L'Exposition coloniale - Prix Goncourt 1988

prix Goncourt 1988

About

Je m'appelle Gabriel.
Je suis né en 1883 à Levallois, capitale des chevaux. Louis était mon père, très gourmand de mariages. Moi, depuis plus d'un demi-siècle, j'aime deux soeurs : Clara, la longue, photographe de shtetls, et Ann, la blonde, une femme d'affaires qui ne se donne que debout.
Grâce à elles, ma vie aura ressemblé à une exposition coloniale : un faux empire, des rêves trop grands, un spectacle pour les familles...
Grâce à elles, j'aurai connu l'Amazonie, Belem do Para, le positivisme, le port de Londres, la course automobile, la vie secrète de Clermont-Ferrand, les belles amies de Freud, le visage hideux du Vélodrome d'hiver, la vieille Hué, capitale des tombeaux... Et tant d'autres curiosités.
Ann et Clara m'auront appris des vérités insoupçonnées, par exemple que le caoutchouc ressemble à la démocratie, il évite les guerres civiles entre les choses, que sans les bicyclettes jamais nous n'aurions perdu Dien Bien Phu, ou que les chagrins d'amour sont plus doux dans la jungle...
Prix Goncourt en 1988

Categories : Littérature > Romans & Nouvelles

  • Authors

    Erik Orsenna

  • Publisher

    Seuil

  • Distributeur

    ePagine

  • Publication date

    25/06/2015

  • Collection

    Cadre rouge

  • EAN

    9782021145281

  • Availablity

    Available

  • Nombre de pages

    622 Pages

  • Copy

    No

  • Print

    No

  • Poids

    5 611 Ko

  • Diffuseur

    Média Diffusion

  • Entrepôt

    ePagine

  • Support principal

    ebook (ePub)

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Erik Orsenna

Je suis né à Paris, le 22 mars 1947 (de mon vrai nom Erik Arnoult), d'une famille où l'on trouve des banquiers saumurois, des paysans luxembourgeois et une papetière cubaine. Après des études de philosophie et de sciences politiques, je choisis l'économie. De retour d'Angleterre (London School of Economics), je publie mon premier roman en même temps que je deviens docteur d'État. Je prends pour pseudonyme Orsenna, le nom de la vieille ville du Rivage des Syrtes, de Julien Gracq.
Suivent onze années de recherche et d'enseignement dans le domaine de la finance internationale et de l'économie du développement (Université de Paris I, École normale supérieure). En 1981, Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération, m'appelle à son cabinet. Je m'y occuperai des matières premières et des négociations multilatérales. Deux ans plus tard, je rejoins l'Élysée en tant que conseiller culturel (et rédacteur des ébauches de discours subalternes). Dans les années 1990, auprès de Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, je traiterai de la démocratisation en Afrique et des relations entre l'Europe du Sud et le Maghreb. Entre-temps, j'ai quitté l'Université pour entrer, en décembre 1985, au Conseil d'État. Conseiller d'État depuis juillet 2000, je suis actuellement en disponibilité.
J'ai toujours voulu avoir un autre métier que l'écriture, d'abord pour être libre de donner le temps qu'il faut au livre. Le livre doit être le lieu de la liberté. J'écris chaque matin, pendant deux heures. Restent vingt-deux heures, largement de quoi s'occuper. Mes autres métiers me renseignent sur l'univers.
Parallèlement à mes activités administratives, j'ai donc écrit sept romans, dont La Vie comme à Lausanne, prix Roger Nimier 1978, et L'Exposition coloniale, prix Goncourt 1988. J'ai été élu, le 28 mai 1998, à l'Académie française, au fauteuil de Jacques-Yves Cousteau (17e fauteuil).
En plus de l'écriture, les voyages, la mer et la musique tiennent une place essentielle dans ma vie et dans mes livres. Ces passions, je les dois beaucoup à ma famille.
Ma mère m'a donné la passion des histoires et de la langue française.
Mon père, dont la famille avait une maison sur l'île de Bréhat, m'a enseigné la mer, les marées, les bateaux, les voyages au loin. Je préside d'ailleurs le Centre de la Mer (Corderie royale, à Rochefort).
J'entendais, de l'autre côté du mur, mon frère répéter inlassablement ses exercices de guitare. Et mon grand-père, qui me parlait de nos ascendances cubaines, esquissait de temps à autre, en dépit de sa corpulence, des pas de salsa.
Je n'ai fait que prolonger ces héritages.

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