques et industriels aveuglés par leur croyance dans un progrès uniquement matériel.
À nous de nous mobiliser pour mettre un terme à cette surproduction infernale ! À nous de trouver comment assurer notre confort sans déséquilibrer la petite planète dont nous sommes locataires. Ce qu'il faut, c'est reconnaître notre addiction pour ralentir notre consommation jusqu'au strict nécessaire. Un défi tout à fait accessible, et que ce livre incite à relever dès aujourd'hui.
La Terre s'est formée il y a 4,5 milliards d'années mais nous ne le savons que depuis la seconde partie du XXe siècle. Alors que nous recensions quelques milliers d'espèces au milieu du XVIIIe siècle, on en identifie aujourd'hui deux millions, et l'on estime que ce nombre ne représente que 20 % de la richesse totale encore à décrire ! Quant à l'humain, si l'on pensait que son histoire se résumait à une succession de deux ou trois espèces sur deux millions d'années, on découvre aujourd'hui que dix fois plus d'espèces d'hominines ont existé, sur sept millions d'années. Chaque découverte augmente le niveau de complexité de ce que l'on sait et élargit le périmètre de ce qu'il reste à connaître.
La vitalité de la recherche bénéficie de multiples évolutions techniques, méthodologiques et conceptuelles. Si l'histoire naturelle favorise depuis toujours les approches interdisciplinaires, quelques-unes - comme la cosmochimie, l'archéozoologie ou encore la paléogénétique - ont connu un grand élan ces dernières décennies. Le perfectionnement des outils de mesure, de l'imagerie scientifique ou des instruments de séquençage génétique donne un nouveau souffle à des études engagées de longue date. Enfin, de nouvelles façons de faire et de penser émergent, comme en témoignent l'essor des sciences participatives et l'apparition de nouveaux concepts (holobionte, anthropocène, One Health, etc.).
Voici un aperçu des foisonnants travaux menés au Muséum national d'histoire naturelle, qui remettent en cause la façon dont chacun d'entre nous se situe dans l'univers, dans la nature, dans la société. Des premiers indices de vies aux biofilms des caniveaux urbains, les contributions ici réunies relatent d'étonnantes petites et grandes découvertes. Entre miscellanées et synthèse, cet ouvrage donne à voir la diversité d'un patrimoine qu'il nous incombe de découvrir et de défendre.
Alors que la question écologique gagne en importance dans le débat public et que le dérèglement climatique est amené à impacter durablement les équilibres mondiaux, cet ouvrage s'intéresse à la prise en compte des enjeux environnementaux et climatiques dans un secteur jusque-là peu étudié dans la littérature sur le sujet : le secteur de la défense. Ayant pris la mesure de l'influence désastreuse à long terme des guerres modernes sur la santé des populations, sur l'environnement ou le climat, un certain nombre d'organisations étatiques et internationales souhaitent désormais adapter les règles de droit et leurs négociations en matière de défense ou de sécurité à partir de la considération des nouvelles préoccupations écologiques. Dans ce contexte critique d'anticipation des risques, l'armée occupe un rôle central et intervient légitimement en qualité d'expert. Cet ouvrage montre ainsi comment les questions environnementales et climatiques ont été problématisées au sein du secteur de la défense à partir des cas de la France et des États-Unis.
Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n'est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d'une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l'avenir sont une économie vraiment sobre et reposant sur les énergies renouvelables.
Loin d'être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu'il est urgent de transformer.
Dans cet essai d'économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l'une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n'avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l'emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l'accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l'effondrement écologique.
Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C'est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
L'humanité a rendez-vous avec son destin. L'exploitation des énergies fossiles qui a fondé notre prospérité nous met désormais en péril. Production de gaz à effet de serre, consommation énergétique à outrance, il devient urgent d'opérer un changement profond de notre mode de vie. Pour gagner cette guerre mondiale contre les dérèglements climatiques, d'indispensables sacrifices sont nécessaires, à commencer par l'application du principe pollueur-payeur. Les Français y sont-ils prêts?? Si la fin du mois passe avant la fin du monde, la responsabilité des citoyens envers les générations futures est cependant déjà engagée. Loin des sentiers battus, Christian Gollier exprime ses espoirs et ses doutes quant à notre capacité à relever le défi climatique. S'il dresse un constat implacable, il propose aussi des solutions économiques concrètes pour préserver l'avenir de tous.
Edition enrichie. Et préface inédite attendue de Richard Powers.
Le mystère d'être un corps, un corps qui interprète et vit sa vie, est partagé par tout le vivant : c'est la condition vitale universelle, et c'est probablement elle qui mérite d'appeler le sentiment d'appartenance le plus puissant. Ainsi, les animaux sont pour nous à la fois des parents et des étrangers d'une immense altérité. Baptiste Morizot approfondit ici une série d'enquêtes philosophiques fondées sur la pratique du pistage. Il s'agit de pister à la fois les vivants sur le terrain et les idées que nous nous faisons d'eux dans la forêt des livres et des savoirs... Ce livre approche les animaux, humains compris, comme autant de «manières d'être vivant».
Tout comprendre de l'impact de la mode sur notre environnement et notre quotidien.
S'habiller a d'abord été une nécessité chez nos ancêtres préhistoriques. Puis, rapidement au fil des siècles, le choix de l'habit est devenu symbolique. Mais depuis quelque temps, n'a-t-on pas dépassé la mesure du raisonnable, en hissant l'industrie de la mode au deuxième rang des plus gros pollueurs au monde ? En exploitant sans considération les petites mains des usines de confection ? En remplissant armoires et dressing compulsivement ?
Fast-fashion, fièvre acheteuse, surconsommation, fibres synthétiques, greenwashing, exploitation ouvrière, mode patriarcale, culte du corps : cet ouvrage dénonce l'industrie de la mode, son impact néfaste sur la planète et sa manière de régir la société. Il fait prendre conscience du pouvoir que les grandes marques ont sur nous. Mais il propose également des conseils pour agir simplement au quotidien sans pour autant nous culpabiliser.
Alors qu'elle était encore étudiante, Bérengère Weiss a travaillé dans une grande enseigne de mode à Paris. Elle y a vu en quelle quantité les vêtements pouvaient y être consommés. Devenue documentaliste et passionnée de recherche d'information, elle s'est naturellement tournée vers ce sujet de société qu'est la surconsommation vestimentaire. Quand la planète n'aura plus rien à se mettre est son premier ouvrage.
À l'heure où la guerre en Ukraine pose avec acuité la question des dépendances en termes d'approvisionnement et où la transition énergétique s'impose à l'échelle planétaire, Emmanuel Hache nous parle de lieux, de faits et de chiffres.
Paysage et puissances énergétiques, régulations économiques et institutionnelles, perspectives et prospectives mondiales : 40 fiches illustrées de cartes, de graphiques et de tableaux, pour nous aider à prendre la mesure des tensions internationales et cerner les défis environnementaux.
La sociologie doit désormais prendre la mesure des transformations écologiques contemporaines. Les auteurs militent pour faire émerger une sociologie renouvelée, lucide et responsable, capable d'influencer les politiques publiques en valorisant les initiatives locales de transition.
Parfois distante voire méfiante dans l'analyse des catastrophes et mobilisations environnementales actuelles, la sociologie n'a pas pris la mesure des transformations écologiques contemporaines. Si cette position s'explique par le contexte de naissance de la discipline - vouée, au xixe siècle, à accompagner et éclairer la dynamique du Progrès, ce qui supposait de rejeter toute explication en termes d'ordre naturel -, elle n'est plus tenable à l'ère de l'Anthropocène, où les humains apparaissent comme la principale force motrice de la biosphère. L'ouvrage propose de dépasser ce constat et d'oeuvrer à l'émergence d'un projet sociologique renouvelé, élargi au vivant.
Face aux analyses critiques d'un « colonialisme vert » tendant à considérer que toute protection de la nature serait finalement un anti-humanisme, les auteurs mettent l'accent sur des expériences de préservation innovantes (par exemple, autour d'un « revenu » minimal de conservation ou de la « conservation conviviale » promue par certaines associations). S'appuyant sur plusieurs dynamiques liées à l'économie solidaire (dans des « villes en transition », ou dans une expérience de gestion communautaire de l'eau en Colombie), ils montrent combien les mobilisations écologiques peuvent co-construire et réorienter l'action publique, inscrivant ainsi la thématique des « utopies réelles » dans une perspective écologique.